Bonjour, nous sommes le 29/03/2024 et il est 14 h 33.

Dans une communication, c'est le contexte qui donne le sens de l'échange. Une communication peut avoir lieu à un instant donné, dans un lieu donné, et vis à vis d'une situation, d'un évènement donné.


Une relation humaine dans une famille, implique des êtres humains et est souvent décrite via des typologies différentes, selon la personne s'intéressant à la nature de la relation ou plutôt aux personnes en relation. Ces relations peuvent se fonder sur l'amour, la fraternité, la solidarité, la compagnie, des interactions professionnelles ou d'autres types d'activités sociales. Les relations interpersonnelles (amoureuses ou familiales) appartiennent au contexte de la relation humaine et culturelle.



Une relation est habituellement perçue comme une communication entre deux personnes, comme des relations intimes/amoureuses ou encore des relations parent-enfant. Un individu peut également avoir une relation avec un groupe de plusieurs personnes.



Dans un cadre simplifié, pour communiquer, l'émetteur et le récepteur doivent disposer d'un code commun. La communication se caractérise alors surtout par l'utilisation d'un code établissant les correspondances entre un signe et son sens qui doit être commun aux interlocuteurs. L'absence de code commun entre émetteur et récepteur est l'une des sources d'échecs de la communication, chacun pouvant supposer que l'autre comprend son code.



La communication interpersonnelle prend place dans notre quotidien chaque fois que nous sommes en relation avec quelqu'un. Que ce soit pour une question, une demande, une remarque, une consigne,...nous utilisons la communication interpersonnelle pour faire passer notre intention.



La capacité à bien utiliser la communication interpersonnelle aide beaucoup les familles à résoudre les problèmes. A l'inverse, une moindre compétence se révèlera rapidement un frein significatif à la réussite et bon climat au sein des familles.

Notre problème général de recherche réside dans l’ignorance des problèmes ayant trait à la communication au sein des familles kinoises.



En parcourant des travaux antérieurs effectués à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, nous avons découvert des études réalisées dans ce domaine.

Dans ce lot, nous pouvons rappeler le travail de Liliane Matondo Kinavundi portant sur la communication interpersonnelle entre les encadreurs et les enfants au sein d’un foyer social. Cas du Foyer Père Franck . La problématique de l’auteur se résume sur la question suivante : quelles sont les stratégies de communication qui font que les enfants rejoignent difficilement l’univers de leurs encadreurs? L’hypothèse de recherche était la suivante : les enfants et leurs encadreurs, dans leurs entretiens, ne se trouvent pas nécessairement dans le même : « état du moi ». En guise de conclusion, l’auteur a validé l’hypothèse. Les transactions sont souvent croisées. Pour mener cette étude, il a recouru à la méthode analytique.





Le deuxième travail est celui de Rita Asani Eyaka, portant sur la communication interpersonnelle médecin-malade aux Cliniques Universitaires de Kinshasa . Sa question est la suivante : Quelle est la nature de communication interpersonnelle qui existe entre médecin-malade ? A titre d’hypothèse, l’auteur répond : la relation médecin-malade ne procède pas uniquement de l’ordre thérapeutique mais aussi de l’ordre communicationnel. Pour conclure, l’auteur a validé son hypothèse. Pour mener cette étude, il a utilisé les méthodes descriptive et analytique.



L’originalité de notre étude par rapport à ces deux travaux est que nous voulons analyser la situation de communication interpersonnelle au sein des familles démunies du quartier Sicotra Lokali dans la commune de la N’sele.

Notre question spécifique de recherche est la suivante : comment se fait la communication interpersonnelle au sein d’une famille démunie vivant le quartier Sicotra?


CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LA N’SELE

La commune de la N’Sele tire son nom de la rivière qui constitue la cour d’eau important de la commune. Elle fut un village des autochtones Teke humbu.



Cette commune urbano-rurale fut créée par l’ordonnance loi n°68-024 DU 20 juin 1968, et bien avant cette date, elle était revêtue du statut de la zone annexe, rattachée au territoire de Kasangulu dans la province du Bas-Congo.

La commune de la N’sele qui est située dans la partie Orientale de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, à ses limites qui sont presque naturelles et sont définies par l’arrêté ministériel n°69-0042 du 23/01/1969 et est limitée :

- Au nord : par le fleuve Congo, partageant ainsi la frontière liquide avec la République du Congo Brazzaville ;



- Au sud : par la rivière Mukweme jusqu’à sa source et de sa source, une ligne droite jusqu’à la rivière N’djili, faisant ainsi frontière avec le territoire de Kasangulu et une partie de la commune de Maluku ;

- Par la rivière Nkao jusqu’à son point de sortie sur le lac Ngaenke, faisant frontière avec la commune de Maluku ;



- A l’ouest : la rivière Ntsuenke jusqu’à son confluent avec le fleuve Congo et de sa source, la ligne droite jusqu’à la rivière Bosumu, ligne haute tension jusqu’à la rivière N’djili, la séparant ainsi des communes de Kimbasenke, Masina, Mont Ngafula et le territoire de Kasangulu.

Nous avons pour les coordonnées géographiques :
- Latitude : 4°25’01‘’
- Longitude : 15°30’ 09’’ Est
- Altitude : 208 mètres.

La commune de la N’sele a une superficie de 898,79 km2. Elle est la deuxième commune de par son étendue après celle de Maluku.

La Commune de la Nsele est subdivisée en 27 quartiers et le 30 juin 2015 le bourgmestre de la commune a procédé à la cérémonie d’inauguration des trois nouveaux quartiers ce qui porte le total à 30. Sur les 30 quartiers que compte la commune de Nsele, plusieurs ne sont pas urbanisés.



Tous ces quartiers sont sous l’autorité hiérarchique du bourgmestre, il sont supervisés par un chef de quartier et contient des avenues et rues des fois utilisées comme limite. Notre enquête s’effectue dans le quartier Sicotra-Lokali.

Sur le plan administratif, la plupart des chefs de quartiers ont atteint soixante-dix ans, ils sont devenus inefficaces du fait du poids de l’âge. Sur le plan de l’étendue, la Commune de la Nsele regorge des quartiers plus vastes que certaines communes de la ville, ce qui rend la tâche difficile aux chefs de quartiers minés par le poids de l’âge d‘y assurer une couverture administrative adéquate.

La commune de la N’sele est une entité urbano-rurale et ses activités sont essentiellement focalisés dans les domaines suivants :
• l’agriculture
• l’élevage
• la pêche
Parmi ces activités la pêche est la plus pratiquée dans la commune.



N’sele ne dispose pas des grandes infrastructures commerciales, elle se distingue dans la débrouillardise qui est le commerce qui sont :
• Centre commercial Ndungu à Kinkole ;
• Centre commercial camp P.M.Mikonga,
• Centre commercial d’un sujet chinois à Kinkole et Mikonga,
• Centre commercial « la Charité à Kinkole ».
La commune de la N’sele ne contient pas des grands marché sauf quelques petits Wenze (marché) :
• Mikonga,
• Kinkole
• Mpasa,
• Mpasa II,
• Port pêcheur de Kinkole.


II.8. Présentation du quartier Sicotra

Le quartier Sicotra/Lokali, jadis connu sous l’appellation de Kinkole-pêcheurs, a été créé sous la décision n°060/BBC/01/020/CN’S/2005 du 23 janvier 2005 lors de découpage annoncé par le bourgmestre de l’époque.

Sicotra est la dénomination d’une société agro-pastorale de la deuxième République, aujourd’hui dans l’inactivité, une partie a été occupée par des chinois qui ont érigé leur quartier général. Tandis que Lokali est une vaste étendue marécageuse poissonneuse exploitée depuis un certain temps le long du fleuve Congo, sur plus au moins cinq kilomètres de largeur, parsemée d’une forêt des palmerais de Raphia N’sese où les paysans exercent plusieurs activités. Quelques sources d’eau qui prennent naissance sous le pont du Boulevard Lumumba se drainent en plein cœur de l’entité avant de se jeter dans l’immense forêt. Nous y trouvons également comme activité l’extraction de vins de raphia, la culture du riz irrigué, le jardinage, la pêche l’exploitation du bois de chauffage et autres non négligeables.

Après le rectificatif fait par le passage du service de contrôle de décentralisation du Ministère de l’intérieur, le quartier a connu une modification de sa situation géographique et se présente de la manière suivante :

Le quartier est limité :
- Au Nord par le fleuve Congo,
- Au Sud par l’autoroute de la N’sele et le quartier avoisinant de Bahumbu,
- A l’Est par la rivière Mfusu et le quartier Kinkole-pêcheurs ;
- A ‘Ouest par le quartier Mikonga II sur la rivière Bibwa II ancien village habité par les Humbu sous le régime de Ngulu Bukuro.

Offrant un panorama exceptionnel sur la côte et l’étendue de la rivière Mfusu à la rivière Bibwa, frontalier avec le quartier Mikonga II, à l’endroit fut implanté le premier village appelé « Two » qui, à l’époque coloniale a été déplacé jusqu’à l’actuel concession de l’église Kimbanguiste de Kinkole-Pêcheurs. A cause de la maladie du sommeil, étant proche du fleuve, ce village a été de nouveau déplacé à l’actuel Bahumbu I (Kinkole-Bahumbu).

Sa superficie est évaluée à 8 km de longueur et 5 km de largeur, soit une superficie de 40 km2 et à une population de 17681 habitants, parmi lesquels il y a 17659 nationaux et 22 étrangers.



Le quartier Sicotra est composé de 11 localités qui sont : Copela I et II, Sicotra, Nganda Nsese, Mota (Bel air), Kikungwa, Izaka, Ewaghi, CNPP, Lagos I et II, Lagos III et Nkama I et Nkama II.

Presque chaque année des avenues et rues supplémentaires s’ajoutent. Vu la croissance démographique et les occupations des terrains par des nouvelles personnes, chaque année une équipe des agents recenseurs a toujours été mobilisé pour baptiser les avenues et rues. Actuellement on dénombre 52 avenues et 296 rues. La lutte contre les désenclavements des avenues et lancée partout.



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