L’accord confidentiel belgo-rwandais «trop» secret

Kagame et Louis Michel

Le Groupe Ecolo-Groen demande le   retrait de L’accord d’entente  “top secret”  entre les services de renseignement Belge et Rwandais.

Le mémorandum de coopération établi en 2016 entre le service de renseignement militaire belge et son homologue rwandais n’avait reçu aucun aval politique : le gouvernement n’en savait rien. Ecolo-Groen demande son retrait.

Le “contre-espionnage belge voit le Rwanda comme le troisième pays le plus actif après la Russie et la Chine

Alors que la Sûreté de l’Etat lutte contre l’ingérence des services secrets rwandais, le SGRS, son pendant militaire, a signé en 2016 un accord de coopération avec Kigali. Deux services, deux ambiances.

Un Memorandum of Understanding entre  Eddy Testelmans alors  patron des services de renseignements militaires belges et le secrétaire  général du Niss (le Service de renseignements Rwandais). L’accord de coopération dont le contenu reste top secret porte sur les échanges d’informations entre les deux services.

Après l’audit de tous les accords des renseignements militaires avec les pays étrangers du Comité permanent de  Renseignement belge (Comité R), gendarme des services de renseignement belge. Celui signé en 2016 avec le Rwanda n’avait pas été porté à la connaissance du Comité. ”Nous avons découvert  que le SGRS n ‘avait  pas demandé une approbation politique préalable pour signer un tel accord de coopération .Une approbation politique préalable est toujours nécessaire soit pour un accord formel ou informel”.

Comprenez ici que le SGRS belge a agi en solitaire sans même contacter le ministre de la défense de l’époque Steven Vandeput. ”L’accord de coopération avec les services Rwandais n’a donc aucune couverture diplomatique ni politique”.

Le partenaire Rwandais, le Niss n’est pas un service comme les autres. Plusieurs rapports internationaux (Human Rights watch, Amnesty International) dénoncent les exactions, intimidations, enlèvements et exécutions commis au Rwanda et à l’étranger. Le SGRS n ‘a pas très bien évalué le partenaire Rwandais avant de signer l’accord en 2016.

En outre, le ministre de la justice belge Geens avait déjà informé le parlement fédéral belge que “les services secrets rwandais étaient trop actifs sur le territoire belge”.

Le Groupe Ecolo-Groen demande de lors le retrait du Mémorandum d’entente avec qui met en danger l’intégrité physique des sujets belges et de réfugiés Rwandais. Des auditions parlementaires ont été demandées pour établir Les rôles détaillés du SGRS dans cet accord.

Le Soir Plus

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