Génocide Nande de MIRIKI : 10 Révélations troublantes incriminant KINSHASA et la Monusco
actes de Génocide perpétrés par des rwandais le 7 janvier 2016 à l’encontre des membres de l’ethnie Nande du Quartier Kasungwa, Miriki, Sud du Territoire de Lubero, Province du Nord-Kivu, R.D.Congo, continuent d’intéresser les analystes et chercheurs qui se sont rendus sur le lieu du crime pour en comprendre tous les contours.
Dix révélations troublantes de la part des rescapés mais aussi des analystes pointent le doigt accusateur en direction des FARDC, de la MONUSCO, et du gouvernement de Kinshasa qui souffle du chaud et du froid quand il s'agit du démantèlement ou du rapatriement des FDLR :
1. Le camp des Fardc se trouve à 210 m du lieu des actes de génocide de Nande de Miriki.
2. Le camp de la Monusco se trouve à 500 m du lieu du génocide Nande de Miriki.
Les génocidaires de Miriki, une fois de retour chez eux, avaient envoyé un sms en Kinyarwanda au commandant des Fardc de Miriki : « B.Ok humura! byose birashoboka, haguma ubuzima, twebwe tuli muntambara ya chandaila, duhagaze neza, ubundi Miliki niyo base yabo, twarayisuye uriyumvira ibyaho. Tuza. » Traduction d’un amateur : « Bien OK. Sois tranquille, tout est possible, ce qui compte c'est la vie, nous sommes en guerre contre Chandalia (NDLR: Kyaghanda Yira), nous tenons bon, en fait c'est Miriki qui est leur base, on l'a visité, tu entendras des nouvelles de là, sois calme".
Si Airtel/Vodacom confirment le receveur et l’expéditeur de ce sms, on conclura que le commandant Fardc de Miriki est soit rwandais, soit un rwandophone collaborant avec ceux-là qu’il est supposé combattre. Le Général Jean Baillaud de la MONUSCO avait découvert ce même phénomène au Front de Beni-Territoire contre les présumés ADF/NALU : « L’ADF opère complètement en uniforme FARDC, ou complètement en civil. Il se mêle aussi à la population et peut même éventuellement s’imbriquer dans des opérations conduites par les forces congolaises.» On peut conclure que le Front de Beni et celui du Sud de Lubero participent de la même stratégie de conquête de la terre de Beni-Lubero par le génocide des Nande. Cette conquête est facilitée par l’infiltration des tueurs rwandais dans les rangs des Fardc, Police, ANR, et de tous les échellons du gouvernement congolais.
4. Avant le génocide de Miriki du 7 janvier 2016, les Hutu-rwandais avaient déjà commencé à se nourrir aux dépens de la communauté Nande en récoltant où ils n’avaient pas semé par le vol, les pillages des récoltes de champs des membres de la communauté Nande, lesquels champs sont situés à quelques encablures du camp de la Monusco. Quand ces Hutu-Rwandais vont se ravitailler plus loin de Miriki, ils se font accompagner pour leur sécurité par des éléments de la MONUSCO et ceux des FARDC. On dirait que la Monusco et les Fardc basées à Miriki n’ont comme mission que la protection des rwandais, y compris dans le mal.
Cette protection de deux poids, deux mesures, plus l’acte de pillage des récoltes dans les champs de Nande, sont des armes de destruction massive de la psychologie du Nande humilié, impuissant devant les armes de la Monusco, Fardc, Hutu rwandais, en colère pour son labeur gaspillé, laquelle colère peut le pousser au découragement et à l’abandon de sa terre pour l’exil. Comme ce matraquage psychologique n’a pas réussi à pousser les très résilients Nande de Miriki à abandonner leurs terres au profit des rwandais, les tueurs ont décidé de faire parler les machettes, les poignards et les fusils…
5. Une semaine avant le génocide Nande de Miriki du 7 janvier 2016, des éléments de la MONUSCO avaient sillonné les marchés au Sud de LUBERO à la recherche des machettes. Pour quel usage sinon le génocide des Nande avaient-ils acheté des machettes ?
6. Après le crime, certains génocidaires s’étaient dirigés vers le camp des émigrés Hutu, lequel camp était cette nuit-là protegé par a MONUSCO. Tous les autres avaient pris la direction de LUHANGA.
7. Le lendemain du génocide de Miriki du 7 janvier 2016, les Fardc qui n’avaient pas défendu la population pendant le génocide, n’ont pas hésité à tirer sur la foule en colère qui faisait son deuil. Bilan de la fusillade : 1 mort et 3 blessés graves parmi les manifestants Nande. C’est là une caractéristique des Fardc au Front de Beni et voilà au Front du Sud-Lubero : la gâchette facile quand il s’agit des civils mais silence ou fuite à l’arrivée des tueurs.
8. Les éléments de FARDC de 30401 REGIMENT basé à Kasando entretiennent des relations « incestueuses » avec les FDLR de la région. Parmi eux on trouve des cousins germains des FDLR. Historiquement, on apprend que les éléments du 30401 Régiment sont des avatars du CNDP, un ex-mouvement rebelle qui avait commis aussi un massacre ignoble des Nande à Miriki le 7 juillet 2009, découpant à la machette Mlle Mlle VINDU MULIWAVYO (24 ans) de triste mémoire. Que peut-on espérer comme sécurité de la part de ces oiseaux de même plumage ? Satan peut-il arrêter Lucifer de faire le mal qui le caractérise?
Il y a près de deux ans, la Monusco avait surpris les congolais en instituant des camps de transit pour les FDLR qui voulaient, si l’on en croit la Monusco, retourner chez eux au Rwanda. Ainsi, par exemple, des FDLR qui s’étaient rendus librement à la Monusco à Goma ou à Bukavu, deux villes frontalières avec le Rwanda, étaient conduits dans le camp de transit de Kanyabayonga et Miriki. Maintenant que certains de FDLR cantonnés au camp de transit de Miriki sont soupçonnés d’avoir participé au génocide de Miriki, la population demande que les pensionnaires de deux campements de Miriki et de Kanyabayonga soient tout simplement conduits chez eux au Rwanda pour que leur campement de transit ne devienne un repaire permanent des génocidaires rwandais en R.D.Congo.
10. Il y a un an, expirait l’ultimatum conjoint entre la Monusco et les Fardc pour démanteler les FDLR du Kivu par la force comme ce fut le cas pour le M23. A une semaine de l’entrée en vigueur de cet ultimatum, Kinshasa avait dit ne plus avoir besoin de l’aide de la Monusco et de qui que ce soit car son armée en était capable toute seule. Le même communiqué de Kinshasa minimisait aussi le nombre des FDLR errant dans les forêts et savanes du Kivu, le reduisant à 600 au maximum. Aujourd’hui, deux ans après, les mêmes FDLR continuent de tuer des centaines des paisibles citoyens au vu et au su de Kinshasa et d’une armée qui se montre plutôt complice des FDLR. Bref, les FDLR apparaissent comme des alliés de Kinshasa et de Kigali dans l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri. Les camps de transit des FDLR établis au KIVU-ITURI (Kanyabayonga, Miriki, Kisangani) peuvent devenir ainsi comme celui de MIRIKI, une caverne des génocidaires.
Bilan des massacres en cours au Sud de Lubero depuis le 30 novembre 2015 : Selon la commission justice et paix de la Paroisse de Luofu et de Kanyabayonga : 127 tués, plusieurs personnes portées disparues, 20 femmes et enfants violés, plusieurs maisons incendiées, plusieurs biens de valeur pillés, 16 000 déplacés non assistés dont 10 037 ménages déplacés venus de Kasiki, Mbughavinywa, Luhanga, Kanyatsi comme on peut le lire sur le registre du comité de déplacés du Sud de Lubero.