RDC : O. Ilunga, F. Biselele, J.M Kabund… des prisonniers du système Tshisekedi

Orly Ilunga_Biselele_Kabund

Différentes personnalités politiques de la RDC sont actuellement détenues sous le régime du président Félix Tshisekedi.

Il semble que Orly Ilunga, Fortunat Biselele et Jean Marc Kabund soient des prisonniers personnels du président Félix Antoine Tshisekedi. Alors qu’Orly Ilunga a été condamné, les autres n’ont jamais été jugés et continuent de languir à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Orly Ilunga était ministre de la santé sous l’ancien régime de Kabila et il a également été le médecin personnel du défunt Étienne Tshisekedi, une figure emblématique de l’opposition congolaise.

Orly est l’un des tout premiers prisonniers politiques de l’ère Félix Antoine Tshisekedi, condamné le 23 mars 2020 à cinq ans de travaux forcés pour détournement de plus de 400 000 dollars destinés à la riposte contre le virus Ebola dans l’est du pays.

Arrêté en août 2019, il était assigné à résidence depuis mi-septembre. Son péché est probablement lié à son changement de camp politique, abandonnant le défunt Étienne Tshisekedi malade pour devenir ministre de l’ancien président et adversaire politique Joseph Kabila.

Fortunat Biselele, accusé de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État et propagation de fausses rumeurs, a fait appel à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour suspicion légitime envers le Tribunal de grande instance (TGI) de la Gombe. Son procès est toujours en cours.

Fortunat semble être victime de la détérioration des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda en raison de ses liens étroits avec Paul Kagame.

Le député Jean-Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel qui est passé dans l’opposition contre le pouvoir en place, est en détention depuis août 2022 malgré la décision de la cour de cassation de le placer en résidence surveillée. Son parti considère cela comme inacceptable.

Son péché est sans aucun doute sa volonté de tenir tête à l’ancien président de son parti UDPS devenu chef de l’État.

La liste des personnes qui semblent être des prisonniers politiques continue de s’allonger avec l’arrestation récemment de Salomon SK Della et Franck Diongo.

Ces cas emblématiques illustrent les défis persistants auxquels sont confrontés les militants des droits de l’homme et les opposants politiques en RDC.

Malgré les promesses de réforme et de respect des droits de l’homme faites par le président Tshisekedi lors de son arrivée au pouvoir, de nombreux observateurs estiment que des restrictions persistent en matière de liberté d’expression et de liberté politique, jetant ainsi des doutes sur sa volonté d’établir un État de droit.

Aimé Binda

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