Bonsoir, nous sommes le 18/04/2024 et il est 21 h 04.


Le recul de la pauvreté nécessite une croissance économique continue et équitable entre campagne, milieu urbain et entre régions. L’agriculture, principale activité du monde rural, doit continuer à jouer son rôle historique qui se résume comme suit : fournir des matières premières à l’industrie généralement localisée dans les centres urbains, dans une première phase du développement ; transférer de la main d’œuvre rurale à diverses activités des secteurs secondaire et tertiaire ; générer des ressources nécessaire au financement du développement du pays grâce à divers mécanismes de mobilisation des recettes ; constituer l’exutoire naturel des produits manufacturés mis au point par le secteur industriel.


A l’heure actuelle, le problème posé à la plupart des sociétés rurales traditionnelles de l’Afrique subsaharienne est celui de trouver un juste équilibre entre la croissance démographique et la croissance de l’agriculture. L’adoption des techniques intensives doit se poursuivre à un rythme soutenu afin d’échapper aux rendements décroissants fréquents dans les constants avec une main-d’œuvre en permanente augmentation.



Les rendements décroissants qui s’expliquent essentiellement par la surexploitation des terres, soit par le surpâturage, entrainent une diminution de la production agricole. La diminution de la production agricole ne devient vraiment inquiétante que lorsque l’équilibre aura été rompu, c'est-à-dire que la demande des biens agricoles issue d’une population sans cesse croissante aura excédé l’offre globale.



La RDC étant un des pays producteurs des céréales, une des denrées alimentaires les plus consommées au monde, nul n’ignore l’importance de la main-d’œuvre dans le processus de production des céréales, qui constitue le plus grand facteur de production dans les pays du sud, qui sont plus abondant en main-d’œuvre.



Alors que la croissance économique correspond à une longue période de l’augmentation de la production, l’expansion est un phénomène conjoncturel de durée courte en moyenne pouvant être précédée par une période de récession. Elle est une notion quantitative ; le développement quant à lui, il est une notion aussi bien quantitative que qualitative. Il correspond non seulement à une augmentation du pouvoir d’achat mais aussi à la transformation structurelle de l’économie.



Contrairement à la croissance, le développement est une notion qui n’est pas uniquement économique, il suppose des progrès dans d’autres domaines comme dans la démographie, la santé, l’éducation et des conditions sociales.

Il est à noter que, selon François PERROUX, le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement son produit réel. D’où il en découle que la croissance et le développement sont deux notions différentes mais intimement liées.



La production des céréales est une combinaison optimale des facteurs de production qui sont le capital (K), le travail (L) et la terre (R) compris comme capital foncier.



Cependant, tout en étant dans un des pays du sud caractérisés par l’abondance de la main-d’œuvre et de l’insuffisance de l’épargne pour financer l’investissement dans le secteur productif et dans notre cas d’espèce dans la production des céréales, la RDC et plus particulièrement la collectivité secteur LUBUYA-BERA se trouve aussi productrice des céréales notamment les maïs, le riz, etc.





A ce propos, plusieurs questions peuvent être posées autour de cette préoccupation selon lesquelles :
- Quel est l’état de la croissance de la production des céréales dans la collectivité secteur LUBUYA-BERA ?
- Quel est l’état du développement socio-économique dans la collectivité précitée ?
- La croissance de la production des céréales dans ladite collectivité a-t-elle une incidence sur le développement socio-économique ?



La collectivité secteur LUBUYA BERA est limitée :
- Au Nord, par le territoire de Banalia ;
- Au Sud, par le territoire d’Opala et d’Isangi ;
- A l’Est, par le territoire de Bafwasende ;
- A l’Ouest, par le territoire d’Ubundu


I.1.2. APERCU HISTORIQUE

La collectivité secteur LUBUYA BERA tire son origine de l’histoire du poste de colonisation européenne fondé par STANLEY sur l’île de WANIA BOSARI, le 1er /12/1885 selon Benoît VERHAEGEN. Dix ans après, plus précisément le 13/07/1895, Stanley ville sera créée officiellement et son étendue est composée de :



- Chef-lieu du Poste-Etat Stanley ville : une agglomération européenne ;
- Cité Belge I (actuelle commune de la Tshopo) ;
- Cité Belge II (actuelle Commune de Lubunga) ;
- Cité Bruxelles (actuelle commune de Kabondo) ;



Avec des agglomérations coutumières :
- Chefferie LUBUYA : Chef MUSIBASIBA ;
- Chefferie WALENGOLA : Chef KISUBI ;
- Chefferie Arabisée : chef MABESABITI ;
- Chefferie Wagenia : Chef LOWAO

Après avoir constaté que les deux chefferies notamment LUBUYA et WALENGOLA furent composées des petits groupements non viables, il a été proposé et accepté le regroupement des chefferies précitées qui ont formé la collectivité LUBUYA BERA.

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