L’ancien seigneur de guerre congolais, Roger Lumbala, reste en détention provisoire à la maison d’arrêt de la santé. Arrêté fin décembre dans la capitale, il est, depuis le 2 janvier, mis en examen pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité ».
Il est brièvement sorti de sa cellule, mardi 19 janvier, transporté au palais de justice de Paris. L’ancien rebelle, aujourd’hui âgé de 62 ans, a comparu devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. A l’issue d’une audience qui s’est tenue à huis clos, sa demande de libération sous contrôle judiciaire a été rejetée.
Les faits qui lui sont reprochés remontent au début des années 2000. Le militant politique exilé en France, où il avait obtenu l’asile au cours de la décennie précédente, rejoint alors les confins du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), théâtre d’une guerre régionale sanglante. Il y prend les armes et la tête d’un mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N) un temps soutenu par l’Ouganda voisin.
Bien que, peu nombreux, les combattants aux ordres de M. Lumbala sont soupçonnés par les Nations unies d’avoir commis des exactions aux côtés de la branche armée du Mouvement de libération du Congo (MLC) dirigé par son allié d’alors, Jean-Pierre Bemba, un autre seigneur de guerre.
Lemonde