Fédération Benin Football : Mandat d’arrêt international contre Constant Omari

Article publié le 13 juillet 2016

omari

Comme un coup de tonnerre , la justice béninoise a secoué le football béninois ce lundi. Le juge Issoudine Ibrahim du tribunal de Porto-Novo a délivré des mandats d’arrêt contre tous les membres du bureau de la fédération béninoise de football présidé par Anjorin Moucharafou élu le 10 juin dernier, tous les membres du comité de normalisation et deux mandats d’arrêt internationaux contre les experts de la Fifa présent le jour de l’élection pour entrave à la justice.



La crise qui secoue l’administration du football béninois est loin de connaître son épilogue avec un nouvel épisode très houleux. Rappel des faits, le Bénin était suspendu par la FIFA et sommé d’organiser les élections avant la levée de la suspension. Le 10 juin dernier la liste conduite par Anjorin Moucharafou avait été plébiscité. Aussitôt reconnu par la Caf et la Fifa, la suspension a été levée et les Ecureuils autorisés à jouer contre la Guinée Equatoriale leur match comptant pour la 5e journée des qualifs de la Can Gabon 2017. Il est important de rappeler qu’à la veille des élections, le tribunal de Porto-Novo avait pris une nouvelle ordonnance interdisant la tenue des élections. Cette décision avait été notifiée au ministère des sports mais le comité de normalisation avait officiellement annoncé qu’il n’aurait reçu ledit courrier qu’après les élections.



Il est reproché au comité de normalisation d’avoir fait entrave à une décision de justice notamment l’ordonnance interdisant la tenue des élections.



Le tribunal de Porto-Novo n’en démord pas pour autant. La semaine dernière, le juge avait convoqué le président du comité de normalisation ainsi qu’Anjorin Moucharafou mais ces derniers ont été représentés par leurs avocats. Ce lundi le juge a délivré des mandats d’arrêts contre tous les membres du bureau élu, les membres du comité de normalisation et un mandat d’arrêt international contre les deux experts de FIFA qui ont supervisé les élections à savoir : l’ivoirien Sidi Diallo et le congolais Constant Omari.


Des peines de prison encourus.

Selon la loi pour entrave à une décision de justice, le concerné encourt une peine de prison d’un à cinq ans et une amende allant de 240 000 FCFA à 2 400 000.





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