
C’est depuis plus de 25 ans que l’UDPS ne s’est pas retrouvé face à face au pouvoir autour d’une table de négociation, le camp de la majorité qui opté pour ce parti politique en vue de crédibiliser leurs assises n’a pas encore tout vu.
L’UDPS, comme parti politique, mais aussi comme une école de formation fait difficilement des concessions lors d’une négociation; du déroulement des assises aux postes ministériels et stratégiques à partager s’il en faut, allant jusqu’à contester la qualité d’un Président de la République. C’est un parti politique qui pousse ses ambitions très hautes et concède peut. Le feu Marechal Mobutu l’a appris à ses dépens.
Si l’actuel président de la République tient toujours à voir l’UDPS participé à un quelconque dialogue selon le diktat de ce parti, il doit s’attendre à une « conférence nationale bis » mais en petit format.
Il était inconcevable de voir ce parti politique qui a tant milité pour l’avènement de la démocratie en République Démocratique du Congo participé au dialogue tel que convoquer par le Président de la République Joseph Kabila au risque de le voir demeurer au pouvoir. Ça aurait été un gâchis pour ce parti politique, mère de la démocratie en RDC.
Le danger pour l’UDPS
Si l’UDPS avait accepté ce dialogue selon les termes promulgué par Kabila cela aurait signifié : - La perte de la crédibilité et du leadership de ce parti et de son leader au profit des autres leaders politiques qui se sont prononcés contre ce dialogue ; - Un recul de la démocratie et de tout son combat politique pour la démocratie, car le président Kabila refusant de son prononcer sur son sort ; - Les troubles au sein parti, car sa base politique est contre tout dialogue tendant à prolonger le mandat de l’actuel président de la République ; - Devenir un parti politique comme tout autre, prêt abandonner son idéale politique devant des postes ministériels.
Après le refus de l’UDPS
Le camp de la majorité présidentielle se trouve désormais face à un dilemme, après le refus de l’UDPS, continuer ou rectifier. Continuer cela veut dire avoir une autre concertation-bis, sans la participation des grands partis de l’Opposition ou faire du forcing avec une issue incertaine.
Dialogue pourtant incontournable
Toutefois face au danger qui guette notre pays, devant le refus manifeste de la majorité présidentielle à priver la CENI des moyens financiers, l’Opposition congolaise se doit se concerter et chercher à trouver une solution avec la majorité afin d’éviter au pays un chaos qui pourra être salutaire au pouvoir en place car ayant l’armée et la police en son compte.