Une accusation qui met à mal la coopération internationale spatiale. Le 12 août dernier, l’agence de presse russe TASS a publié un article accusant l’astronaute Serena Auñón-Chancellor d’avoir saboté la station spatiale internationale (ISS).
Selon la Russie, l’Américaine aurait en effet percé un trou dans le module Soyouz, de manière à être rapatriée plus rapidement sur Terre alors qu’elle souffrait d’un problème de santé pendant son séjour en orbite. Une accusation qui provient d’un haut responsable anonyme de Roscosmos, l’agence russe pour les activités spatiales civiles.
Interrogée par TASS, cette source a indiqué que le trou en question n’aurait pas pu être un défaut de fabrication ou même être arrivé avant le décollage. Il a notamment insisté sur le fait que le module était testé dans une chambre à vide, et il aurait donc été détecté. La fuite avait été trouvée à la fin du mois d’août 2018, et jusqu’à présent, aucune cause officielle n’avait été annoncée par la Russie malgré une enquête sur le sujet. À noter que selon les experts, l’équipage n’a jamais été en danger.closevolume_off
UN DÉPART RUSSE ?
De son côté, la Nasa soutient son astronaute. Kathy Lueders, cheffe des vols spatiaux habités de l’agence américaine, a ainsi déclaré «ne pas croire qu’il y a une quelconque crédibilité à ces accusations» sur les réseaux sociaux. Même son de cloche chez Bill Nelson, administrateur de la Nasa, qui a assuré «soutenir totalement Serena».
Un affrontement médiatique entre la Russie et les Etats-Unis qui intervient alors que Moscou menace de quitter l’ISS ces dernières semaines. CNBC avait en effet expliqué que si Washington ne levait pas les sanctions imposées à la Russie, quitter le programme était une option pour construire leur propre station spatiale. Reuters a cependant expliqué qu’un éventuel départ ne pouvait pas avoir lieu avant 2025, ce qui laisse un peu de temps aux deux pays pour régler leurs différends.
CNEWS