Lubero, première base de la MONUSCO au Nord-Kivu et opérationnelle depuis 2002, sera parmi les premières à fermer conformément au plan des Nations Unies (ONU) de « consolider » et à terme quitter la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis sa mise en service, la base a protégé les civils et dissuadé les attaques des groupes armés dans ce que Jean-Tobie Okala, membre du personnel de la MONUSCO, a qualifié de « conditions de sécurité volatiles ». La base a d’abord assuré une protection contre les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda, puis contre le même groupe lorsqu’il combattait les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda). C’est la comme première base de la MONUSCO dans ce qu’on appelle le « Grand Nord-Kivu » (Beni/Butembo/Lubero). .
« La présence de la MONUSCO a d’abord eu un effet dissuasif sur les miliciens qui ont attaqué des civils le long de la route nationale 4. Avec les patrouilles quotidiennes de la MONUSCO, ces miliciens étaient souvent mis en déroute », se souvient un habitant de Lubero à une époque où les déplacements étaient limités.
Le maire de Lubero, Joseph Balukwicha, a partagé un sentiment similaire en disant : « La MONUSCO a soutenu notre armée dans la lutte contre les groupes rebelles qui contrôlaient alors la zone. La population était contente de ce soutien. L’impact de la présence de la MONUSCO a été palpable avec le retour de la paix et la réunification du pays, sachant que Lubero était sous contrôle du RCD/KML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Kisangani/Mouvement de Libération) ».
Pour assurer un retrait et une sortie responsables de Lubero, à 100 km au sud de Beni, un comité conjoint travaillera avec les forces armées de la RDC (FARDC) et la police congolaise pour assurer la continuité des opérations.
Le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero, a qualifié la fermeture prochaine de « séparation douloureuse », ajoutant qu’il maintiendrait la collaboration entre les autorités territoriales et la mission de l’ONU – « c’est une collaboration que nous apprécions ».
Avec Defence RSA