INTRODUCTION
1. Problématique
De nos jours, la Communication est conçue comme un outil efficace
dans la vulgarisation et la réalisation des projets à caractère social, projets élaborés et gérés par les organisations non gouvernementales(Ong).
La conception puis la réalisation d’un projet font partie du long chemin qui va de la naissance d’une idée à sa concrétisation[1]. Plusieurs projets conçus au sein des Organismes Internationaux, notamment du PNUD, sont d’abord vulgarisés avant d’être exécutés. Cette vulgarisation consiste en la transmission de l’information (message) de l’émetteur au récepteur en passant par des techniques communicationnelles.
La Communication dite globale consiste en la coordination d’éléments indépendants en vue de favoriser la réalisation de la stratégie de l’organisation[2].Il existe des preuves manifestes dans l’implication des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) allant du financement des projets à leur impact.
Par contre, certaines institutions ne maximisent pas l’intérêt de la communication qui a pour objectif « d’influencer les représentations et comportements des interlocuteurs »[3]. Alors que, le développement de la Communication a des incidences tant sur le mode de vie que sur la réalisation des projets des institutions et organismes.
Tout projet a pour finalité la réalisation des objectifs fixés au départ. Et pour ce qui est des projets nécessitant une adhésion à une idéologie ou un changement de comportement, le mode de transmission d’information occupe une place de choix. Notamment en rapport avec le code, le canal, le récepteur, le message, le contexte et le type d’approche de ses interlocuteurs.
L’on notera que le PNUD/Fonds Mondial entreprend diverses
activités de communication dans le cadre de la lutte contre le Sida. Il s’agit notamment de :
- La création du groupe inter bailleurs santé ;
- Les campagnes de sensibilisation à travers la presse en recourant
aux spots publicitaires, aux affiches, aux panneaux publicitaires, aux revues, aux brochures ;
- Les salons ;
- Les conférences ;
- Les débats ;
- La célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida chaque « 1er Décembre de l’année ».
Les activités menées par le PNUD/Fonds Mondial s’inscrivent dans le cadre de la réduction de la progression de la pandémie du VIH/Sida en vue d’atteindre les objectifs internationaux. Le PNUD/Fonds Mondial devait reconnaitre en outre la nécessité d’améliorer la communication publique à laquelle elle s’est vouée pour lutter contre l’expansion du Sida.
Les messages publics sont compliqués par ce qu’ils reflètent les
objectifs de régularisation, de protection ou d’anticipation qui incombent aux pouvoirs et services publics[4] .Par ailleurs, le PNUD/Fonds Mondial qui pratique le type de communication de masse devra revoir ses procédures d’approche auprès de ses interlocuteurs afin d’en corriger ses faiblesses.
Nous avons portés une attention particulière sur les travaux antérieurs abordant le thème Sida. Le premier est un mémoire défendu en 2009, intitulé « Efficacité de la Communication du PNUD/Fonds Mondial dans la lutte contre le VIH/Sida ».
Dans sa démarche, l’auteur Mbuyi Bangala Grâce[5] a cherché à savoir comment le PNUD/Fonds Mondial exploite-t-il la communication dans la lutte contre le VIH/Sida à Kinshasa .L’auteur a affirmé dans son hypothèse qu’une communication efficace est celle qui combine les motivations aux facteurs correspondants. En conclusion, elle a affirmé que cette recherche lui a permis de comprendre les différentes combinaisons de motivation et de facteurs ainsi que la pratique de communication qui permet aux entreprises de s’étendre et de se maintenir.
Le deuxième travail qui a aussi attiré notre attention, est celui
intitulé « Les stratégies de Communication de L’ONU/SIDA dans la lutte contre le Sida », approche critique défendu en 2006 par Seladi Moluma Irene[6].
L’auteur a planché sur le regard de la croissance permanente du Sida pour ressortir la critique que l’on peut adresser à L’ONUSIDA quant à sa stratégie de lutte .Dans son hypothèse, celle –ci a admis qu’une campagne échoue souvent quand il y a déséquilibre entre les éléments de la stratégie adoptée. C’est-à-dire lorsque les moyens ne sont pas adaptés aux objectifs. Pour clore, l’auteur écrit que « Son étude lui a permis de constater que les stratégies de communication de L’ONU/SIDA permettent d’appuyer l’action contre le VIH/Sida en RDC ».
Le troisième travail qui a encore retenu notre attention s’intitule :
« Stratégies de communication de l’A.C.B.A /AMO Congo dans la lutte contre le Sida », état des lieux, défendu en 2004, par Tshibuyi Mutinga Modeste[7] .
Pour sa part, Tshibuyi s’est posé la question de savoir quelles sont les stratégies mises en œuvre par A.C.B.A/AMO Congo pour informer suffisamment la population sur les conséquences et les moyens de prévention contre le VIH/Sida en vue d’un changement de comportement. Son hypothèse affirme que la mise en place d’une stratégie suppose la connaissance d’un problème d’identification de la cible, de message et des moyens pour atteindre le public. L’auteur de ce travail conclus que l’A.C.B.A/AMO Congo recourt très souvent aux supports médiatiques dans les
compagnes de sensibilisation ainsi qu’à la formation des spécialistes en communication sur le virus du Sida pour informer totalement la population contre la pandémie du Sida.
La démarcation de notre recherche de celles qui précèdent tient au
fait que les organismes qui travaillent sur des projets Sida doivent utiliser une communication qui concourt à la concrétisation de leur objectif .Car la plupart ne se limitent qu’à une simple transmission d’information.
Nous n’avons pas limité notre recherche a une simple étude mais plutôt proposé la communication inter personnelle qui relève de la communication pour le changement de comportement .Celle-ci vient appuyer celle de masse et de groupe. En plus, notre cadre théorique relève de la communication alternative dans domaine de la santé.
De manière générale, nous voulons ressortir de par notre analyse
l’impact des actions d’une agence de L’ONU à travers son implication dans la lutte contre une pandémie.
Ainsi, notre question générale de recherche sera libellée de la
manière qui suit :
Quel peut être l’impact de la communication d’un organe subsidiaire[8] de L’ONU dans la lutte contre une pandémie qui décime une grande partie de la population mondiale.
En d’autres termes, quel est l’impact de la communication que le PNUD/Fonds Mondial met en place pour réaliser son projet de lutte contre le VIH/Sida à Kinshasa.
2. Hypothèse.
Une hypothèse du travail est une tentative de réponse provisoire aux questions posées par la problématique qui la détermine, ainsi, notre étude soutient l’hypothèse selon laquelle le PNUD/Fonds Mondial recourt à plusieurs types de communication qui concourent efficacement à la réalisation de son projet de lutte contre le Sida.
3. Choix et intérêt du sujet.
Notre choix du sujet l’inscrit sur le plan théorique dans le cadre de
notre formation en Sciences de l’Information et de la communication.
L’intérêt pratique de cette réflexion est double :
D’une part, elle aide à apprécier les types de communications appliqués dans la réalisation de tout projet qui vise à lutter contre la propagation de la pandémie.
D’autre part, notre approche critique se veut un complément aux
activités du projet afin de le rendre plus efficace sur le terrain.
4. Méthode et technique.
Pour vérifier notre hypothèse, nous avons opté pour la méthode analytique qui nous paraît la plus indiquée .Tandis que comme technique, nous avons choisi essentiellement de faire l’analyse documentaire.
5. Délimitation du sujet.
Comme toute étude scientifique, notre sujet est circonscrit dans le
temps et dans l’espace précis, cela d’autant plus que le champ de la communication est vaste, complexe et que le projet PNUD/ Fonds Mondial est d’une durée de six ans.
• Dans le temps, notre travail couvre les activités menées par le PNUD/ Fonds Mondial Sida pendant la période 2007 – 2009.
• Dans l’espace, les activités menées par la PNUD/Fonds Mondial dans la ville de Kinshasa constituent notre champ d’investigation.
6. Subdivision du travail.
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail s’articule en trois chapitres :
• Le premier chapitre présente le cadre conceptuel et théorique de l’étude.
• Le deuxième, est consacré à la présentation du PNUD/ Fonds Mondial et l’état des lieux du Sida à Kinshasa.
• Le troisième chapitre porte sur une analyse critique des différents types de communication pratiqués par le PNUD/Fonds Mondial pour la matérialisation de ce projet à Kinshasa.
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce premier chapitre, nous sert à circonscrire notre cadre conceptuel pour donner un éclairage sur les concepts de base et une assise théorique de notre étude.
Section1 : CADRE CONCEPTUEL
Cette section est consacrée à la définition des concepts de base qui
seront utilisés le long de notre étude. Cela nous permettra de circonscrire le champ de compréhension étant donné qu’un terme peut donner lieu à plusieurs sens.
Nous définissons dans cette section les différents concepts, à
savoir : Impact, communication, projet et Sida.
1.1. Impact
Ce terme comporte plusieurs acceptations. Aussi se définit – il comme le fait pour un corps, un projectile de venir frapper un autre[9] .Ce qui peut être compris comme un effet, un choc de A sur B suite à un stimulus.
L’impact est encore définit comme l’effet produit par quelque chose,
l’effet d’une action forte, brutale ou encore son influence[10].
Une autre acceptation de ce terme est celle de MUCCHIELLI[11] qui
définit l’impact comme une mesure des effets tangibles et intangibles, positifs et négatifs qu’un changement, un problème ou un mouvement pourrait ouvrir sur un environnement. Selon cet auteur, l’impact est considéré comme une influence dans le cas où l’organisme qui subit une action de modification serait un individu ou un groupement humain.
OKOMBA[12] définit l’impact sous trois dimensions. Dans le 3ème volet de sa définition, il le définit comme étant la capacité à modifier le comportement du récepteur. On l’appelle généralement effet.
Une particularité de l’impact est qu’il touche, saisi avec ou sans le
vouloir l’objet ou le sujet auquel il s’applique. Il le modifie soit positivement ou négativement.
Dimension de la notion d’impact13
Pour traiter de l’impact, trois dimensions sont indissociables selon André (André et al., 1999) :
• La grandeur de l’impact : désigne le changement de la mesure d’une variable de l’environnement compte tenu du contexte général, tant spatial que temporel. Cette grandeur peut constituer une mesure ou une prédiction. C’est une mesure quantifiable.
• L’importance de l’impact : jugement porté par l’expert sur l’importance des modifications anticipées, qui tient compte du contexte d’insertion spatial et temporel du projet.
• La signification de l’impact : valeur variable qu’accorde chacun des acteurs aux deux caractéristiques précédentes (reflet d’appropriation de l’espace de vie, perception et évolution souhaitée).
De ces trois dimensions, nous retenons que l’impact est un jugement
porté par un expert sur l’importance des modifications anticipées, sa grandeur peut constituer une mesure ou une prédiction, qui tient compte du contexte d’insertion spatial et temporel du projet.
Notre étude s’investie à étudier l’importance des modifications des comportements stimulés par la communication et susceptible a faire réussir ou échouer un projet.
Pour nous, l’impact est considéré comme la capacité d’accélérer ou
de retarder le processus de réussite d’une vision ou d’un projet. L’impact de la communication serait alors l’ensemble des effets produits suite à un stimulusréaction provoqué sur des projectiles (animés ou non animés).
1.2. Projet
Un projet se définit comme une action spécifique nouvelle qui structure méthodiquement et progressivement une réalisation à venir. Celle qui n’a pas d’équivalent dans le passé. Cette réalisation est élaborée, puis mise en œuvre pour répondre aux besoins d’un maître d’ouvrage ; Elle implique un objectif et des opérations à entreprendre, avec des sources des données.
Cette définition s’applique aussi à des projets plus spécifiques ayant
trait à l’urbanisme, à l’évolution sociale, aux activités culturelles et artistiques
… ainsi qu’à l’innovation informatique et médiatique[13].
Un projet se définit autrement comme un but que l’on se fixe
d’atteindre, un ensemble des préalables visibles et mesurables. Ainsi, le but d’un projet reste de parvenir à sa concrétisation[14].
1.2.2. Les caractéristiques d’un projet.
Un projet est caractérisé par[15]
• La satisfaction d’un besoin spécifique et particulier ;
• Un objectif autonome ;
• Généralement une innovation, au moins partielle ; Le plus souvent une grande complexité.
Ces caractéristiques peuvent s’expliciter de la manière suivante :
Tout projet conçu nécessite une idée même approximative de sa
finalité. Il répond alors à un besoin latent ou plus au moins exprimé.
Retenons par ailleurs que ce besoin est spécifique et particulier, il
s’explique par le fait qu’il ne doit pas encore être satisfait et doit différer des réalisations précédentes .L’idéal et d’inclure dans un nouveau projet l’expérience acquise précédemment ainsi que les innovations intervenues entre temps. L’environnement concurrentiel, en perpétuel changement, demande bien sûr une réactualisation permanente dudit projet[16].
La complexité d’un projet s’explique du fait que plusieurs techniques
s’y appliquent au cours de son exécution. Pour les projets de communication, les facteurs de communication ne sont pas cependant ignorés d’autant plus qu’ils jouent un rôle important dans ce processus. En plus, les facteurs politiques, sociaux, économiques, environnementaux et religieux influent sur le comportement de personnes sujettes ou objets de ce programme.
1.2.3. L’évaluation de projet.
Le suivi du projet consiste à vérifier lors de chaque point
d’achèvement que les hypothèses sont toujours vraies et valides.[17]
Tout projet conçu nécessite d’être évalué pour vérifier si lors de
chaque point d’achèvement l’hypothèse émise est toujours vraie et valide.
L’évaluation est une étape qui concourt à la réussite d’un projet
d’autant plus qu’elle intervient avant, pendant (évaluation à mi – parcourt) et à la fin du projet. La révision des opérations exécutées comparée aux objectifs fixés permet aux organismes, entreprises et individus de redresser le plus tôt que possible le risque de « mauvais achèvement ».
Plusieurs facteurs peuvent être à la base d’un échec de projet .Cela
pour plusieurs raisons. L’une d’elles tient à la qualité des partenaires qui a des conséquences en matière de la réalisation du projet. Chacun des partenaires d’un projet lui fait courir des risques. Certains ne sont pas dans la même situation. D’autres par contre sont plus au moins intéressés alors que d’autres encore présentent des signes de fragilité. Il est alors nécessaire d’évaluer toutes ces données.
1.2.4. La réalisation du projet
Comparé à toute entreprise humaine, un projet passe par un
enchaînement d’étapes successives, où la réalisation des étapes en amant détermine la réalisation des étapes en aval.
Le dictionnaire Larousse[18] définit une réalisation comme l’action de faire passer du stade de la conception à celui de la chose existante : la réalisation du projet se heurte donc à la réalisation d’une utopie.
1.3. Communication
Le mot « Communication » fait partie de ces notions fourre – tout qui possèdent une extension très grande. La communication peut en effet être aussi bien humaine, animale que végétale ou mécanique[19].
Cette définition est beaucoup plus généralisée. Elle nous révèle les
différents domaines auxquels s’applique la communication. Si nous tenons compte du champ que couvre cette définition, nous ne saurons trouver la faciliter de ne le circonscrire que dans la présente étude.
En effet, le concept sous étude peut revêtir des significations diverses au regard des contextes dans lequel il est utilisé. Le terrain de la communication apparaît aux non – initiés comme une jungle ou ils se risquent divers aventuriers, sans évidemment qu’il leur soit fait l’obligation de décliner leur passeport scientifique [20]
La communication dans le sens étymologique est l’action de rendre
commun, de partager et donc d’être en relation avec.
Le terme apparaît pour la 1ère fois dans la langue Française au XIVème siècle, il est proche de communion, partage et donc de la participation[21]. La notion de participation s’avère nécessaire dans la mesure où le feedback permet d’accéder à la réaction ou l’attitude de son interlocuteur.
L’information, en retour d’un message de l’émetteur au récepteur, revêt différents aspects qui peuvent être verbaux, mimiques, cosmétiques même proxémiques.
Ainsi, le terme communication ne se limite pas au simple fait de transmettre le message. Il devient un échange, une conversation sous diverses formes, exprimées ou non.
Pour nous en convaincre, Darras se lance dans une revue des langues apparentées, notamment le Sanskrit, le vieux Slave et le Germanique, où il découvre des racines dérivées de « Mutare » comme « Mith, Mite et
Miso », voulant toute traduire la réalité d’alternance. « Ce changement en alternance serait ensuite à caractériser des charges fondées sur le lien social et l’entretien de ce lien. C’est ainsi que la réciprocité entra dans l’économie du changement. On quittait ainsi le registre du changement pour aborder celui de l’échange[22].
Si nous considérons le principe établi par les tenants de la pragmatique de la communication selon lequel « on ne peut pas communiquer, qu’on le veuille ou pas », alors tout comportement est une communication en ce qu’il renferme en lui une valeur de message.
De ce fait, les réactions de nos interlocuteurs doivent être tenues à
l’œil afin d’en déchiffrer le contenu informatif.
Le concept d’information se définit de plusieurs manières. Tout dépend du domaine d’application dans lequel on se lance. Nous ne pouvons parler de la communication sans évoquer l’aspect de l’information. Cette dernière est d’ailleurs comprise dans la communication. Daniel BOUGNOUX établit le primat de la communication sur l’information de la manière suivante : « L’information suppose en général la communication, mais cette condition, est symétrique. La communication ne conduit pas toujours à l’information »[23].
L’information n’a un sens que dans un contexte bien définit. Au
début il n’est que contenu mais c’est la relation qui donne un sens à une information. Cette dernière ne se comprend mieux que par le rapport entre les individus en relation.
Les relations sociales, impliquent toujours échanges d’informations. L’information qui circule a souvent pour finalité de contrôler les comportements. Vu l’importance de ce concept dans l’échange, nous retenons que, même en étant inférieure à la communication l’information influence les attitudes des individus en société. Cela du fait qu’il peut susciter soit un intérêt soit un désintéressement du récepteur. Hormis les interférences qui interviennent dans le parcours du message, l’efficacité du contenu informatif peut surmonter les obstacles qui déforment le plus souvent le sens initial du message de l’émetteur.
Si ce dernier, veut être objectif à tel point que son appel parvienne à
son interlocuteur, alors il doit se pencher sur la piste qui lui semble la mieux indiquée afin de ne pas rater sa cible. Cette dernière étant rapprochée ou éloignée.
1.3.2. Différents types de communication
a. La communication intra personnelle[24].
Elle ne concerne qu’une seule personne : celle – ci réfléchit pour elle – même, voire se parle à elle – même, avant de parler ou d’écrire à autrui.
Nous pouvons l’appeler autrement : monologue, le fait de converser avec soimême.
b. La communication interpersonnelle.
Communication du type émetteur - message - receveur
Elle est basée sur l’échange 1 émetteur - 1 récepteur.
Entre humains, c'est la base de la vie en société. C'est là en général que la compréhension est la meilleure, mais le nombre de récepteurs est limité à une seule personne[25].
Elle implique nécessairement, au minimum deux personnes qui
échangent des propos. Elle s’applique donc à une communication entre un petit nombre d’individus dans des situations variées (en face à face ou en cercle restreint). Plus le lien entre ces personnes est étroit, plus la communication sera intense.[26]
La communication inter et intra personnelle se limite aux personnes
et ne fait donc pas appel à un support médiatique.
c. La communication de groupe.
Est une communication interpersonnelle qui s’étend à un nombre
plus important de personnes. Il peut s’agir aussi bien d’une réunion de travail entre collègues de bureau que d’un dialogue entre un professeur et ses étudiants.
d. La communication médiatisée.
Elle se situe encore à un autre niveau. Elle est constituée par le processus qui permet à un ou plusieurs émetteurs, ou encore à un émetteur collectif de diffuser des messages au moyen d’un dispositif technique (texte imprimé, écran, micro) vers un ou plusieurs récepteurs. Dans cette acceptation, « médiatisée » (en opposition à « immédiat ») signifie qu’on se sert d’un instrument de médiation c'est-à-dire d’un outil technologique donné.
e. La communication dite de masse.
Ce type de communication peut se définir comme étant un
processus par lequel des communicateurs professionnels utilisent un support technique pour diffuser des messages, de manière ample, rapide et continue afin de toucher une large audience.[27]
Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente (on a vu
des campagnes jugées agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses de ventes du produit vanté).[28]
Cette communication est une forme de la communication médiatisée
par ce qu’on y applique des moyens médiatiques, communication de marque et la publicité.
1.4. VIH/Sida
1.4.1. VIH
a. Définition[29]
Il signifie « virus de l’immunodéficience humaine », c’est le virus responsable du Sida .Le virus de l’immunodéficience humaine est l’agent pathologique qui provoque une infection qui conduit vers le Sida en l’absence de traitement ARV.
Par ailleurs, le VIH étant l’agent causal du Sida .L’expression,
parfois utilisée, peut entretenir l’idée que l’infection à VIH équivaut au Sida, ce qui est faux .
b. Action.
Le VIH ou virus de l’Immuno déficience Humaine est le virus
responsable du Sida. Il appartient à la famille des rétrovirale31.
Chez l’homme, deux types ont été isolés[30] :
• Le VIH – 1, présent dans le monde entier,
• Le VIH – 2, principalement en Afrique de l’Ouest.
Le VIH, comme tous les rétrovirus a la particularité de transformer
son matériel génétique natif, l’ARN (acide ribonucléique), en ADN pour permettre de l’intégrer dans le génome des cellules infectées. Ce virus possède la propriété de déstructurer et de détruire progressivement certaines cellules du système immunitaire (lymphocytes + CD4 et cellules présentatrice d’antigènes).
1.4.2. Sida
Le syndrome d’immuno déficience acquise (Sida) est la phase
terminale de l’infection par le VIH, caractérisée par la perte progressive des défenses immunitaires qui permet le développement des maladies opportunistes.[31]
SECTION 2 : CADRE THEORIQUE
Cette partie est consacrée à la construction du cadre théorique.
Le fondement théorique de notre étude s’inspire des théories de la communication pour le changement de comportement dans le domaine de la santé. Ces théories sont dites alternatives parce qu’elles s’attellent sur les aspects négligés par les communications dites classiques .Avant d’énoncer le modèle choisi, nous nous inscrivons dans l’explication de la communication pour le changement de comportement(CCC).
Pendant longtemps, la communication a été restreinte à une simple
transmission d’informations qu’on a espéré faire changer de comportement.
Les théories de la communication pour le changement de
comportement fournissent aux acteurs de la communication des indicateurs et des exemples de ce qui influe sur le comportement.
Il existe une variété des théories favorables à la bonne
compréhension de la communication sur la santé .
Le changement de comportement d’un individu se caractérise
par une démarche qui se définit par étapes successives qui orientent vers son but.
Agir sur le comportement des individus pour le modifier est
une démarche assez délicate. C’est ainsi qu’il faut opter sur des stratégies appropriées pour pouvoir influencer et faire adopter des approches de communication adéquates, celles qui conviennent pour une action efficace.
Tout approche ne vaut que par son usage .En ce qui concerne
notre étude, nous nous sommes recommandée le choix d’une approche qui se marie avec les objectifs de communication .Ce cadre théorique tient compte des spécificités du contexte dans lequel évolue la présente recherche et qui répond aux besoins et attentes du public cible.
Ainsi avons nous opté pour le modèle de réduction des risques
du SIDA.
LE MODELE DE REDUCTION DES RISQUES DU SIDA[32]
Le modèle de réduction des risques du sida ( MRRS) a été
conçu dans les années 90 en s’inspirant d’autres théories du changement de comportement. Ce modèle fournit un cadre théorique spécifique au changement de comportement lié à la transmission du VIH/Sida et au comportement sexuel. Le MRRS comprend trois étapes :
1. Reconnaitre et caractériser son comportement comme étant à risque,
2. S’engager à réduire les rapports sexuels à risque et augmenter les activités à moindre risque,
3. Et enfin agir.
On imagine facilement l’utilité des masses médias pour éveiller les
consciences sur les comportements à risque dans la première étape.
Cependant, les autres étapes demandent à l’individu de bien
savoir se prendre en main . Savoir prendre des décisions et être conscient de sa capacité d’agir ,sont des domaines délicats que les méthodes de communication inter personnelle (CIP) maitrisent mieux .De plus ,certaines circonstances personnelles et communautaires doivent exister pour qu’un individu agisse. La communication interpersonnelle est importante au niveau individuel car elle développe, par exemple, la capacité d’une personne à communiquer avec son partenaire, à résoudre ses problèmes et à améliorer l’estime de soi.
Ainsi donc dans la réalisation de ce projet, le PNUD recourt aux
médias de mases principalement pour passer l’information et sensibiliser la population cible sur le risque encouru.
Cependant, cette communication à laquelle recourt le PNUD n’atteint pas toujours la cible à cause de plusieurs contingences. Parce que le changement de comportement humain est un processus lent et difficile englobant au-delà des mass médias.
CHAP II. PRESENTATION DU PNUD/FONDS MONDIAL ET L’ETAT DE LIEUX DU Sida A KINSHASA.
SECTION 1 : PRESENTATION DU PNUD
1.1. HISTORIQUE DU PNUD[33]
Le programme des nations Unies pour le Développement (PNUD) est la principale source de financement à titre gratuit du développement humain durable, développement à la fois centré sur l’individu et qui ne nuit pas à l’environnement.
Le PNUD tire ses origines de la fusion, en 1965, du Programme
élargi d’Assistance Technique des Nations Unies créé en 1949, et du Fonds Spécial des Nations Unies mis en place en 1958. Ses ressources générales d’environ un milliard de dollars par An, proviennent des contributions volontaires versées par les Etats membres de l’ONU ou ses organismes. Ses politiques et ses grands programmes sont approuvés par un Conseil d’Administration composé de 36 pays développé et en développement.
Le PNUD a trois buts essentiels :
- Aider l’ONU à conférer une dynamique et une cohésion aux efforts en faveur du développement humain durable.
- Consacrer ses propres ressources à une série d’objectifs fondamentaux pour le développement humain durable élimination de la pauvreté régénération de l’environnement, création d’emplois et promotion de la femme.
- Renforcer la Coopération internationale au service de
développement humain durable et constituer l’une des principales ressources de Fonds en vue d’y parvenir.
Grâce à un réseau de 136 bureaux à travers le monde, le PNUD
collabore avec les gouvernements, les organisations de la Société civile et la population de quelques 175 pays ou territoires en développement.
Pour l’exécution des projets et programmes qu’il soutient, il s’appuie sur le savoir de plus de 30 organisations non gouvernementales et organismes Internationaux et régionaux.
Le PNUD met l’individu au centre des toutes ses activités. Ce qui
favorise la croissance dans l’équité. Il s’agit avant tout d’étoffer les moyens nationaux dans les domaines suivants :
• Considération de l’environnement et utilisation durable des ressources naturelles ;
• Formation à la gestion ; coopération technique entre pays en développement, transfert et adaptation des technologies et promotion de la femme.
L’esprit d’entreprise est encouragé pour sa capacité à créer des emplois et à réduire la pauvreté. Les programmes mondiaux et internationaux sont axés sur des questions d’intérêt mondial telles que la sécurité alimentaire, la maternité sans risque et le VIH/Sida.
Chaque année une équipe des consultants indépendants rédige, pour le compte du PNUD, un rapport sur le développement humain, qui aide la communauté internationale à élaborer de nouveaux concepts.
1. 2. Institutions
Le PNUD comprend les organes suivants :
1. Un organe administratif, avec à sa tête un administrateur et un administrateur adjoint.
2. Un organe intergouvernemental, le Conseil d’administration du PNUD composé de représentants d’Etats sous – développés.
3. Un organe inter – organisations, le bureau consultatif inter – organisations du PNUD, composé des Chefs de secrétariats des organisations participantes.
1.3. Ressources.
Elles proviennent de contributions volontaires consenties par les
Etats lors des conférences annuelles d’annonce des contributions. Environ 87% des ressources de base du PNUD affectées aux programmes sont constituées de dons aux pays dont le revenu annuel par habitant est égal ou inférieur à 750 dollars.
SECTION 2 : Le PNUD en RDC.
2.1. Contexte d’intervention
Le PNUD intervient en République Démocratique du Congo depuis
les années 60. Les apports en ressources financières atteignent à ce jour plus de 150 millions de dollars américains. Le plan cadre d’assistance des Nations Unies pour le développement (UNDAF) a été réaménagé à partir des années 90 pour prendre en compte le contexte changeant de la RDC. C’est ainsi que celui qui couvre la période 2003 – 2005 et qui s’intitule sortir de la crise est centré sur les actions de réhabilitation, reconstruction et paix.
Compte tenu du contexte socio – politique, le PNUD en RDC a
rencontré ses activités autour des trois principaux axes :
² La promotion de la bonne gouvernance démocratique.
² L’éradication de la pauvreté.
² La prévention et les activités de sortie de crise.
Il centre ses efforts et moyens sur les programmes de lutte contre le SIDA et ses conséquences cherchant à stopper tant soit peu la propagation du VIH/Sida et inverser la tendance actuelle de prévalence en République Démocratique du Congo.
2.2. Mode d’exécution.
La mise en œuvre du PNUD dans les projets et programmes
sectoriels avec le gouvernement congolais est assurée de trois manières :
§ Exécution par agence spécialisée ; dans ce cas la FAO, l’OMS, l’UNESCO, le BIT, l’UNOPS, l’UNDESA exécutent les projets du PNUD.
§ Exécution national ; dans ce cas, l’exécution du projet ou programme est confié au service gouvernement (tel un ministère, une régie et autres).
Concernant le soutien direct, le PNUD finance sur la quasi-totalité du
territoire national, des projets d’appui aux producteurs agricoles. Mais il appui également le renforcement des capacités et des stratégies des communautés de base par la promotion des initiatives communautaires (programme d’appui aux secteurs agricoles et rural).
En matière de lutte contre le VIH/Sida, les interventions du
PNUD/Fonds mondial se focalisent sur l’appui au programme national de lutte contre le Sida (PNLS).
2.3 .Activités du PNUD en RDC
2.3.1. La lutte contre a pauvreté
Le PNUD est le Conseiller du gouvernement en matière de développement humain durable. Il appui l’élaboration des stratégies, des politiques et programmes ; soutient directement les Communautés de base afin de renforcer leurs capacités.
C’est dans cette optique que plusieurs documents ont été réalisés dans les secteurs de la santé, l’éducation, la lutte contre la VIH/Sida, l’habitat et la lutte contre la pauvreté (DSRP : document stratégique de la réduction de la pauvreté).
Le PNUD/Fonds mondial est partenaire neutre de tous les acteurs de développement. Il développe un plaidoyer pour la promotion de la bonne gouvernance, notamment à travers des publications telles que le Rapport National de Développement Humain Durable (RMDH) et des débats publics. Il appuie en outre, la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités (PNRC) formulée par le pilotage de l’économie ; vise à améliorer le pilotage ; la gestion des finances publiques ; la livraison des biens et services publics de base : la bonne gouvernance administrative et judiciaire, et l’appui aux organisations de la société civile.
En matière de « Genre », le PNUD/Fonds mondial a appuyé le gouvernement dans la mise en place du Programme National pour la promotion de la femme Congolaise (PNPFC). C’est dans ce cadre que le PNUD/Fonds mondial s’allie à l’UNIFEM (Fonds de développement des Nations Unies pour la femme) pour renforcer des stratégies d’intervention afin d’assurer la promotion de la femme congolaise à tous les niveaux.
L’appui du PNUD/Fonds mondial se concentre sur le renforcement des capacités de gestion de crise. Les efforts de reconstruction au niveau communautaire, la réhabilitation des infrastructures de base (écoles, dispensaires, ports…) et le financement des initiatives de sortie de crise, notamment des activités génératrices des revenus, en particulier au profit des femmes.
Le PNUD/Fonds Mondial s’engage dans les activités de plaidoyer étendues sur le thème de la pauvreté. Son rapport mondial de développement humain, publié chaque année, est un outil de référence. Il appuie également le gouvernement dans le suivi de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Le représentant résident du PNUD/Fonds Mondial est le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire des activités opérationnelles du système des Nations Unies dans le pays. Cette collaboration permet de maximiser l’utilisation des ressources provenant des Nations Unies ou disponibles au titre de l’aide internationale.
Le PNUD/Fonds Mondial qui est une institution des Nations Unies prône le changement et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources nécessaires aux populations pour l’amélioration de leur condition de vie.
Il a été choisi par le Country Coordinating Mechanism( CCM), et le Fonds Mondial pour assurer la gestion programmatique et financière des projets du Fonds Mondial.
SECTION 3 : PNUD/ Fonds MONDIAL EN RDC
3.1. Introduction.
Depuis 1998, la République Démocratique du Congo vit une grave crise ayant entraîné la mort de près de 4 millions de personnes et un affaiblissement des infrastructures de santé publique. Pour intensifier considérablement la lutte contre les trois maladies les plus meurtrières en République Démocratique du Congo un financement global de 223 millions USA pour la période de 2004 – 2011.[34]
Chaque année dans le monde, on enregistre la mort de plus de six
millions de personnes, et ce chiffre est croissant.
3.2. Aperçu historique du PNUD/ Fonds Mondial
L’histoire du projet Fonds Mondial en République Démocratique du Congo a réellement commencée au début de l’année 2005. Depuis lors, la RDC a pu accomplir des progrès significatifs. La prévention et la sensibilisation des populations Congolais ont été renforcées grâce au dépistage et à la distribution de préservatifs ou de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
3.3. Objectifs du projet PNUD/ Fonds mondial.[35]
• Composante Sida.
Le projet de lutte contre le VIH/Sida du PNUD/Fonds mondial vise à
réduire la propagation de l’épidémie du VIH/Sida, son impact sur les individus, les familles et les Communautés et vise une nette amélioration de la couverture préventive et curative sur l’ensemble de la RDC.
• Composante Paludisme.
Le projet de lutte contre le Paludisme du PNUD/Fonds Mondial
s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Faire reculer le Paludisme » lancée par l’OMS et ses partenaires en Juillet 1998. La RDC s’est engagée à mettre en œuvre, avec tous ses partenaires les stratégies adaptées au niveau mondial régional.
• Composante Tuberculose.
Le projet de lutte contre la Tuberculose vise à réduire la morbidité et
la mortalité liée à la Tuberculose et à la Co – infection VIH/SIDA/ Tuberculose.
3.4. Contexte du PNUD/Fonds Mondial en RDC.
Le CCM (Country Coordinating Mechanism) ou l’instance de coordination Nationale est en fait un cadre national de concertation et de partenariat crée au niveau de chaque pays lorsque le Fonds Mondial intervient.
Il a pour mission de :
¯ Assurer la coordination du processus d’élaboration des projets, leur approbation et leur soumission au Fonds Mondial pour le financement.
¯ Assurer la gestion des fonds alloués et veiller à la synergie des activités financées par le Fonds Mondial avec celles des autres bailleurs.
¯ Choisir une ou plusieurs organisations capables de devenir bénéficiaire principal, après consultation d’un large éventail d’acteurs publics et privés.
Chacun des programmes que soutient le Fonds Mondial est rapporté
aux objectifs du pays concerné ; qui sont exposés dans la proposition initiale et l’accord de subvention. Les objectifs mesurent la performance relative ( par rapport à ce qui peut être fait dans le pays) plutôt que la performance absolue (une mesure fixe, par exemple des résultats du traitement ...)
Le Fonds Mondial opère suivant un modèle de financement en fonction des résultats. Ce qui permet aux pays de déterminer leurs propres cibles spécifiques en fonction de ce qu’ils retiennent comme priorités immédiates dans la lutte contre les trois maladies.
Le caractère unique de ce modèle tient au fait que les résultats d’un
pays ne sont pas consacrés à ceux d’autres pays, puisque chaque pays est appelé à développer ses propres objectifs. Les pays peuvent en outre ajuster leurs objectifs pendant toute la durée d’une subvention afin que les ressources soient utilisées aussi efficacement que possible.
Les pays qui sont dotés d’infrastructures de santé moins développés ou de moindres niveaux de ressources humaines ne sont pas pour autant pénalisés.
En fait, avec le temps, le Fonds Mondial a pu démontrer que les
pays les plus pauvres n’ont pas nécessairement de plus mauvais résultats que certains pays plus développés.
En République Démocratique du Congo, le CCM a été crée en 2002. Il est composé de 40 membres, représentants des institutions publiques, des organisations du système des Nations Unies, des Coopérations et institution bi latérales et multilatérales, des ONG nationales et internationales, des entreprises publiques et privés. Ainsi que de personnes vivantes avec le VIH, la Tuberculose et le Paludisme, des universités, mais aussi des confessions religieuses et des syndicats.
C’est depuis 2003, que le PNUD a été choisi par le CCM et le Fonds Mondial comme récipiendaire principal (PR) pour assurer la gestion pragmatique et financière des projets des Fonds Mondial dans un contexte particuliers :
• Pays immense en situation de post crise ;
• Absence de voie de communication ;
• Peu de lignes aériennes fiables pour couvrir les destinations ; Déliquescence du tissu Administratif à tous les niveaux.
3.5. Unité de production Fonds Mondial[36]
Pour jouer ce rôle, une unité de gestion du projet Fonds Mondial (Unité Fonds Mondial) a été créée en 2005. Depuis le 1er août 2003, cette unité a eu à gérer 168.797.741 $ de financements sur les 294.944.692 $ approuvés par le Fonds Mondial appelés « Rounds » dont les rounds 2, 5 et 6 Tuberculose, le Round 3 Paludisme et les Rounds 3 et 7 VIH/SIDA. L’unité a également fourni un appui technique pour la rédaction des soumissions de la RDC pour le Round 8 VIH et le Round 8 Paludisme, soumissions qui ont été acceptées par le Conseil d’Administration du Fonds Mondial en Novembre 2008.
Le projet PNUD/Fonds Mondial de lutte contre le VIH/Sida en RDC a
débuté à Kinshasa/RDC en 2005, il se clôturera en 2011.
Depuis le 1er Août 2003, cette unité a eu à gérer 167.897.741 $ de financements sur les 294.944.692 $ approuvés par le Fonds Mondial. Ce fond est appelé « ROUNDS ».
au 20 Février 2009 sources de financement : Le Fonds Mondial Genève.
Entre 2007 et 2008, l’unité a également accéléré son taux de décaissement, étant passé de 15,4 à 37,1millions de $ de fonds décaissés pour la composante VIH/Sida, 7,5 à 16,3millions $ pour la composante paludisme et 2,1 à 8,8 millions$ pour la composante Tuberculose.
En ce sens, à travers l’unité, le PNUD participe pleinement à l’objectif des Fonds Mondial de mise à disposition de ressources supplémentaires pour prévenir et traiter le VIH/SIDA, la Tuberculose et la Paludisme dans un pays post conflit comme la RDC.
Cette comme importante décaissé par le Fonds Mondial traduit
l’ampleur de l’épidémie. Cela nécessite autant un financement important qu’une bonne répartition des fonds dans la gestion du projet de lutte contre le VIH/Sida.
SECTION 4. SITUATION DU VIH/Sida en RDC.
Pour mieux comprendre l’état du VIH/Sida en RDC, il est important de prendre connaissance sur certains aspects qui caractérisent le pays, notamment le contexte social, démographique, économique et géographique.
Dans son contexte géographique, la RDC est situé au cœur de
l’Afrique centrale, il s’étend sur une superficie de 2.345.000 Km2, est située à cheval de l’équateur et connaît plusieurs climats. La moitié équatoriale du pays est couverte de forêts et l’autre moitié tropicale, de savane avec un climat chaud et humide régional sur la moyenne partie du territoire, il constitue un terrain de prédilection pour développement de plusieurs vecteurs de maladies tropicales.
Dans son contexte démographique, la RDC a une population
estimée à plus de 70 millions d’habitants dont environ 70% vivent en milieu rural et principalement de l’agriculture traditionnelle de la chasse et de la pêche artisanale.
Dans son contexte social, la majorité de la population congolaise vit
dans une pauvreté qui s’observe à travers plusieurs facettes, à savoir : faible revenu, insatisfaction des besoins alimentaires, incapacité d’accéder aux soins de santé et à la scolarisation, incapacité de se loger décemment, etc.[37]
A cette situation s’ajoute les multiples guerres connus le pays avec
près de 436, 259 réfugiées accueillis. Enfin, on estime à plus de 1,35 millions de personnes déplacées internes principalement dans les provinces de l’Est du pays.[38]
Hormis, ces contextes cités, d’autres ne sont cependant pas moins importants. L’organisation politico – Administrative, le système de santé et situation sanitaire et le contexte humanitaires sont des facteurs significatifs à
la compréhension de l’épidémie en RDC.
4.1. Vision de la lutte[39]
La République Démocratique du Congo se fonde résolument sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) notamment en matière du VIH/Sida.
Fort des efforts déployés de la base au sommet et des enjeux du
millénaire, la RDC s’engage à l’horizon 2015 à stopper la propagation du VIH/SIDA et à commencer à investir la tendance actuelle.
A la fin de 2014, le gouvernement de la République Démocratique
du Congo entend inscrire, en lettres d’or le nom de cet Etat – nation, dans les annales de l’histoire en matière de lutte contre le VIH, avec des fondamentaux d’espoir et bien être pour toute la population congolaise, avec un contrôle et une maîtrise de l’épidémie du Sida au sein de cette génération sans Sida.
4.2. Historique de l’épidémie en RDC[40]
La République Démocratique du Congo a notifiée ses premiers cas
de SIDA en 1983, à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex Maman YEMO. Des cette époque, des chercheurs congolais qu’ont rejoints plus tard leurs collègues d’autres pays ont travaillé à la définition clinique du Sida. La
RDC était devenue l’un des premiers pays Africains à prendre conscience du danger représenté par cette épidémie.
En 1984, le projet Sida a vu le jour, ainsi s’est concrétisé la volonté
politique de lutter contre le Sida. Ensuite, en 1985 il eut création du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et du programme National de lutte contre le VIH/Sida et les IST (BCC/Sida).
4.3. CARACTERISTIQUES DE L’EPIDEMIE DU VIH/SIDA EN RDC.
Une féminisation de plus en plus croissante de l’épidémie ; le ratio Femme/Homme VIH est passée de 1,11 en 1,25 en 2005. L’ampleur des violences faites à la femme surtout dans le contexte de conflits sociaux et affrontements armés récurrents dans le pays depuis 1996, pourrait expliquer en grande partie cet état de choses.
Une ruralisation progressive mais constante de l’épidémie depuis 2004, à tous les passages annuels d’activités de surveillance de l’infection au niveau des sites sentinelles, la prévalence la plus élevée est notée dans un site rural. En 2006, les deux premiers sites en termes de dé magnitude de la prévalence du VIH sont tous ruraux.
Une proportion relative de nouvelles infections de plus en plus grande auprès des personnes âgées de 15 à 24 ans passée de13% en 1990 à
19% en 2005. Ceci traduit la juvénilisation de l’épidémie en RDC.
4.4. PREVALENCE DU VIH/Sida EN RDC.
Selon l’ONUSIDA, l’Afrique Australe est la plus touchée avec des
taux de prévalence autour de 20%. En Afrique de l’Ouest, le taux est de moins de 5%.
La RDC connaît une épidémie généralisée du VIH/Sida. Du Nord au
Sud, de l’Est à l’Ouest, la prévalence du VIH se trouve entre 2 à 6, 9% selon l’enquête de surveillance épidémiologique auprès des femmes enceintes fréquentant le service de consultation prénatale.
La prévalence moyenne nationale de l’infection à VIH était de 4,1% en 2006 – 2007, le nombre total des personnes atteintes estimé à 1.330.120 en 2007.
Le Sida a un impact considérable sur la vie des congolais. Etant l’une des principales causes de morbidité et de mortalité dans la tranche d’âge productive de 20 à 49 ans, le nombre de décès annuels lié au Sida (Adulte et enfants), est estimé à 110.220 en 2008. Toujours pour cette année, on estime la réduction 3 ans de l’espérance de vie.
La combinaison de différents traitements permet de rendre le VIH
indéfectible dans le sang mais ne l’élimine pas. De ce fait, on trouve que la meilleure solution reste la prévention.
SECTION 5 : SITUATION DU VIH/Sida A KINSHASA ETAT DES LIEUX.
5.1. Aperçu sanitaire de la ville de Kinshasa[41]
Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo a
connu des situations de crise au pillage depuis 1991. Cette situation a affecté la vie socio – économique des entreprises publiques et privées.
La plupart des médecins du pays en fuite vers l’Afrique Australe, le
niveau de l’enseignement supérieur et Universitaire en baisse sont aussi des facteurs à ne pas négliger pour la compréhension du VIH/Sida à Kinshasa.
Le système d’enregistrement et le nombre d’étudiants affectés à la faculté de médecine, le manque de matériel adéquat pour les travaux pratiques ne favorisent pas des recherches approfondies par le corps médical. Sans compter le nombre de cabinets privés des médecins des institutions publiques en prolifération et la médiocrité des salaires.
Un grand déplacement de la population rurale vers la capitale s’est
fait remarqué depuis la guerre de libération de 1997. Cette affluence a amenée un accroissement de la population vers la capitale sans par ailleurs augmenter le nombre des officiers médicaux. Excepté l’hôpital de l’Amitié sino
– congolaise de N’DJILI Q/7 et le centre hospitalier BIAMBA MUTOMBO de MASINA Q/1 inauguré depuis 2007.
CHAPITRE III : CRITIQUE DE LA PRATIQUE DE LA COMMUNICATION DU PNUD/FONDS MONDIAL SIDA.
3.1Introduction
Ce chapitre est consacré à la critique de la communication de
masse et groupale mise en place par le PNUD / Fonds Mondial dans sa stratégie de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme à Kinshasa ; Ceci , dans le but de nous permettre de faire une bonne lecture de l’approche du sujet.
3.2. Approche méthodique
Notre corpus pour la présente étude est composé des différentes activités menées par cette Agence des Nations Unies à
Kinshasa de 2007- 2009. Mais c’est essentiellement les activités de la cellule de communication PNUD/Fonds Mondial qui fera l’objet de notre analyse.
Nous allons par ailleurs à la lumière de données , relever le
type de communication requis pour chaque activité.
Enfin, quant la conclusion, nous allons procéder à la critique de chaque type de communication qui sera assorti de ses points forts et faibles.
3.3. Présentation des activités 2007- 2009
Dans cette partie ,il est question de ressortir toutes les
activités organisées par le PNUD et ses partenaires entre 2007 et 2009.
Soulignons que le projet étudié sur le plan communicationnel s’étend sur 3 volets :
• VIH /SIDA
• TUBERCULOSE
• PALUDISME
2007
Pour la composante VIH
A. Plaidoyer auprès des leaders.
1. Emission télévisée avec les leaders institutionnels et communautaires
2. Emission radio avec les leaders institutionnels et communautaires 3. Plaidoyer auprès des leaders
B. - Prévention de la transmission du VIH/Sida.
- Valorisation des P.V.V
1. Distribution des préservatifs
2. Dépistage volontaire
3. Election ambassadrice de lutte contre le VIH/Sida
Pour le composant paludisme
A. Prévention : promouvoir une large utilisation de la moustiquaire
Imprégnée d’insecticide.
1. Distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
2. Formation et recyclage de relais communautaires
3. Vente des moustiquaires imprégnées d’insecticide par le marketing social
B. Prise en charge des cas de paludisme dans les structures de santé.
1. Formation et recyclage des personnels de santé
2. Amélioration de la prise en charge des cas de fièvre et paludisme dans la communauté
3. Formation des microscopistes
C. prise en charge des cas de fièvres paludisme dans la communauté
- Formation des relais communautaires à la prise en charge de la fièvre palustre.
D. prévention : Appliquer le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte.
- Formation de personnels de santé formés au traitement préventif dans les structures de santé ciblées
Pour la composante tuberculose
A. Mobilisation sociale
- Diffusion des messages radiotélévisés.
B. Renforcement des capacités
1. formation dans la gestion de stock et des médicaments 2. formation dans la recherche opérationnelle
2008
Pour la composante VIH
A. Plaidoyer auprès de leaders
1. Emissions radiodiffusées organisées avec les leaders institutionnels et communautaires
2. Emissions télévisées avec les leaders institutionnels et communautaires
3. Plaidoyer auprès des leaders
B. Prévention de la transmission du VIH/ Sida
1. Distribution des préservatifs
2. Prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida
3. Communication graphique de masse
4. soirée de gala au grand hôtel de Kinshasa
Pour le composant paludisme
1. Distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide
2. formation des relais communautaires à la sensibilisation contre le paludisme
3. Vente de moustiquaires imprégnées d’insecticide par le marketing social
4. Formation des agents de santé en diagnostic et traitement du paludisme
5. Formation d’opérateurs microscopiques
6. Formation des relais communautaires dans la prise en charge des cas de fièvre paludique
7. Activités pour le changement de comportement
Pour la composante Tuberculose
- Diffusion des messages de sensibilisation à travers les médias
2009
Pour la Composante VIH
A. Plaidoyer auprès des leaders
1. Plaidoyer auprès des leaders institutionnels et communautaires
2. Emission radiotélévisées avec les leaders institutionnels et communautaires
B. prévention de la transmission
-Distribution des préservatifs
C. Formation des journalistes sur la lutte contre le Sida
1. Atelier de formation des journalistes sur la lutte contre le sida
2. Première édition du prix du journalisme organisé par le PNUD D. Prix ambassadeur de lutte contre le VIH/SIDA
Pour la composante tuberculose
1. Diffusion des messages radio
2. Diffusion des messages télé
Pour le composant paludisme
A. Prévention
1. Distribution des Moustiquaires imprégnés d’insecticide
2. Formation des agents communautaires de liaison ( gardiennes d’enfants) dans la prise en charge communautaires du paludisme
3. Formation des agents de santé en traitement du paludisme et opérateurs de microscopes en diagnostic biologique
3.4. Types de communication
Seules les activités qui impliquent directement la cellule de communication du PNUD/Fonds Mondial à Kinshasa feront l’objet de notre étude comme indiqué.
Notre analyse est composée de 18 activités communicationnelles réalisées par le PNUD/Fonds Mondial à Kinshasa en raison de actes ou pour une durée de trois an.
ACTES DE COMMUNICATION ORGANISES PAR le PNUD/Fonds Mondial DE 2007-2009 Tableau n°1 A .Evénement : plaidoyer auprès des leaders(2007)
Actes de communication |
Objectif |
Message |
Récepteur |
Canal |
Motivation |
Type de communication |
||||
Emission télévisée avec les leaders institutionnels et communautaires |
Sensibiliser la population ensemble avec les leaders sur le VIH/Sida à travers les médias |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
Média |
Hors média |
Informer |
Intégrer |
|
Orale |
Parlons du VIH/Sida, iI y va de notre avenir |
|
Passif |
TV |
|
Sensibiliser les leaders à s’approprier de la lutte contre le VIH/Sida |
|
Communication de mase |
||
Emission radio diffusée avec les leaders institutionnels et communautaires |
Sensibiliser la population ensemble avec les leaders institutionnels et communautaires sur la lutte contre le VIH/Sida |
Orale |
Parlons du VIH/Sida, il y va de notre avenir |
|
Passif |
Radio |
|
Sensibiliser les leaders a s’approprier de la lutte contre le VIH/Sida |
|
Communication de masse |
Plaidoyer auprès des leaders |
Sensibiliser les leaders communautaires contre VIH/Sida |
Orale |
La lutte contre le Sida c’est l’affaire de tous |
|
Passif |
|
Hors média |
Sensibiliser les leaders à s’approprier de la lutte contre le VIH/Sida |
|
Communication groupale |
Suite Tableau nº1 B. Evénement : la prévention de la transmission du Sida / valoriser les PV VIH
Actes de communication |
Objectif |
Message |
Récepteur |
Canal |
Motivation |
Type de communication |
||||
Distribution des préservatifs |
Faire la prévention et renforcer l’ implication des femmes et d’autres frontières dans la distribution des préservatifs |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
Média |
Hors média |
Informer |
intégrer |
Communication groupale |
Orale |
J’utilise le préservatif, je protège mon partenaire |
|
Passif |
|
Hors médiatique |
|
|
|||
Dépistage volontaire |
Aider la population à connaître leur état sérologique |
Orale |
Dépistage volontaire du VIH /Sida pour un lendemain assuré |
|
Passif |
|
Hors médiatique |
La motivation était d’informer la population |
|
Communication de masse |
Election ambassadrice de lutte contre le VIH SIDA |
Encourager les PVVIH à sortir de la clandestinité |
Orale |
Je suis PV VIH mais je vais de l’avant |
|
Passif |
médiatique |
Hors médiatique |
Informer la population à éviter la stigmatisation des PVVIH |
|
Communication de masse et groupale |
Tableau nº 2 A . Evénement : Compagne de sensibilisation contre le VIH /Sida (2008)
Actes de communication |
Objectif |
Message |
Récepteur |
canal |
Motivation |
|
Type de communication |
|||
Emission télévisée avec les leaders institutionnels et communautaires |
Sensibiliser la population ensemble avec les leaders institutionnels et communautaires sur le VIH/Sida à travers les médias |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
Média |
Hors média |
Informer |
Intégrer |
Communication de masse |
Orale |
Attention au VIH/Sida |
|
Le récepteur était passif |
TV |
|
Ces émissions avaient pour but d’informer et de sensibiliser la population du danger que revêt le VIH/Sida |
|
|||
Emissions radio diffusées organisées avec les leaders institutionnels communautaires |
Sensibiliser la population ensemble avec les leaders institutionnels et communautaires sur le VIH/Sida |
Orale |
Attention au VIH/Sida |
|
Idem |
Radio |
|
Le but de ces émissions étaient d’informer et de sensibiliser la population du danger que revêt le VIH/Sida |
|
Communication de masse |
Plaidoyer auprès des leaders |
Sensibiliser la population et les leaders institutionnels sur le VIH/Sida à travers les médias |
Orale |
Attention au VIH/Sida |
|
Idem |
|
Hors médiatique |
Idem |
|
Communication groupale |
Suite tableau n º 2 B. Evénement : Prévention de la transmission/ campagne du VIH/Sida et communication
Actes de communication |
Objectifs |
Messages |
Récepteur |
Canal |
Motivation |
Types de communication |
|||||
Distribution des préservatifs |
Faire la prévention de l’implication des associations jeunes à distribution préservatifs |
de la des |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
média |
Hors média |
Informer |
intégrer |
Communication de masse et groupale |
Orale |
Mon pote ta capote si tu veux vivre longtemps |
|
Le récepteur était passif |
Médiatique |
Hors médiatique |
Faire la prévention de la transmission du VIH/Sida |
|
||||
Communication graphique de masse |
Véhiculer messages sensibiliser population |
les pour la |
Graphique |
Vingt quatre panneaux avec pour thème : la lutte contre la stigmatisation, le dépistage volontaire, la PTME, sécurité transfusionnelle,… |
|
Passif |
Affiches |
|
Informer et sensibiliser la population à travers les panneaux avec les dosages de lutte contre le VIH/SIDA |
|
Communication de masse |
Soirée de gala au Grand Hôtel de Kinshasa |
Susciter la mobilisation des autorités socio politique dans la lutte part leur engagement afin de relever le défis |
Orale |
RDC et Pnud se mobilisent pour lutter contre le VIH/Sida |
|
Passif |
|
|
Mobiliser les autorités politiques et sociales de la RDC par leur engagement plus actif |
|
Communication de masse |
Tableau nº3 A. Evénements :Désignation du musicien Félix WAZEKWA comme ambassadeur de lutte contre le Sida / Atelier de formation des journalistes sur la lutte contre les Sida.(2009)
Actes de communication |
Objectifs |
Messages |
Récepteur |
Canal |
Motivation |
Types de communication |
||||
Atelier de formation des journalistes sur la lutte contre le Sida
|
-Le renforcement des capacités professionnelles des médias congolais en matières de connaissance sur le VIH/Sida Actualiser les connaissances des journalistes et professionnels des médias sur le VIH/Sida |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
Média |
Hors média |
Informer |
Intégrer |
|
Orale |
Rendre les journalistes professionnels des médias capables de dispenser le même module de formation sur le VIH/Sida |
|
Passif |
|
Hors média |
Informer la population sur cette pandémie |
|
Communication groupale |
||
La première édition du prix du journalisme organisée par le Pnud |
Dans le cadre de la célébration de la journée pour l’élimination de la pauvreté, le Pnud a procédé à la remise des prix aux lauréats du concours du journalisme pour le développement |
Orale
|
Les droits de l’homme et la dignité des personnes vivant avec les 3 pathologies dites de la pauvreté (sida, paludisme, tuberculose) |
|
Passif |
La television |
Hors média |
Informer et primer les journalistes qui s’était distinguées dans leurs reportage sur le Sida . |
|
Communication de masse et groupale |
Désignation du musicien Felix WAZEKWA comme ambassadeur de lutte contre le VIH/Sida |
Faire participer et associer les artistes musiciens à la lutte contre le VIH/Sida |
Orale |
Nous les artistes ensemble luttons contre le VIH /Sida |
|
passif |
La television |
Hors média |
La motivation était d’informer |
|
Communication de masse et groupale |
Suite Tableau nº3 B. Evénement: Plaidoyer auprès des leaders/ Prévention de la transmission du VIH/Sida(2009) .
Actes de communication |
Objectifs |
Objectifs |
Récepteur |
Canal |
|
Motivation |
Type de communication |
|||
Plaidoyer auprès des leaders communautaires |
Sensibiliser les leaders communautaires contre le VIH/SIDA |
Forme |
Contenu |
Actif |
Passif |
Média |
Hors média |
Informer |
intégrer |
Communication groupale |
Orale |
La lutte contre le sida, c’est notre de voir |
|
Passif |
|
Hors médiatique |
Sensibiliser les leaders à s’approprier de la lutte contre le VIH/SIDA |
|
|||
Distribution des préservatifs |
Faire prévention et renforcer l’implication des associations des jeunes dans les ports des préservatifs |
Orale |
Mon pote porte ta capote |
|
Passif |
|
Hors médiatique |
Informer |
|
Communication groupale |
Emissions télévisées organisées avec les leaders institutionnels et communautaires |
Sensibiliser la population ensemble avec les leaders institutionnels et communautaires sur le VIH/Sida |
orale |
Parlons du VIH/SIDA, il y va de notre avenir |
|
Passif |
TV |
|
Sensibiliser les leaders a s’approprier de la lutte contre VIH/SIDA |
|
Communication de masse |
Sources des activités : rapport des activités du PNUD /Fonds Mondial 2007 ; 2008 ;2009 .
3.5. Interprétation
Pendant les trois années d’activités, de 2007-2009, le PNUD/Fonds Mondial a réalisé dix huit actes de communication. De notre analyse précédente, il ressort que le type de communication le plus dominant est la communication de masse. Ensuite la communication groupale .Notons que la communication interpersonnelle ne figure pas sur ces réalisations.
Ce tableau en est une synthèse.
Tableau nº4 Synthèse des types de communication du PNUD /Fonds Mondial
Types d’activités |
Nombre d’actes posés |
Communication de masse |
7 |
Communication groupale |
6 |
Combinaison des 2 types |
4 |
Total |
18 |
Le PNUD / fonds Mondial œuvre plus dans la communication de masse à travers les médias. Cette dernière offre cependant plus d’inconvénients que des avantages dans le domaine SIDA auquel il œuvre.
3.6. Critique proprement dite
Une stratégie de communication devrait répondre aux objectifs de son entreprise. Elle doit absolument tenir compte de certaines circonstances personnelles et communautaires qui mettent un individu à l’action. Tout dépendra alors de l’interprétation qu’en fait le récepteur. Mais aussi du contexte dans lequel cette stratégie est appliquée afin de favoriser la compréhension du message.
D’où, la nécessité d’appliquer une communication qui favorise
non seulement l’accès de la population à l’information mais d’avantage une communication pour changer le comportement du récepteur(la population).
a. La communication de masse
Comme énoncé plus haut, la communication de masse a
l’avantage d’utilisateur une panoplie de supports médiatiques qui offrent des avantages et des désavantages.
a .1.Avantages de la communication de masse
Le plus grand avantage de ce type est d’atteindre en une fois
un plus grand nombre de gens. La communication de masse s’aligne sur le modèle linéaire .Dans cette conception la communication s’établit toujours dans la même direction c’est-à -dire de l’émetteur vers le récepteur.
a .2.Désavantage de la communication de masse
L’un des inconvénients majeurs que revêt ce type de
communication est son caractère informatif. Elle se limite simplement à disposer l’information au public dans la forme qui convient.
En outre, des enquêtes menées par l’ONU SIDA[42] en 1999 l’ont
si bien prouvé. Cet organisme spécialisé des Nations Unies a tenu des ateliers consultatifs avec l’expérience de la communication empirique de l’Afrique, Asie, Amérique Latine, Caraïbes, Etats-Unis et de l’Europe dans la prévention du VIH/Sida.
D’après le rapport établi, les campagnes de masse sur la prévention du VIH/Sida sont critiquées. Des chercheurs et des praticiens ont prétendu que les comportements avaient été influencés. En réalité, une simple sensibilisation en était le seul résultat possible. Un argument décisif était qu’une stratégie de communication doit aller au delà de la simple diffusion de messages[43], tout en offrons la possibilité d’ évaluation en prouvant l’efficacité de son message auprès de sa cible.
Les spots radiodiffusés sur la pandémie du Sida ne revêtent
pas un caractère spécifique sur le plan informatif. D’après l’ONUSIDA, la promotion de l’utilisation du préservatif en tant que message de prévention en matière de comportement est apparue dans moins d’un tiers des spots sur le VIH/Sida.[44]
En effet, la critique de cette pratique renseigne que plusieurs facteurs négligés par cette communication de masse peuvent cependant constituer des vraies obstacles. Point n’ est utile de se lancer à la critique de la situation sociopolitique, la culture, le manque d’électricité qui ne favorise pas la receptibilité des messages.
Parlant de la communication graphique du PNUD/Fonds Mondial à Kinshasa, le constat se fait que la langue utilisée était le français. Cependant, la couche de la population la plus exposée aux trois maladies maîtrise mieux le lingala (une des 4 langues nationales de la RDC). Le PNUD/Fonds mondial a initié et réalisé l’implantation des panneaux éducatifs dans la ville de Kinshasa en 2008, au total 25 panneaux géants ont été implantées.[45]
Si la communication de masse devrait atteindre sa cible, elle
doit déterminer tous les paramètres favorables à la situation du récepteur à savoir la langue, sa culture,…
Ce qui ne transparait pas dans l’approche communicationnelle du PNUD/ Fonds Mondial à Kinshasa. Dans cette pratique le récepteur est passif, ne trouvant pas son compte, il lui est difficile d’adhérer à la vision de son émetteur. La communication de masse n’est pas une cause nécessaire pour produire un effet. Ce, en raison de la passivité de la cible qui ne peut produire un « feed back ».
b.La communication groupale
Ce type de communication pratiquée par le PNUD/Fonds Mondial à Kinshasa offre avantage et désavantage.
b.1. Avantage de la communication groupale
Le PNUD à travers cette pratique tire profit par le renforcement des groupes de soutient qui sont les églises, institutions, acteurs politiques, associations des médias, etc… La relation de confiance existant entre les leaders d’opinions et leur réseau local rassure une bonne transmission de l’information ( par la crédibilité de l’émetteur).
La communication groupale réunie des personnes autour d’un
contexte bien défini. A travers les activités de groupe, le PNUD éveille la conscience des leaders institutionnels et communautaires afin qu’ils mobilisent à leur tour leur réseau d’appartenance.
Les stratégies de communication doivent être adoptées sur le
plan local, afin que des groupes et des domaines spécifiques puissent être ciblées.[46]
b .2.Désavantage de la communication groupale
Ce type de communication transmet l’information par étage. L’émetteur reçoit l’information du groupe auquel il est convié ensuite, il la diffuse à travers son groupe d’appartenance.
Le problème se pose au niveau de la transmission du message reçu qui doit être adapté au niveau de compréhension du récepteur. Ce dernier reçoit l’information avec toutes les déformations possibles du leader mandaté.
La communication groupale correspond au modèle de la communication circulaire. Il insiste sur la capacité du récepteur à sélectionner, interpréter les messages.[47] (Modèle concentrique). Ainsi les leaders des grandes institutions ne sont pas toujours des bons émissaires. Les bruits, la fatigue, les perturbations du son, l’utilisation des mots compliqués,… sont des obstacles à la bonne transmission des messages.
Voilà pourquoi le PNUD devrait s’assurer de la bonne
receptibilité des informations transmises aux leaders.
3 .7 .Utilisation d’un cadre de communication appropriée
Le PNUD/Fonds Mondial devrait élargir son champ d’action.
La communication de masse qu’elle applique permet seulement d’alerter la population kinoise sur la pandémie du siècle. La communication médiatisée ne doit pas connaître des grands écarts entre leur durée de diffusion des messages.
Plusieurs aléas liés à la situation socio économique de la ville
de Kinshasa sont autant des facteurs capitaux à la prévention de la maladie. Les émissions radio et télévisées devraient en réalité tenir compte du contexte social dans lequel elle sont diffusées.
D’autre part, les affiches, panneaux élaborés n’attirent pas toujours l’attention du public. Ce, à cause du faible niveau de lecteurs. En plus, les langues utilisées et le contexte culturel de la cible sont des pistes utiles à être analysées.
Voilà pourquoi le PNUD/ Fonds Mondial devrait utiliser ses
fonds pour une communication qui réponde aux objectifs du projet dans la réduction du risque du Sida qui passe selon nous par une approche alternative de la communication.
La communication interpersonnelle intéresse moins cet organisme
des nations Unies. Pourtant, elle est moins coûteuse. La CIP par essence a pour mission de prendre en charge les pratiques orphelines non considérées par les modèles classiques de la communication connues.
Pour notre cas, celle de masse et de groupe.
La CIP est de plus en plus négligée par les institutions et
organismes qui gèrent des projets de lutte conter le VIH/Sida. L’ONU
SIDA, dans l’élaboration de son cadre de communication en 1999 l’a relevée. De nombreuses théories, de nombreux modèles et cadres utilisés actuellement dans les régions ne répondent pas de manière satisfaisante aux besoins particuliers de la communication sur le VIH/Sida.
Dans notre travail, nous recommandons le cadre de communication qui combine la communication interpersonnelle, de masse et groupale. Le PNUD/Fonds Mondial doit aussi s’investir à la communication pour le changement de comportement. Cette dernière leur permettra d’étudier à fond les facteurs de communication qui influencent leurs cibles, en vue de la réussite de l’objectif de leur projet Sida.
CONCLUSION
Notre étude a porté sur l’analyse de l’impact de la communication
pratiquée par le PNUD/Fonds mondial dans le projet de lutte contre le Sida, la tuberculose et le Paludisme. Elle s’inscrit dans la préoccupation de connaitre l’impact de la communication mise en place par le PNUD/Fond mondial susceptible de concourir à la réalisation de son projet.
Le champ de la communication étant vaste, notre démarche
méthodologique a opté sur l’analyse des différents types de communications pratiquées par cet organisme. Les actes de communication posés par le PNUD/Fonds Mondial dans la période 2007-2009 nous ont inspiré comme corpus. La critique engagée sur les types de communication utilisés par le PNUD/Fonds Mondial nous a permis de vérifier notre hypothèse selon laquelle le PNUD/Fonds mondial recours à plusieurs types de communication qui concourent efficacement à la réalisation de son projet de lutte contre le Sida.
Dans la vérification de notre hypothèse, nous avons trouvé que la communication de masse et groupale engagé par le PNUD/Fond Mondial ne concourt pas de manière efficace à la réalisation de son projet.
Le cadre théorique choisi a été bâti sur le modèle de la réduction des risques du Sida qui engage les individus au changement de comportement à travers la communication interpersonnelle. Cette dernière qui est une communication alternative qui prend en compte de pratiques orphelines laissé pour compte par la communication de masse.
Par ailleurs, le PNUD/Fonds Mondial pratique la communication de
groupale et de masse. Cette dernière ne vise qu’à informer la cible sans pour autant tenir compte des paramètres susceptibles à son intégration alors que sa devancière ne fait pas toujours parvenir le message à la cible selon les préalables posés à son émission.
C’est ainsi que nous avons proposé au PNUD/Fonds Mondial la pratique de la communication interpersonnelle qui vient appuyer la communication groupale et celle de masse. L’avantage du type de communication proposé est celui de tenir compte des facteurs économiques, culturels tels la langue… de sa cible afin de l’aider à réduire les risques d’expansions de la pandémie. Elle est d’ailleurs moins coûteuse que la communication de masse qui engage beaucoup de dépenses pour sa mise en application.
Une stratégie de communication doit aller au delà de la simple
diffusion de messages. Elle doit fournir un travail d’évaluation prouvant que ces messages ont été vraiment efficaces.
Cette étude nous amène à conclure que l’impact de la pratique de la
communication groupale et de masse n’est pas significatif. Son approche n’a qu’une portée informative qui ne concourt pas au changement des comportements des individus. Tout projet ayant pour objectif sa réalisation, le PNUD/Fonds Mondial devrait se lancer à la communication qui aurait un impact positif sur son projet.
[1] Vuillod, M., et Kesselman, D., La négociation de projet. Des objectifs à la réalisation. Paris, Ed. Technip, 2004, p.4
[2] Almeida, M., Libaert, T., La Communication interne de l’entreprise, Paris, Dunod, 3è ed. , 2002, p.10
[3] Idem
[4] Zemor, P., La Communication publique, Paris, Vendôme impressions,3è ed., 2005, p.7
[5] Mbuyi, Bangala, G ., Efficacité de la communication du PNUD/Fonds Mondial dans la lutte contre le
VIH/Sida, Tfc Ifasic, Kinshasa, 2009
[6] Seladi Molume, I., Les stratégies de communication de l’ONUSIDA dans la lutte contre le SIDA, Tfc Ifasic, Kinshasa ,2006.
[7] Tshibuyi Mutinga , M., Stratégies de communication de l’A.C.S.A/ AMO Congo dans la lutte contre le Sida, Tfc Ifasic, Kinshasa, 2006.
[8] Charte des Nations Unies, Article 22 pour l’Assemblée générale.
[9] Robert P, Le petit Robert, Paris, SNL, 1972, p. 872.
[10] Larousse, Dictionnaire des noms Communs, Paris, Larousse, 1985, p. 336.
[11] Larousse, Grand Dictionnaire encyclopédique, Paris, Larousse, 1990, p.450.
[12] Okomba P. , cité par Mwehu Mumbombo in « l’impact de l’émission Karibu environnement sur les téléspectateurs Kinois », Tfc , Kinshasa ,Ifasic,2001 ,p.20 13 E:\212ºDefinition de l’impact. mht ,23/08/2010 :9h58
[13] Définition adapté du Dictionnaire de management de projet (2000) , AFITEP ,in « La negociation de projet » ,p.6
[14] Vuillod, M. et Kesselman D. , Op. Cit. , p.9
[15] Idem
[16] Ibidem
[17] Vallet, G., Techniques et suivi de projets, Assurer les conditions d’achèvement d’un projet, Paris, Dunod , 2è ed,2003,p .169
[18] Larousse, Grand Dictionnaire Encyclopédique, Paris, librairie Larousse, tome 6, 1984, p .8758
[19] Bertrant, j C, Derieux E. et compagnie, Médias, introduction à la presse, la radio et la télévision, Ellipses ,2è éd., 1999, p.12
[20] Ekambo, J C., Information et Communication, cours de 2è graduat, IFASIC ,2009
[21] Bertrand J C., Derieux et Compagnie, op. cit. ,p .12
[22] Darras , B. ,cité par Ekambo ,J C ,in « Information et Communication »,cours de 2è graduat, Ifasic ,2007.
[23] Bougnoux, D. , ,cité par Ekambo ,J C ,in ,Information et Communication ,cours de 2è graduat, Ifasic ,2007
[24] Bertand J C., Derieux et compagnie , op .Cit., p. 13
[25] E :Modeles de communication.htm,10/06/2010,20 :45
[26] Bertand J C., Derieux et compagnie, op.cit., p.13
[27] idem
[28] E :Modele de communication ,htm ,05/080/2010 ,15 :10
[29] Sidaction, VIH, Sida : comment en parler ? Paris, Sidaction, 2010, p .18, p .28 31 Idem
[30] E :\VIH-SIDA,Définition ,tibotec-VIH .fr,20-O8-2010 ,15 :40
[31] Sidaction, op. cit., p.28
[32] http:// www.aidsmark.org,23/08/2010,10:40
[33] Abc des Nations Unies ,New york ,p.143-144
[34] PNUD/Fonds Mondial, Presentation sommaire de la composante
[35] Idem
[36] Ibidem
[37] Ministere du plan, Rapport des progrès des OMD ,2007
[38] PNMLS, Rapport préliminaire de l’analyse de la réponse nationale ,2OO9
[39] PNMLS ,Plan stratégique de lutte contre le Sida ,2010-2014
[40] Plan stratégique de lutte contre le VIH Sida du secteur de la santé en RDC ,2008-2010
[41] Mbuyi Bangala G. .op .Cit . ,p35.
[42] ONUSIDA, Cadre de communication sur le VIH/Sida, Nouvelle orientation, version française, Genève ,2000
[43] Onu Sida, op.cit. ,89
[44] Idem
[45] PNUD, Une approche pour la bonne gouvernance et la lutte contre la pauvreté, bilan2008
[46] Onu Sida, op.cit., p.25