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Les écosystèmes de la République démocratique du Congo sont riches et variés. La faune naturelle congolaise est riche en espèces diverses, adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines espèces se rencontrent dans tous les milieux. Presque tous les grands animaux africains existent dans ses réserves, cette faune remarquable comprend beaucoup d’espèces de grande et même de très grande taille, telles que l’éléphant africain (le plus grand des mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et le gorille (le plus grand de tous les primates). Les mammifères sont représentés en République démocratique du Congo par un si grand nombre de formes qu’il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui, sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Sur plus ou moins trois cents genres, on estime qu’environ deux tiers de ces genres constituent la faune mammalienne du Congo.

De plus, cette faune s’avère exceptionnelle du fait qu’elle se révèle être un refuge pour certaines espèces disparues en dehors de ses frontières, principalement à la suite de la destruction de la forêt primitive qui, heureusement, recouvre encore une grande partie de son territoire ; l’okapi doit être cité le premier au nombre des espèces ainsi conservées. Okapi et Paon du Congo constituent des espèces endémiques, connues seulement au Congo.

La forêt est peuplée par les gorilles, les singes de tout genre (les chimpanzés, les bonobos...), les sangliers phacochères, potamochères ou hylochères, les chats sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt, l'okapi, l'éléphant de forêt et de marécages, les hippopotames, les rhinocéros ainsi que par des serpent des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur plumage ou celle de leur chant. Et comme tous les pays chauds, la République démocratique du Congo compte d’innombrables variétés d’insectes. Certains sont, malheureusement, nuisibles dans la mesure où ils sont vecteurs ou transporteurs de maladies tropicales dangereuses.

Dans la savane et la forêt claire congolaise, on y rencontre des animaux de grande taille, c’est-à-dire les herbivores et les carnassiers. Ce domaine couvre des grands herbivores (buffles noirs, antilopes, girafes, éléphants, zèbres) qui y vivent en bandes ou en troupeaux et des carnassiers tels que le lion, le léopard, guépard, le chacal, la civette, l'hyène vivant isolés ou en petits groupes ayant chacun son terrain de chasse. La faune et la flore de la République démocratique du Congo regroupent 95 % des variétés des crocodiles rencontrées sur tout le continent africain.

La flore et la faune y sont d'une variété inimaginable. Ainsi, on a dénombré en République démocratique du Congo entre 8 000 et 10 000 sortes de plantes. Parmi les quelque 600 arbres répertoriés, il en est plusieurs qui fournissent un bois d'œuvre à haute valeur commerciale (acajou, ébène, wengé, iroko...) Dans ce type de forêt, la végétation est structurée verticalement. On distingue 4 étages. Le plus élevé (40 menviron) est constitué par la couronne des plus grands arbres. Viennent ensuite les arbres de taille plus modeste, les fourrés et les herbes.

La flore survit grâce à un cycle naturel extrêmement rapide reposant sur la décomposition des végétaux et des animaux morts. Celle-ci est favorisée par la chaleur et l'humidité, deux facteurs propices à la vie bactérienne. Les substances nutritives résultant de la putréfaction sont directement utilisées par les plantes. La couche d'humus ainsi formée est toutefois fort mince. Normalement, elle est protégée des eaux de ruisselement par la couverture végétale. Mais là où cette dernière, pour l'une ou l'autre raison, a cessé de jouer son rôle, il ne subsiste plus maintenant qu'un paysage fortement érodé.

Les forêts de la RDC couvrent environ 135 millions d’hectares dont 99 millions de forêts denses humides, soit 67% du territoire national. Elles représentent près de la moitié des forêts tropicales humides d’Afrique. A l’instar des autres secteurs économiques, le secteur forestier est aussi entré dans une phase de relance après la longue période trouble de la décennie 1990.

Connue dans un premier temps pour ses écorces aux vertus médicinales, l’espèce Pericopsis elata (Harms) Van Meeuwen, communément appelée Afrormosia ou Assamela, est aujourd’hui fortement exploitée pour son bois, dont les caractéristiques sont semblables à celles du bois du teck asiatique.

À l’aide de l’anatomie et de la dendrochronologie, les chercheurs du Musée Royal de l’Afrique Centrale étudient la croissance et les structures des peuplements forestiers d’Afrormosia à Yangambi, dans la Province Orientale. Les résultats de cette étude doivent contribuer à la conservation et à l’utilisation rationnelle de l’Afrormosia. Le laboratoire de biologie du bois collabore ainsi avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la CITES dans l’optique d’un commerce non préjudiciable de cette essence.

Sur plus de 50.000 espèces végétales connues en Afrique, la RDC occupe la première place en espèces floristiques locales. La flore nationale, d’une originalité remarquable, compte environ 10.531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les algues : 249 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9.142 espèces avec 275 exotiques). Le taux d’endémisme spécifique de cette flore, très élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1 lichen, 386 champignons endémiques, soit 1.377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore. La faune y est aussi abondante et surtout très variée compte tenu de la variabilité de l’habitat. L'ensemble de la flore de la RDC appartient à deux types de flore très distincts : les espèces mégathermes majoritaires et les espèces mésothermes localisées dans les régions montagneuses. La flore nationale compte plus de 377 familles, 2.136 genres et 10.531 espèces, dont 1.377 endémiques représentants l'originalité de la flore congolaise.

La RDC détient l’une des principales réserves de la biodiversité faunique du monde constituée de 352 espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens ; 1.086 espèces d’oiseaux ; 421 espèces de mammifères, environ 5.220 espèces des papillons, 1.596 espèces d’invertébrés aquatiques dont 1.423 d’eau douce et 183 marines ; et 544 espèces d’invertébrés terrestres. Sa faune ichtyologique compte une quarantaine de familles représentant plus de 1.000 espèces, dont environ 80 % vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est. Les taux d'endémisme des espèces de poissons d'eau douce dans les lacs et cours d'eau du pays sont estimés à 70 %. La République Démocratique du Congo abrite par ailleurs plus de genres de primates que tous les pays du monde. Trois genres de 4 grands singes s'y retrouvent, c’est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le bonobo. Il sied de signaler la découverte récente en RDC d’une espèce de singe dans la zone forestière de Tshuapa-Lomami-Lualaba dénommé « Cercopithecuslomamiensis », connu sous le nom vernaculaire de «Lesula»