LISTE DES TABLEAUX
- Tableau I : Répartition des enquêtés selon le sexe……………....... 52
- Tableau II : Répartition des sujets selon les tranches d’âge……….. 52
- Tableau III: Répartition des enquêtés selon l’état civil……………….. 53
- Tableau IV : Répartition des enquêtés selon leurs professions
(Occupation) ……………………………………………………….. 53
- Tableau V : Répartition des sujets selon leurs niveaux d’études………………………………………………………………………………….. 54
- Tableau VI : Répartition des enquêtés selon le type de diabète sucré……………………………………………………………………….…………….. 54
- Tableau VII : Répartition des enquêtés selon le taux de prévalence des diabétiques .……………………………………….……………………………. 55
- Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon la durée de la maladie………………………………………………………….………………………… 55
- Tableau IX : Répartition des enquêtés selon leur taux initial de
Glycémie………………………………………………………………………………….. 56
- Tableau X : Répartition des enquêtés selon les antécédents médicaux…………………………………………………………………………………. 56
- Tableau XI : Répartition des enquêtés selon le type de traitement
Bénéficié………………………………………………………………………………… 56
- Tableau XII : Répartition des enquêtés selon le taux de glycémie à la
Sortie……………………………………………………………………………………… 57
- Tableau XIII : Répartition des enquêtés selon la stabilisation de l’état de santé à la sortie……………………………………………….............. 57
- Tableau XIV : Répartition entre le type de traitement et la stabilisation de la santé……………………………………………………………… 57
- Tableau XV : Relation entre le type de diabète et la stabilisation de la
Santé………………………………………………………………………………………. 59
- Tableau XVI : Relation entre le type de diabète et la stabilisation de la Santé……………………………………………………………………………………. 60
- Tableau XVII : Relation entre les antécédents et la stabilisation de la santé…………………………………………………………………………………….. 60
- Tableau XVIII : Relation entre le sexe et la stabilisation de
La santé…………………………………………………………………………………………….. 61
- Tableau XIX : Relation entre l’âge et la stabilisation de la
Santé…………………………………………………………………………………………… 61
- Tableau XX : Relation entre le niveau d’étude et la stabilisation de la
santé……………………………………………………………………………………………. 62
- Tableau XXI : Relation entre l’emploi et la stabilisation de la
santé……………………………………………………………………………………………. 63
ABREVIATIONS, SIGLES ET SYMBOLES
- AMM : Autorisation de mise sur le marché
- AVJC : Avant Jésus-Christ
- Cés : Comprimés
- DID : Diabète insulino dépendant
- ddl : Degré de liberté
- dl : Décilitre
- DND : Diabète non insulino dépendant
- EASI : Enseignement et Administration en soins infirmiers
- g/J : Gramme par jour
- IST : Infection sexuellement transmissible
- ISTM : Institut Supérieur de Techniques Médicales
- INRB : Institut National de recherche biologique
- l : Littre
- mg : Milligramme
- ml : millilitre
- N : Effectif estimé de la population
- n : Taille de l’échantillon
- OMS : Organisation Mondiale de la santé
- Op.cit : Opus citatum (Comme déjà cité)
- P : Proportion au seuil de signification
- RDC : République Démocratique du Congo
- SI : Soins infirmiers
- UI : Unité Internationale
- X2 : Chi-carré
- < : Inférieur
- ≤ : Inférieur ou égal.
INTRODUCTION
Le créateur a doté la nature d’innombrables ressources pour répondre aux multiples troubles organiques qui surviennent dans la vie courante des êtres humains. Ainsi, nous pouvons lire dans les saintes écritures que « Dieu a fourni des feuilles de l’arbre de vie pour la guérison des nations » (Apocalypse 22 : 12).
Compte tenu de la chronicité, de la gravité des complications du diabète sucré, les antidiabétiques oraux n’entraînent pas la normalisation de la glycémie que dans moins de 50 % de cas, l’échec au traitement (OMS, 2000), la plupart de diabétiques font recours à la médecine traditionnelle.
Nous avons donc voulu apprécier si le traitement du diabète par la médecine traditionnelle au Centre médical Nieca, permet de stabiliser le diabète sucré des types I et II.
Dans sa structure, le présent travail comprend cinq
chapitres, hormis l’introduction et la conclusion.
Le premier chapitre est consacré à la problématique
dans laquelle le problème, les questions, le but, les objectifs, la justification et le domaine de recherche ont été énoncés.
Le deuxième chapitre décrit la revue de la littérature. Nous allons nous référer des écrits pertinents relatifs sur les plantes médicinales traitant le diabète sucré et les études empiriques.
Le troisième chapitre présente la méthodologie du
travail.
Le quatrième chapitre présente les résultats obtenus et les principales constatations pour chaque variable étudiée.
Le cinquième chapitre nous renseigne sur la discussion des résultats, enfin une conclusion récaptulative et suggestive boucle le travail.
I.1. ENONCE DU PROBLEME
Le diabète sucré est une affection métabolique et chronique qui représente une préoccupation majeure pour les jeunes et adultes malades diabétiques qui ne répondent pas au régime alimentaire et aux médicaments antidiabétiques oraux (OMS, 2000).
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2006), prévoit une explosion du nombre des cas de diabète sucré à travers le monde d’ici 2030. Le monde devrait compter plus de 370 millions de diabétiques (types 1 et 2 confondus) d’ici là, soit une augmentation de 110% par rapport au chiffre de 2000.
En Chine, une augmentation de 104% est prévue, le Canada devrait connaitre la deuxième augmentation la plus importante des pays analysés, avec 77%, même s’il ne comptait que deux millions de diabétiques en 2000 (OMS, 2005).
En Afrique, la prévalence du diabète semble varier entre 1% à l’Ouest et 3% au Maghreb. Ces chiffres restent inférieurs à ceux de l’Europe et de l’Amérique du Nord qui se situent entre 2-3%, mais des chiffres fiables manquent pour l’Afrique noire, mais dans les villes, la prévalence est certainement supérieure à 2% (SAUVENET, 2003).
Le continent Africain « doit faire de la prise en charge du diabète, une priorité de santé publique au même titre que le SIDA, la tuberculose et le paludisme » comme dans les pays riches, le nombre des personnes avec surpoids ou obèses explose de sept millions en 2003 à 15 millions en 2005 (OMS, 2006).
Le diabète sucré (insulino dépendant et non insulino dépendant ou type 1 et type 2) constitue une source d’inquiétude grandissante pour les pays en développement. Il faut l’évaluation de la qualité de soins en vue d’améliorer de façon continue les soins de santé dispensés aux diabétiques (SAUVENET, 2003).
Dans les pays en développement, les ressources inadéquates (financières) représentent une barrière majeure pour la prise en charge et le contrôle des maladies chroniques dont le diabète est l’une des plus fréquentes (OMS, 2006).
Aux Etats Unis d’Amérique, le coût du diabète a été estimé, pour 1997 à 98 milliards de dollars, le coût direct (traitement) représentent 50 milliards, le reste étant le coût indirect (arrêt de travail, décès …). L’Organisation Mondiale de la Santé, pour sa part estime que les coûts directs de santé reliés à cette maladie représentent 2,5% à 15% du budget annuel de santé, dépendamment de la prévalence locale du diabète et de la sophistication des traitements disponibles (OMS, 2006).
Pour faire face à la morbi-mortalité à cette maladie, les Nations Unies (2005) plaident pour un soutien à une résolution sur le diabète, car plus de 230 millions des personnes dans le monde vivent avec cette maladie.
Si rien n’est entrepris, ces chiffres atteindront de 350 millions d’ici une génération au risque de réduire ainsi les bienfaits liés à l’amélioration du niveau de vie à l’échelle mondiale.
D’ailleurs plus de 3 millions de décès à l’échelle mondiale sont attribuables au diabète sucré chaque année. Toutes les secondes, une personne perd un membre inférieur à cause du diabète sucré (OMS, 2000).
En RDC sur base des critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une étude a été réalisée en 2000 et a montré que la prévalence du diabète sucré à Kinshasa était de 7% chez les adultes et que l’obésité est présente dans 9% de la population (OMS, 2006).
En effet, jusqu’aux environs de l’année 2011, le Congolais a vécu un revenu moyen inférieur à 25% par jour. Aujourd’hui la situation ne s’est pas à proprement parler améliorer. Bien au contraire le revenu par habitant par jour est demeuré pratiquement inchangé, tandis que les conditions sociales se sont détériorées davantage : difficultés de transport, absence d’accessibilité aux soins de santé primaires etc. (OMS, 2000).
En République Démocratique du Congo (RDC), de nos jours, étant donnés que :
E Les antidiabétiques oraux n’entrainent la normalisation de la glycémie que dans moins de 50% des cas, ils n’ont pas d’effet régressif sur les lésions installées et ils sont contre-indiqués dans les insuffisances rénales et hépatocellulaires de même que pendant la grossesse ;
E Les complications sont nombreuses, précoces, invalidantes et la mortalité élevée ;
E La prise en charge du diabétique devient chère : chaque année, le diabétique doit pouvoir disposer de 1440 à
2.520.000Fc en dehors de toute complications et ; E L’échec au traitement (OMS, 2000).
La plupart des diabétiques font recours à la médecine traditionnelle. La médecine traditionnelle connait de nos jours un regain d’intérêt et de nombreux malades diabétiques en font régulièrement recours. Disons que le recours à la médecine traditionnelle dans le traitement du diabète sucré remonte à très loin (OMS 2002).
L’étude de Manzambi J.K (2008) sur les déterminants du comportement de recours aux tradipraticiens en milieu urbain africain montre que si les populations choisissent les soins offerts par les médecins traditionnels, c’est parce qu’elles les estiment seuls compétents pour les types des maladies dont elles souffrent, ici le diabète de type II.
Les plantes médicinales ont des vertus thérapeutiques que le monde scientifique commence à reconnaitre. Le traitement par ces plantes fait partie de la médecine traditionnelle (OMS, 2002).
Mais contrairement à cet idéal, il a été constaté que plusieurs personnels soignants se méfient d’utiliser aujourd’hui les extraits des plantes pour soigner leurs malades. Or, ils ignorent que de nombreuses plantes naturelles considérées traditionnellement comme antidiabétiques, ont servi à la mise au point des médicaments antidiabétiques, à l’exemple de BIGUANIDES grâce au galega officinalis (POMPLONA, 2001).
Cette pratique traditionnelle demeure vivante dans notre pays, où nous trouvons un peu partout une panoplie des guérisseurs, des féticheurs, des herboristes, etc. Ces derniers sont respectés dans leurs communautés et la plupart d’entr’eux sont extrêmement qualifiés et accessibles à leurs patients. Ils ont l’avantage de l’autonomie, de l’économie et de l’indépendance à l’égard des institutions de santé qui ont en grande partie échoué aux problèmes des pauvres et des milieux ruraux (NGOMA, 1996).
Bien que qualifiée de primitive, de sauvage, de sorcière par un grand nombre des personnes, la médecine traditionnelle occupe une place très importante dans le domaine sanitaire à travers le monde.
ASTOR (1996) écrit que la médecine traditionnelle est utilisée depuis des millénaires dans certaines communautés. L’adoption de ses pratiques par des populations nouvelles pose problème.
D’une façon générale, si certains refusent de l’intégrer, mais dans le monde elle est officiellement reconnue et intégrée dans le domaine de l’offre de soins de santé primaires (POUSSET, 1992).
Selon l’OMS (2005) l’utilisation de la médecine traditionnelle dans les soins de santé primaires est très répandue dans certains pays en voie de développement, à l’instar de l’Ouganda et la Tanzanie qui l’utilisent à 60%, le Rwanda et l’Inde à 70%, le Bénin à 80% ainsi que l’Ethiopie à 90%.
Selon KAMBU (1998) cité par TSHITADI (2000), la médecine traditionnelle dans sa politique utilise les médicaments sous diverses formes pour des raisons curatives, préventives et parfois promotionnelles.
Mais avec l’évolution de la science, les plantes médicinales et autres produits naturels ont été transformés pour devenir les médicaments que nous avons aujourd’hui dans nos institutions de santé.
Cet apport positif de la médecine traditionnelle qualifiée comme une source est un défi qui s’est engagé à la promouvoir, pour une résolution adaptée en 1977, dans laquelle elle invitait instamment les gouvernements intéressés à accorder une importance adéquate à l’utilisation de leurs systèmes traditionnels de médecine selon une réglementation appropriée dans le contexte de leurs systèmes sanitaires nationaux (OMS, 2005).
Dans le même ordre d’idées que les autres, POUSSET (1989) souligne que l’importance et le potentiel de la médecine traditionnelle serait de permettre d’obtenir l’objectif de la santé pour tous en Afrique et recommande un développement accéléré de la production locale des médicaments traditionnels.
Cependant, la médecine traditionnelle qui répond très bien à cet objectif, non seulement qu’elle est encore ignorée et minimisée par le personnel de santé dans certains pays du monde, mais aussi pose un problème pour être intégrée dans le système de santé de certains pays (OMS, 2002).
Selon l’OMS cité par TSHIMUNGU (2011), dans sa philosophie, l’Assemblée mondiale de la santé tenue à Alma-Ata en date du 12 septembre 1978, voulait que les soins de santé soient accessibles à tous à l’an 2000. Cette politique a été adoptée dans notre pays dans sa pièce fondamentale « le manifeste de la santé et du bien-être des peuples Congolais ».
En effet, d’après l’OMS (2005), la santé reste un idéal à atteindre si tout le monde y adhère. La médecine traditionnelle est l’un des héritages culturels importants que l’homme Africain ne peut abandonner facilement. Elle date depuis que l’homme a cherché des moyens pour soulager la souffrance.
NZENZE et AL (1989) soulignent que dans certains pays sous développés comme c’est le cas pour le nôtre ; les structures officielles font cruellement défaut dans les ¾ du territoire national. Là, seule la médecine traditionnelle existe, elle est l’unique forme de la médecine susceptible de soulager des malades, voire-même de les guérir de plusieurs maux.
Dans les 2/4 du territoire national qui possède des institutions sanitaires dites « modernes », la médecine traditionnelle continue à jouer un rôle important. Les praticiens sont plus abordables et apparaissent aussi plus satisfaisants.
KAMBU (1998) écrit que même en pleine ville de Kinshasa, malgré l’abondance des services de santé modernes, plusieurs personnes préfèrent se remettre à la médecine traditionnelle pour leurs problèmes de santé, malgré les multiples reproches faits à cette dernière, suite aux publicités tapageuses et éloquentes à la radio et télévision.
A ce propos, ANONGO (1992) confirme que la médecine traditionnelle ne s’oppose pas à la médecine moderne ou occidentale appelée « médecine scientifique ». Elle s’exerce de fois parallèlement contre elle ou la complète à la sortie de l’hôpital. Dans ces deux médecines : traditionnelle et occidentale, la médecine traditionnelle se présente comme une alternative et complémentaire.
MUYUNGA (2003), fait constat d’une méfiance de la part des thérapeutiques vis-à-vis de l’usage des extraits de plantes et souligne que les griefs formulés contre cet usage se résument en trois points suivants :
E La rareté des données écrites pouvant garantir la transmission correcte des connaissances ;
E La toxicité des produits administrés par manque d’un test adéquat et surtout la posologie qui reste fixée par la traduction orale sans grande exactitude ;
E Certains extraits sont tellement amers et d’odeur désagréable que certains malades abandonnent la cure avant l’amélioration de la santé.
A cet effet, SAULNIER (1998), montre que malgré l’absence de l’expérimentation classique dans la thérapie des traditions Africaines et Congolaises en particulier, celle-ci suit une logique ou encore mieux une approche qui fait que la plupart des recettes médicamenteuses végétales présentent une certaines activité lorsque, expérimenté sans avoir subies au préalable des modifications au niveau de leur mode opératoire. Tout ceci se justifie d’avantage par le fait que l’utilisation d’une recette végétale peut s’étendre d’une région à l’autre, d’un pays à un autre ou encore d’un continent à un autre en fonction de son efficacité et sa disponibilité.
TSHITADI (2009) écrit que le centre international de civilisation bantu a constaté également qu’en Afrique, près de 80% de la population recourt à la médecine traditionnelle dont la clientèle est cosmopolite en ce sens qu’on y trouve des gens des conditions socio-économiques variées pour recourir à ladite médecine et aussi du fait que la médecine moderne peut s’avérer impuissante vis-à-vis de certaines maladies telles que le diabète.
La médecine traditionnelle constitue un aspect important dans le domaine de santé en particulier, celle des membres les plus vulnérables de la communauté, à savoir les mères et les enfants.
Cette médecine au stade actuel arrive à donner des solutions positives à d’autres maladies que la médecine moderne reste inopérant jusqu’à présent et doit nécessairement attirer l’attention de l’Organisation Mondiale de la Santé qui vise un objectif de santé pour tous (OMS, 2002).
Bien que la médecine traditionnelle et la médecine moderne aient un même objectif, elles diffèrent par leur conception des cause des maladies, par leur approche de guérison, ainsi que les méthodes de traitement employées ; la médecine traditionnelle a jusque-là des bons résultats (RAYNAL, Tropin et Sita, 1979).
A Kinshasa, voire-même sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, il y a un pléthore des centres des traitements traditionnels dont plusieurs maladies y sont traitées avec plus ou moins les résultats favorables que le diabète, la stérilité, l’adénome de prostate, l’impuissance sexuelle et le myome utérin, etc.
Malgré des
résultats favorables enregistrés par la médecine traditionnelle, le doute
continue à régner dans la mentalité de plusieurs Congolais quant au diagnostic,
à la posologie et à la guérison des maladies par cette médecine ; c’est
pourquoi nous nous sommes décidés d’apprécier sa prise en charges dans le
diabète sucré.
I.2. QUESTIONS DE RECHERCHE
Au vu de tout ce qui précède et l’analyse de la situation, nous nous sommes posé les questions suivantes:
1. Quel est le taux de prévalence des malades diabétiques suivis au centre de médecine traditionnelle NIECA ?
2. Le traitement des malades diabétiques par la médecine traditionnelle, au Centre Nieca, permett-il de stabiliser le diabète sucré ?
3. Quel est l’état des malades avant et après le traitement par la médecine traditionnelle ?
I.3. BUT
Le but poursuivi dans notre étude est d’apprécier si le traitement du diabète par la médecine traditionnelle permet de stabiliser le diabète sucré des types I et II.
I.4. LES OBJECTIFS
Pour atteindre le but de notre travail, les objectifs
suivants ont été fixés :
1. Déterminer la prévalence des diabétiques soignés en médecine traditionnelle ;
2. Déterminer le type de traitement appliqué en médecine traditionnelle ;
3. Comparer leurs paramètres biochimiques et cliniques avant et après le traitement traditionnel auquel ils sont soumis ;
4. Identifier les caractéristiques socio-démographiques de ces malades diabétiques ;
5. Identifier tous les cas de diabète suivis au centre médical NIECA ;
I.5. JUSTIFICATION ET APPORT DE L’ETUDE
De nos jours, les pratiques traditionnelles constituent
l’un des influences principales sur la santé. Les guérisseurs font appel à la nature et au surnaturel pour soigner certaines maladies telles que le diabète sucré. Les herbes, écorces d’arbres, des produits animaliers servent à traiter certaines maladies car passer toute la vie avec une maladie chronique engendre pour le malade une série des conséquences cognitives et psychologiques. Ces conséquences entravent souvent l’adhésion du patient à son traitement, d’où l’existence parfois de certaines répercussions sur la prise en charge du diabète sucré.
La difficulté de trouver une thérapeutique satisfaisante depuis l’apparition du diabète sucré pose problème devant tout professionnel de la santé.
Aujourd’hui comme avant l’apparition de la médecine occidentale, l’homme Africain considéré d’indigène possédait son savoir sur la thérapie des plantes. Celle-ci pourrait être une voie de sortie progressive pour résoudre le problème du diabète sucré.
Sur le plan scientifique, notre étude ouvre des larges horizons à la population Kinoise dans le fait que les opinions et résultats obtenus des malades diabétiques, pourraient attirer l’attention des professionnels de santé sur la nécessité d’intégrer ou non la médecine traditionnelle dans le milieu hospitalier.
Cette étude permet aux acteurs de la santé de constater si réellement les plantes médicinales contribuent à l’amélioration de l’état de santé d’un diabétique ou sa guérison effective étant donné les difficultés actuelles liées à la prise de l’insuline ou anti diabétiques oraux.
Par ailleurs, nous pensons que ce travail, comme les autres, pourra aussi aboutir aux résultats susceptibles de révolutionner les moyens thérapeutiques actuels face au diabète sucré. Car, la thérapeutique moderne semble insatisfaisante.
I.6. TYPE ET DOMAINE DE RECHERCHE
Notre recherche est d’une approche observationnelle, rétrospective car elle révèle les résultats obtenus après la prise en charge. Elle relève du domaine de la santé publique, précisément la médecine alternative ou complémentaire.
Ce chapitre sera abordé autour de trois sections :
• Section 1 : les définitions opérationnelles des concepts clés ;
Section 2 : Bref aperçu sur le diabète sucré ;
• Section 3 : Contribution de la médecine traditionnelle dans le traitement du diabète sucré.
II.1. LES DEFINITIONS OPERATIONNELLES DES CONCEPTS CLES
2.1.1 Prise en charge
Le Larousse (2004), définit la prise en charge comme toute action de prendre en charge. Une manière de se comporter et d’agir. C’est une opération que l’on fait subir à quelqu’un. C’est aussi une intervention visant à s’occuper d’une partie importante ou de toute la problématique d’une personne ayant des incapacités.
Dans le cadre de ce travail, la prise en charge est définie comme le traitement d’un diabétique sucré grâce à l’utilisation rationnelle des plantes médicinales antidiabétiques.
2.1.2 Diabète sucré
Ce terme est défini des plusieurs façons par un bon nombre d’auteurs :
Bernard et al (1989) défissent le diabète sucré come étant une affection caractérisée par une hyperglycémie se manifestant par une polyurie, polydipsie, polyphagie, asthénie physique et autres complications.
Dans la même perspective, HENNEN (1996) définit le diabète sucré comme une maladie complexe, d’expression clinique polymorphe et étiopathogénies diverses créant un défaut absolu (insuffisance de sécrétion) ou relatif (résistance) d’effet d’insuline.
Dans le cadre de ce travail, nous retenons la définition de l’OMS (2006) qui stipule que le diabète sucré est une maladie chronique, métabolique caractérisée par une élévation persistante de la glycémie résultant d’un défaut de sécrétion d’insuline, d’une anomalie de l’action de l’insuline ou des deux à la fois.
A long terme, ce défaut métabolique s’accompagne de dommages à de nombreux organes comme les nerfs, les artères, les yeux, les reins (Declerck, 2003).
2.1.3 La médecine traditionnelle
L’OMS (2000), définit la médecine traditionnelle comme étant la somme des connaissances, compétences et pratiques qui reposent rationnellement ou non sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques, mentales ou sociales, pouvant se baser exclusivement sur l’expérience et les observations anciennes transmises de génération en génération oralement ou par écrit.
II.2. BREF APERÇU SUR LE DIABETE SUCRE
TUKA (2007), cité par MALALA (2010), souligne que : la logique veut qu’avant d’aborder tout problème et de le résoudre, que soit établie au préalable, une étude ou récit généalogique permettant d’obtenir des très suffisantes informations sur le dit problème. C’est dans ce sens que nous abordons ce chapitre par la description complète du diabète sucré.
2.2.1 Définitions
Selon Declerck (2002), le diabète sucré est défini comme étant un groupe des maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie persistante résultant d’un défaut de sécrétion d’insuline, d’une anomalie de l’action de l’insuline ou des deux à la fois.
2.2.2 Les facteurs favorisant le diabète sucré sont :
a. Les facteurs génétiques
Par exemple, les sujets possédant les phénotypes HLA DR3 et DR4 ont un risque relatif important de développer un diabète de type 1 dit insulino dépendant (DID) ou diabète juvénile.
b. Les facteurs environnementaux
Par exemple, une infection virale jouerait un rôle dans
l’induction de la maladie.
c. L’alimentation non équilibrée
Par exemple, la consommation excessive des graisses saturées et des sucres rapides et la sédentarité (Laurent, 1986).
II.2.3 Classification du diabète sucré
L’OMS (2006) déclare que les différents types de
diabète sont répertoriés en fonction de leur étiologie : c’est ainsi elle distingue deux sortes de diabète sucré, à savoir le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
2.2.3.1 Le diabète de type 1 dit :
Insulino dépendant (DID) ou appelé dans l’ancien temps diabète maigre au juvénile, représentant 15% des diabètes sucrés. Il est souvent héréditaire, c’est un diabète de type sucré, dont la forme la plus fréquente est la conséquence d’une maladie auto-immune, c'est-à-dire la destruction des cellules bêta des ilôts de Langerhans du pancréas (qui synthétisent l’insuline) par le système immunitaire, ce dont témoigne la présence d’anticorps dans le sang. C’est la cause la plus fréquente de diabète chez l’enfant, mais il peut survenir aussi à tous les âges. Il est aussi idiopathique.
Il se diagnostique selon certains critères :
E Des infections récidivantes ;
E Une acido-cétose diabétique avec dyspnée de Kusmaul, odeur acétonique de l’haleine ;
E Un syndrome : polyurie, polydipsie, polyphagie, pollakiurie;
E Une déshydratation ;
E Une hyperglycémie asymptômatique ; E Un bilan associé (TSCHOB, 1996).
2.2.3.2 La diabète de type 2 :
Il est causé par une résistance à l’insuline, soit par un
défaut partiel du pancréas, soit par les deux étiologies à la fois, il représente 85% des cas (Declerck, 2002).
Le diabète de type 2 est dit non insulinodépendant (DNID) ou diabète gras ou encore diabète de la maturité. Il est observé le plus chez des individus en surpoids ou obèses, qui ont des antécédents familiaux de diabète de type 2, chez les femmes. Celà a parfois été précédé de diabète gestationnel (diabète transitoire pendant la grossesse), ou plus souvent des gros bébés.
Le diabète non insulinodépendant s’associe souvent à d’autres facteurs de risque cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, la répartition androïde des graisses, l’hypertriglycéridémie et la baisse du taux du cholestérol (HDL), le syndrome métabolique aussi appelé syndrome dysmétabolique (DAMIENS, 1995).
II.2.4. Physiopathologie du diabète sucré
- Le diabète de type 1 :
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune : le système immunitaire se dirige contre le pancréas et provoque une destruction des ilôts de Langherans. Donc, les ilôts de Langerhens et les cellules B sont infiltrées et détruites presque totalement par un processus auto-immunitaire dépndant de lymphocites (Declerck, 2002).
- Le diabète de type 2 :
Declerck (2003) met l’accent sur le débit du glucose hépatique excessif et insuffisamment contrôlé, donc une résistance aux effets insuliniques.
L’OMS (2006) va plus loin en abordant qu’il s’agit d’une insulinorésistance essentiellement musculaire portant principalement sur la synthèse du glycogène.
Cette insulino résistance survient sur terrain génétique puisqu’on la retrouve chez les enfants ayant une tolérance glycérique strictement normale, mais ayant deux parents diabétiques non insulino dépendants.
Sur le plan métabolique, l’insulino résistance est secondaire à l’excès des graisses au niveau des muscles et du tissu adipeux viscéral. Le tissu adipeux viscéral libère une grande quantité d’acides gras libres.
Le flux portal des acides gras libres favorise la synthèse hépatique des triglycérides et stimule la néoglucogenèse hépatique.
Au niveau musculaire, il existe une véritable compétition entre les acides gras libres et le glycose pour être oxydé : les acides gras libres sont oxydés en priorité, entrainant une production accrue d’acétyl Coa qui inhibe en retour les enzymes de la glycolyse. En bref, le stockage et l’utilisation du glycose sont diminués au niveau musculaire alors qu’au niveau hépatique, il ya une stimulation de la néoglucogenèse. Tout ceci concourt à augmenter la glycémie.
II.2.5. L’épidémiologie du diabète sucré
2.2.5.1 Prévalence
Le diabète, sans être véritablement classé dans les maladies émergentes, est une maladie chronique et invalidante qui se développe de manière épidémique depuis quelque décennie, et dont la prévalence augmente fortement et rapidement dans tous les pays.
Surtout avec mode de vie, l’urbanisation et ses conséquences, laissant supposer qu’outre une composante génétique, cette maladie ait un ou plusieurs facteurs environnementaux (OMS, 2005).
La prévalence était en 2003 la plus élevée en Amérique du Nord (7,9% de la population nord américain et en Europe 7,8% de la région d’Europe), au Maroc environ 5%.
L’Organisation Mondiale de la Santé évoque une véritable épidémie avec un nombre de cas estimé passer de 30 millions en 1985 à 135 millions en 1995, 10 ans plus tard et 177 millions en 2000 puis 194 millions en 2003, l’OMS s’attend à un nombre de diabétiques d’environ 300 millions d’ici à 2025.
2.2.5.2 L’incidence
Selon Declerck (2003), le diabète est devenu la quatrième ou cinquième cause de mortalité dans la plupart des pays développés, il a d’abord touché essentiellement des pays riches ou développés, mais s’étend maintenant dans les pays pauvres ou nouvellement industrialisés.
Son incidence est différente à mesurer, notamment dans les pays pauvres et c’est par manque d’études spécifiques.
L’OMS estime que vers l’an 2000, quatre millions de personnes en mourraient par an dans le monde, ce qui correspond à un taux de létalité de 9% environ.
II.2.6. Diagnostic
Selon DECLERCK (2005), le diagnostic du diabète se
fait dans des circonstances différentes.
a. En présence des signes cliniques nets
Les signes classiques de polyurie, polydipsie, amaigrissement, faim augmentée, imposent la recherche d’une glycosurie et la détermination de la glycémie.
D’autres signes sont aussi évocateurs tels que : une vision trouble, des infections généralisées récidivantes, prurit, une furonculose, une neuropathie inexpliquée.
En présence de ces signes cliniques, une mesure de glycémie égale ou supérieure à celle fixée par l’OMS impose le diagnostic. C’est un taux de glycose plasmatique pris au hasard égal ou supérieur (≥) à 200mg/dl ou 11,1 mmol/l ou un glycose plasmatique à jeun de plus de 126mg/dl ou 7mmol/ ou un test postprandial après 75g de glucose oral de 200mg/dl ou 11,1mmol/l (Declerck, 2003).
b. En l’absence de symptômes nets
Laurent (1986) soutient qu’un seul examen ne suffit généralement pas pour affirmer le diagnostic. Il est prudent de renouveler l’épreuve une ou deux fois, on détermine le glycose plasmatique à jeun ou si nécessaire, 1 heure après une charge en glycose de 75g.
Ceci est surtout vrai si les chiffres sont relativement peu élevés ou si le sujet ne présente aucun symptôme typique du diabète. Si les tests répétés sont nettement anormaux, on parlera de diabète, mais si le moindre doute subsiste, on parlera d’intolérance aux glycoses, une intolérance au glycose peut évoluer vers le diabète. C’est la raison pour laquelle, on offrira une surveillance au sujet, accompagnée de conseils raisonnables de diététique en l’encourageant si nécessaire à atteindre et conserver un poids normal.
L’OMS (2006) estime que le glycose plasmatique situé entre 6 et 7mmol/l ou 110 à 126mg/dl évoque une intolérance aux glucides. La recherche de la glycosurie est très utile, mais elle est moins sensible et ne décèle que des cas symptômatiques.
c. Les moyens mis en jeu pour le diagnostic :
E L’observation du malade ;
E L’examen clinique : il se conduit comme dans toute autre maladie ;
E La glycémie : de préférence à jeun ; E La glycosurie.
II.2.7. Le traitement du diabète sucré
2.2.7.1 Les outils de prise en charge : les principes hygiénodiététiques :
- La réduction de l’excès pondéral : des régimes modérément restrictifs entraînant des meilleurs résultats à long terme et induisent moins d’effets secondaires que les restrictions alimentaires sévères ;
- Répartition des nutriments : concernant à la fois les patients en surpoids et les patients à poids normal, la répartition recommandée entre les apports respectifs des glucides et des lipides alimentaires doit tenir compte du profil des habitudes alimentaires du patient ;
- L’observance diététique : il est recommandé pour l’améliorer, d’assurer un suivi diététique régulier et de coupler aux conseils diététiques des conseils d’activité physique ;
- L’activité physique : la pratique d’une activité sportive est recommandée dans les cas où elle est applicable (Declerck 2003).
2.2.7.2 Stratégie de prise en charge
1ère Etape : Non Pharmacologique
On a recours tout d’abord à un traitement non pharmacologique pendant 4 à 6 mois, le diabétique doit respecter les règles hygiéno-diététiques citées ci-dessous : régime réduisant les aliments gras, les boissons sucrées et alcoolisées, la reprise d’une activité physique régulière pendant 30 à 45 minutes, 4 jours par semaine, surtout en cas du diabète de type 2.
2ème Etape : Monothérapie orale
On dispose actuellement de médicaments antidiabétiques actifs par voie orale à action hypoglycémiante :
- Les biguanides : ils améliorent la sensibilité à l’insuline ;
- Les sulfamidés : ils stimulent la sécrétion d’insuline et ont une activité hypoglycémiante, par exemple chropropamide diabènese, comprimé de 100mg et de 250mg : 100 à 500mg à une prise ;
- Inhibiteurs des aglycosidases : ils ont une activité hypoglycémiante plus faibles ;
- Insulino sécretagoques (glynidine) : ils sont surtout actifs sur hyperglycémie post prandiale.
3ème Etape : Bithérapie orale
En cas d’échec primaire au secondaire de la monothérapie initiale, on associe deux classes d’hypoglycémiants.
Par exemple : biguanides et sulfamidés.
4ème Etape insulinothérapie
Si un diabétique de type 2 demeure mal équilibré, il faut passer par un traitement par insuline car cette dernière permet d’obtenir une amélioration nette du contrôle glycémique (OMS, 2006).
L’insulinothérapie débute par des faibles doses et les augmenter progressivement en cas de besoin, jusqu’à atteindre le degré de surveillance souhaitée. La dose initiale est de 10,15 ou 20 UI à action lente injecté le matin à l’heure du petit déjeuner.
Les doses doivent être augmentées tous les 3 ou 4/ 4 à 5 jours de 4 à 5UI jusqu’à atteindre le seuil de 40 UI en une seule dose par jour, il est aussi nécessaire de passer à une seconde injection le soir, tel qu’exige le cas de diabète insulino dépendant (OMS,2006).
II.2.8. Les complications du diabète sucré
Declerck (2005), souligne que les conséquences du
diabète peuvent être lourdes pour la santé, le diabète sucré est un facteur de risque important de :
a. Maladies cardiovasculaires :
1. Infarctus ;
2. Insuffisance cardiaque ;
3. Artérite ;
4. Accident vasculaire cérébral.
b. Neuropathies.
Ou encore de troubles micro-antipathiques pouvant
conduire à :
E La cécité (rétinopathie) ;
E Insuffisance rénale chronique (néphropathie).
Il a été aussi clairement défini comme un facteur de
risque majeur prédisposant à la maladie parodontale. Le diabète est une maladie aggravant l’invalidité, provoquant la diminution de l’espérance de vie, et engendrant de forts coûts médicaux (Declerck, 2005).
III.3 PRESENTATION DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE AFRICAINE ET CONGOLAISE
2.3.1 Sources d’inspiration et nécessité de la médecine traditionnelle
S’il est difficile de nous imaginer avec précision l’époque où a commencé la médecine traditionnelle, nous savons que celle-ci a précédé la médecine moderne et que notre ancêtre nomade vivait de la chasse et de la cueillette.
La satisfaction de ces besoins alimentaires sollicite chaque jour son sens inné d’observation, il développe très tôt une relation intime avec le milieu dont dépend sa survie.
De part les sources d’inspiration de la médecine Africaine, KAMBU (1998) cité par TSHITADI (2008), notent que l’homme nomade africain, s’il n’est pas toujours instruit de la valeur comestible des ressources végétales ou animales, il s’inspire de mœurs des animaux africains ou se fie à sa propre expérience qui, à l’occasion, s’avère tragique.
Les effets qu’ont les plantes sur son organisme sont retenus d’une façon instinctive, on y apporte des explications erronées, transmises d’une génération à l’autre.
Par ailleurs, les plantes médicinales ont été utilisées depuis longtemps par les êtres humains. L’OMS (2006), estime que 50% du nombre d’habitant de la planète surtout en Inde, Chine, Corée, Japon ont recours aux médecines des plantes pour résoudre leurs problèmes fondamentaux de santé.
Si nous observons les composantes des médicaments disponibles dans les pharmacies des USA, nous constatons que deux médicaments sur quatre contiennent les extraits des plantes ou les principes actifs (PLAMPONA, 2001).
L’OMS (2002), poursuit que devant l’augmentation considérable des diabétiques dans les pays dont le niveau de vie s’améliore (Inde, Chine, Sud-est Asiatique, pourtour méditerranéen), de nombreux chercheurs ont évalué l’action pharmacologique de ces plantes traditionnelles et dont leur intérêt en médecine quotidienne dans ces pays où les médicaments synthétiques sont malgré tout assez chers et ou la tradition de médecine par les plantes est bien encrée dans les mœurs (Ex : au Maroc une enquête dans un groupe des diabétiques type 2 révèle que 25% n’utilisent que des plantes pour se soigner).
En RDC, l’histoire de la médecine traditionnelle remonte d’avant la colonisation, où il y avait plusieurs méthodes des soins structurés et fonctionnant à leurs manières, s’appuyant sur les éléments de prophylaxie, de thérapeutique et diagnostic propre à celle et de qui ont permis au peuple de perpétuer l’espèce. Ce sont ces méthodes de soins de santé, animés par certains membres des communautés reconnus par leur expérience et compétence et non par leur diplôme.
Selon Roger Média (2003), les extraits des plantes antidiabétiques agissent :
E En accélérant la consommation du glucose sanguin (absorption dans les cellules, synthèse de glycogène, des graisses et de protéine) ;
E En dégraissant les enzymes pancréatiques ;
E En augmentant la synthèse (anabolisme et libération de l’insuline pancréatique).
D’autres plantes sont principalement des tanins : ils
agissent au niveau cellulaire en favorisant l’action de l’insuline, c'est-à-dire en diminuant sa résistance. Les tanins inhibent les enzymes qui déclenchent ou participant à la réaction inflammatoire laquelle peut être une des causes de l’inefficacité (insulino-résistance).
Toutes ces connaissances qu’ont eues les tradithérapeutes viennent soit :
a. Par l’expérimentation, c'est-à-dire qu’ils ont cueilli les plantes qui les entourent pour se nourrir ou soulager tel ou tel mal, ce qui est dangereux pour la première fois car certaines plantes sont toxiques et tuent ;
b. L’observation : ici, il est question d, observer les animaux qui sont apparentés de l’homme par leur physiologie et métabolisme tels que le cobaye, les souris, le chien…, ce qu’ils consomment sans danger, est aussi considéré comme une bonne nourriture pour l’homme ;
c. Par le principe de signature : selon le quel l’homme croit que certaines plantes ont été signées de part leur nature pour attirer notre attention et nous aider à découvrir des médicaments selon la ressemblance de forme, d’aspect ou de couleur.par exemple, les ascaris sont éliminés en buvant une portion de racine de papaye ;
d. Par l’initiation : le futur traditherapeute est initié par succession ou héritage.
Selon notre conversation avec le traditherapeute NYEMBWE, la thérapie du diabète sucré a été expérimentée sur les cobayes, en leur donnant au préalable trop du sucre et puis l’extrait des plantes pour apprécier le taux de glycémie, c’est ainsi qu’il arriva à expérimenter sur un individu en hyperglycémie.
2.3.2. Types des pratiques médicales traditionnelles
L’OMS (2005) distingue deux types de pratiques
médicales traditionnelles :
a. Une pratique traditionnelle parfois très ancienne basée sur l’utilisation des plantes selon les vertus découvertes empiriquement, elle est plus développée en Afrique. Son défaut, c’est l’absence d’étude clinique.
b. Une pratique basée sur les avancées scientifiques qui recherche les extraits actifs des plantes qui sont standardisés. Cette pratique conduit aux phytomédicaments et selon la réglementation en vigueur en RDC, la circulation des phytomédicaments est soumise à l’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Quant à MAYUNGA (2003), les recherches menées à l’I.N.R.B. attestent que trois patients diabétiques depuis de nombreuses années se sont tous retrouvés avec les taux de glycémie variant entre 60 et 120mg% après avoir été traités à base des extraits des plantes médicinales.
Il ya quatre ans durant que leurs taux des glycémies
sont restés stables. Il ajoute que les extraits utilisés contiennent des acides aminés essentiels, non essentiels et les glucotransfomateurs, ainsi, nous pouvons comprendre qu’il devrait y avoir dans ces plantes l’un ou l’autre principe actif stabilisant la glycémie chez le diabétique.
2.3.3 Les plantes médicinales traitant le diabète sucré
Le guérisseur traditionnel recourt à certaines plantes pour le traitement du diabète sucré.
Les plantes médicinales utilisées relèvent de la pharmacopée traditionnelle africaine. Leur usage est repandu dans la population, mais aussi pour la plupart dans d’autres pays africains voire au-delà.
Pour cet auteur, sept espèces sont utilisées pour les traitements du diabète sucré. Elles sont utilisées sous forme de décoction, d’infusion, d’extrait alcoolique ou aqueux, etc.
La posologie est variable selon la plante .il s’agit des plantes suivantes :
E Catharanthus roseus (apocyanaceae) ;
E Phyllanthus amarus (euphorbiaceae) ;
E Momordica charantia (cururbitaceae) ;
E Azadira chtarindica (méliaceae) ;
E Nauclea latifolia (rubiaceae) ;
E Vernonia colorata (astéraceae) ;
E Bridelia ferruginea (euphorbiaceae) (TOSSOU 2003)
Quant à la direction France, dix plantes (10) plantes sont utilisées pour le traitement de diabète sucré du type 2.
Nous citons :
E Cassis (feuille) ;
E Eucalyptus (feuille) ;
E Fenu grec (grain) ;
E Galega ;
E Haricot ;
E Myrtille (feuille) ;
E Noyer (feuille) ; E Oliver (feuille) ; E Pelargonium (racine) ; E Zin.
Pour Michel (2003), treize plantes sont utilisées pour le
traitement de diabète sucré du type 2, il s’agit :
1. Nom scientifique
- Allium cepa ;
• Nom vernaculaire
- Oignon
Utilisation : consommation quotidienne d’oignon cru à raison de 30à40g par jour (assez difficile à supporter), mais l’oignon cuit et son extrait aqueux sont les hypoglycemients : par infusion ou soupe 40 à 50 goutte trois fois par jour.
2. Nom scientifique :
- Allium sativum
• Nom vernaculaire
- Ail
Utilisation : Ail cru 1 à 2 gousses par jour (écrasée ou finement hachée) ; Ail en poudre 0,5 à 10 g par jour (en gélule gastroresistant) et Ail en teinture alcoolique (20 à 30 gouttes/j).
3. Nom scientifique
- Eucalyptus globulus
• Nom vernaculaire
- Eucalyptus
Utilisation : Huile essentielle d’eucalyptus (2 à 3 gouttes trois fois par jour).
- L’infusion de feuille : une cuillerée à café de feuille sèche brisée dans une tasse d’eau très chaude. Dix minutes d’infusion deux ou trois fois par jour.
4. Nom scientifique
- Trigonella foenum graecum
• Nom vernaculaire : Fénugrec
Utilisation : Les graines de Fénugrec pilées : 50g de poudre de graines, deux fois par jour pendant dix jours.
5. Nom scientifique : Olea Europea
Nom vernaculaire : Olivier
Utilisation : Les feuilles séchées rendues en poudre : 0,5g à 1g/j ou la macération glycériné : 50 à 100 gouttes par jour soit 30 à 40 grammes feuilles dans un litre d’eau très chaude infusée pendant quinze minutes, boire trois à six tasses par jour.
6. Nom scientifique : Momordica charantia
• Nom vernaculaire : Pomme coolie : Très utilisé en Inde, une substance très active comme l’insuline.
L’utilisation : Plante utilisée crue (jus, salade), cuite à l’eau (soupe, infusion) ou frite à l’huile.
7. Nom scientifique : Catharanthus roseus
• Nom vernaculaire : Pervenche de Madagascar : C’est une plante utilisée dans les régions tropicales
Utilisation : Les feuilles bouillies, considérées comme le thé
8. Nom scientifique : Syzygum cunina jamelonguier
• Nom vernaculaire : Pistas
Utilisation : Les grains, des fruits, les feuilles (décoction légère ou infusion).
9. Nom scientifique : Ficus bengalensis
• Nom vernaculaire : figuier sacré ou banyan des Indes
Utilisation : L’écorce de l’arbre ou ses racines en infusion.
10. Nom scientifique : Terminalea chebula
• Nom vernaculaire : Terminelia belerica Utilisation : Infusion des feuilles.
11. Nom scientifique : Caesalpina Borducella ; C’est une plante originaire de la région Indo-Malaisie
12. Nom scientifique : Phillantus niruri
Utilisation : Les feuilles ou racines en infusion
13. Nom scientifique : Pinica granatum
• Nom vernaculaire : Grenade, grenadier
Utilisation : Les fleurs rouge du grenadier contiennent du tanin mais en moins grande quantité que les autre parties de cet arbuste. Ce qui a été vérifié chez le rat diabétique à une dose de 400mg/Kg. (Michel 2003).
Le même auteur souligne que les plantes médicinales ou leurs extraits semblent intéressant dans le cas d’un diabète insulinodépendant (DNID).
L’association de deux ou trois plantes paraient souhaitable, certaines agissent sur la libération de l’insuline d’autre au niveau cellulaire périphérique.
Pour KAMBU (1990), plusieurs plantes peuvent être utilisées dans le traitement de diabète sucré surtout du type 2. Nous énumérons seulement celles qui sont utilisées au Centre de Santé Traditionnel NIECA pour la prise en charge de diabète sucré du type 2.
Ø Première plante
• Nom scientifique : Cassia occidentalis
• Nom vulgaire : Herbe puante Noms vernaculaires :
- Tshiluba : Lukunda bajani
- Swahili : Muengajini
- Kikongo : Mansambi usambi
- Kimbala : Mbau mbau
• Préparation : Bouillir les feuilles dans deux litres d’eau.
• Posologie : Prendre 100 ml deux fois par jour par voie orale, en contrôlant la glycémie régulièrement.
Ø Deuxième plantes
Nom scientifique : Morinda morindoïdes Noms vernaculaires :
- Tshiluba : Nkonga bululu
- Kikongo : Kongo bululu
- Lingala : Kongo bololo
- Kiyansi : Meso nkama
• Préparation : Bouillir les racines, voir même les feuilles.
• Posologie : prendre par voie orale la solution aqueuse deux fois par jour. (KAMBU, 1998).
Ø Troisième plante
• Nom scientifique : Chenopodium ambrosioïdes lin
• Non vulgaire : Ansérine, chenopode Noms vernaculaires :
- Kiyansi : Mwene musoko
- Kipende : Mudia nioko
- Swahili : Kivunja homa
- Tshiluba : Diakanga bakisi
- Kikongo : Manyukanyuka
• Préparation : Enlever les écorces, les coupés en petits morceaux et les bouillir.
• Posologie : Prendre un verre deux fois par jour.
Ø Quatrième plante
• Nom scientifique : Moringa oleifera
• Nom vulgaire : Moringa
Préparation : Prendre les feuilles fraiches de Moringa et les laver dans l’eau propre séché à l’abri du soleil de préférence à l’intérieur de la maison, piler les feuilles puis les tamisées pour obtenir les poudres. Faire bouillir un verre d’eau, verser l’eau bouillante dans une tasse sur une cuillère à café de poudre, laissez reposer cinq minutes, bien mélanger, ne pas filtrer et boire sans sucre ; deux à trois fois par jour, vérifier régulièrement la glycémie (Centre NIECA, 2011).
Ø Cinquième médicament
NIECA D est un produit naturel à base de deux plantes ayant une action sur le pancréas. Il stimule le pancréas à produire l’insuline.
Celui-ci a servi de mise au point du médicament NIECA.
Présentation :
- NIECA D plaquette contenant 10 gélules de 500mg - NIECA D solution, flacon de 100ml (sirop).
Posologie :
E Adulte de plus de 60Kg 3x3 gélules/jour soit 75mg/Kg/j
E Adulte de moins de 60Kg 3x2 gélules/j
E Enfant 3x1 gélule/j selon l’avis du médecin.
Ø Sixième médicament
Aliments recommandés au centre de santé NIECA au cours du traitement anti diabétique.
- Pâte de maïs sans mélange ;
- Légumes verts (gombos, ngayi-ngayi, bilolo, céleri, matembele, bitekuteku) ;
- Bananes plantain non mur ;
- Œufs ;
- Viande sans graisse ;
- Poisson frais ou sec ;
- Ignames (mbala ya langa, mboma) ;
- Huile végétale ;
- Champignon (mayebo) ;
- Carotte, tomate, pamplemousses, citron, poivres, mangues vertes, courge (Centre NIECA).
2.4. ETUDES ANTERIEURES
Quant à une étude rétrospective menée par Brenda Chaddock en 2010 au Canada sur la prise en charge de la médecine traditionnelle chez les malades souffrant de diabète sucré; il a été démontré que le traitement du diabète sucré du type 2 consiste principalement à revenir à l’ancien mode de vie traditionnelle. Les gens de premières nations menaient des vies très actives ; il attire l’attention sur les exercices physiques, le régime alimentaire traditionnel.
Une enquête menée par Elisabeth en 2002 sur l’utilisation des plantes médicinales dans le traitement du diabète sucré chez les diabétiques non insulinodépendants au niveau du centre de diabétologie de CHU Lomé, sur 61 malades souffrant de diabète non insulinodépendant, les résultats ont montré dans l’ensemble une différence significative entre les glycémies à jeun avant le traitement (To) et à la fin du traitement (TF). Et les plantes utilisées étaient connues de tous ; il s’agissait de :
- Catharanthus ;
- Roseus (apocyanacea) ;
- Phylantus amarus (euphor biaceae) ;
- Momordica chariantia ;
- Azadirachta udica (meliaceae);
- Nauclea latifolia (rubiaceae) ; - Vermonia colorata (astéraceae) ;
- Bridelia fermuginea (euphorbiaceae).
Utilisées sous formes de décoction, d’infusion et
d’extrait alcoolique ou aqueux.
BAGOMORA a mené une étude en 1991 sur la contribution à l’étude des remèdes utilisés comme hypoglycémiant en médecine traditionnelle Congolaise. Cette étude a démontré que certaines plantes guerrissent le diabète sucré, il s’agit de :
- Morinda morindoïde (gaerthhera morirdoïles bak);
- Non vernaculaires: kama neso (en Kikongo), kongobululu (Kipende) , nkonga (Tshiluba), kilole kondja (Swahili), binrékabu (Sénégal);
- Nauclea latifolia snith (nauclea esculenta merill);
- Non vernaculaire : Bungondo (leole, region du Kasaï occidental) kilolo kwango (kiyanzi, region de Bandundu) ;
- Morinda lucidabenth (morinda citrioficia) ;
- Non vernaculaire : Nsiki (Kikongo) mulinda (lingala) mulalamba (tshiluba) ;
- Veronio amygdalina ;
- Non vernaculaire : musungu bululu (tshiluba), mululu (lingala), umubirizi (kinyamulengi) (Bagamora, 1991).
MALEMBE en 2005 a mené une étude à Kinshasa sur la contribution à l’étude de l’activité antilyperglycémiante de maprounea Africa.
Cette étude a confirmé l’efficacité de cette plante comme véritable antihyperglycémiante.
Non vernaculaire : kiseyi nseyi
Saka saka ya sneke (kiyanzi), mulubulubu (kimbala), kisele nsele (kikongo).
II.5. MODELE CONCEPTUEL DE REFERENCE
4143
2.6. HYPOTHESE
Compte tenu de la documentation en notre disposition et nous référant aux témoignages des malades diabétiques, des publicités tapageuses des médias, nous postulons l’hypothèse selon laquelle, la médecine traditionnelle stabilise et améliore l’état de santé des malades diabétiques.
4244
Tout chercheur qui tient à présenter un travail de qualité, est appelé à obéir à certaines règles rigoureuses s’imposant à sa démarche scientifique dite, le processus méthodologique. Ce dernier nous permettra à atteindre le but de notre étude.
III.1. DEVIS DE RECHERCHE OU DESIGN
Comme le fait remarquer AMULI (2010), il ne peut y avoir étude sur terrain sans plan ou méthode pour l’enchaînement des faits, des concepts et des hypothèses.
L’étude que nous menons est une étude descriptive, elle nous donne la lumière sur la prise en charge du diabète sucré en médecine traditionnelle.
Dans ce chapitre consacré à la méthodologie, notre
approche méthodologique aborde les points suivants :
- Description du milieu de l’enquête ;
- Présentation de l’échantillonnage (population et échantillon) ;
- La manière dont la collecte des données a été faite sur terrain ;
- Le plan d’analyse des données ;
- La présentation et interprétation des résultats.
III.2. DESCRIPTION DU TERRAIN DE L’ETUDE
Ce travail est réalisé au centre de santé « NIECA ». C’est une structure fréquentée par les malades qui ont des problèmes de santé à tendance incurable. Ce centre de santé combine les deux thérapies : moderne et traditionnelle.
4345
III.2.1. L’historique
La création du centre de santé « NIECA » date de 1984 selon son fondateur le traditherapeute Anaclet NYEMBWE KADIATA, qui entreprit des tournées de recherche sur les plantes médicinales à travers les provinces de la république du Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo, surtout dans la forêt équatoriale où il découvrit d’énormes richesses naturelles.
Tout au début, sa thérapeutique était basée sur les connaissances purement empiriques, mais actuellement, elle est modernisée grâce à l’application des stratégies ci-après :
- L’établissement d’une fiche de consultation ;
- La réalisation de l’examen clinique noté sur les fiches de consultation ;
- Les explorations para cliniques ;
- Le nom de l’extrait de la plante utilisée et les effets constatés sont notés sur la fiche ;
- Le contrôle clinique et para clinique des résultats obtenus ;
- Les tests de toxicité des extraits des plantes sont effectués à l’institut national de recherche biomédicale (INRB) ;
- Les extraits solides et liquides commencent à être conditionnés et mis sous formes pharmaceutiques acceptables par les pharmaciens ;
- Des nombreux échantillons sont déposés à la faculté de pharmacie pour les analyses chimiques.
En l’an deux mille deux, un rapport sur les tests chimiques du médicament NIECA D 500 mg réalisé à l’INRB au département
4446
scientifique, service de toxicologie a révélé que ce médicament n’est pas toxique.
En la même année, les résultats de l’étude chimique ont été approuvés par l’analyste professeur José LAMI de la faculté de pharmacie/ UNIKIN.
Enfin, le ministère de la santé en 2003 autorisa provisoirement la mise sur le marché du médicament NIECA D pour les malades qui souffrent du diabète sucré.
Soucieux de la façon dont souffrent les individus, le
fondateur du centre de santé NIECA s’est décidé d’élargir sa mission dans d’autres provinces de la RDC, c’est ainsi il va créer d’autres centres médicaux à LUBUMBASHI, MUANDA, MATADI et MBUJIMAYI.
III.2.2. Situation géographique
Le centre médical NIECA est situé à environ 100 mètres
de la commune de NGABA, au numéro 8 de l’avenue KISANGANI, au quartier Baobab dans la commune de NGABA, ville de KINSHASA.
Il est accessible au public kinois par l’avenue de
l’université et par l’avenue Kisangani.
III.2.3. Mission
Le centre de santé NIECA a pour mission de répondre aux besoins réels des malades, c'est-à-dire dispenser les soins accessibles à tous les malades.
4547
III.2.4. Organisation administrative
Sur le plan administratif, le centre NIECA compte 25 agents
dont le directeur général et son adjoint, le médecin chef de centre et son adjoint, un administrateur, un comptable, deux pharmaciens, trois techniciens de laboratoire, six infirmiers A2 dont deux hommes et quatre femmes parmi lesquelles une est réceptionniste et les trois autres sont chargées des soins, deux surveillants, quatre agents d’entretien, deux initiés chargés de la préparation des médicaments et un conseiller médical.
Le centre de phytothérapie moderne Nieca a une capacité d’accueil de 12 lits et dispose d’une pharmacie de phytomédicaments et des médicaments modernes.
III.3. POPULATION DE L’ETUDE ET ECHANTILLONNAGE
III.3.1. La population cible
Pour AMULI (2011) la population cible est l’ensemble des
sujets qui intéressent le chercheur et auxquels ce dernier voudrait appliquer les résultats de l’étude ou extrapoler les conclusions.
OKENGE (2006) définit la population cible comme étant une
collection d’éléments ou des sujets qui partagent les caractéristiques communes et précises pour un ensemble des sujets soumis à une étude statistique délimitée dans le temps et dans l’espace, elle est toujours représentée par le symbole « N ».
Notre population cible est constituée de tous les malades
diabétiques soignés à la médecine traditionnelle au centre NIECA de
4648
2009 à 2010. Elle est de 72 malades diabétiques, dont 33 pour l’année 2009 et 39 pour 2010.
III.3.2. Echantillonnage
Pour OKENGE (2006) un échantillon est défini comme un sous ensemble de la population. Il doit être représentatif de la population. Il est toujours symbolisé par « n », qui représente son effectif. L’échantillon a toujours des limites bien précises.
Compte tenu du nombre réduit des malades souffrant du diabète sucré traités à la médecine traditionnelle, nous avons procédé par la technique d’échantillonnage non probabiliste de type exhaustif (échantillon-population).
III.3.2.1. Critères d’inclusion et d’exclusion
Pour être sélectionné, il faut remplir les critères suivants :
- Avoir fréquenté le centre médical NIECA pour le diabète sucré pendant les années 2009-2010 ;
- Avoir un dossier médical complet au centre médical NIECA ;
- Etre soumis à la médecine traditionnelle sans y associer les médicaments modernes ;
- Etre un diabétique sans autre pathologie chronique ou grave associée (ex. cardiopathie).
Tous les sujets n’ayant pas remplis les critères d’inclusion
sont d’office exclus dans notre échantillon.
4749
III.3.2.2 La détermination de la taille de l’échantillon
La taille de notre échantillon est exhaustive constituée de 72 malades souffrant du diabète sucré pour les deux années de 2009 à 2010.
III.4. METHODE, TECHNIQUE ET INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES
III.4.1. Méthodes
MUBANGA (2004) définit la méthode comme l’ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie pour obtenir les résultats.
AKUMBAKINAYO (1998) abonde dans le même sens lors
qu’il définit la méthode comme étant ensemble d’opérations limitées et spécifiques, logiquement ordonnées et relatives à un problème d’investigation donnée.
C’est ainsi, nous avions fait recours à la méthode d’enquête
rétrospective.
III.4.2. Technique
Nous avons recouru à l’analyse documentaire pour recueillir
des informations dans les dossiers des malades en rapport avec les paramètres biologiques et cliniques.
III.4.3. Instrument de collecte des données
Le recueil des données des malades soignés au centre NIECA durant notre période d’étude a été rendu possible grâce à la fiche de collecte de données dont copie en annexe.
4850
III.4.3.1 Origine de l’instrument
L’instrument dont nous nous sommes servi avait été conçu
par nous-mêmes en rapport avec les variables de l’étude. Cette fiche de collecte des données a été calquée sur le modèle de registre de consultation et de traitement du dit centre.
III.4.3.2. La validité et la fiabilité
L’efficacité d’un instrument de recherche dépend en grande
partie de sa validité et de sa fidélité.
a) La validité
Selon AMULI (2011), la validité d’un instrument est le fait
que celui-ci mesure ce qu’il est supposé mesurer.
C’est pourquoi nous pouvons conclure que notre instrument
est valide parce que nous l’avions soumis à l’examen des personnels soignants, qui ont apporté des modifications adéquates après la préenquête. Ces modifications ont consisté à ajouter d’autres rubriques, notamment aux soins bénéficiés et l’amélioration de l’état de santé. b) Fidélité
AMULI (2011) définit la fidélité d’un instrument comme étant sa capacité de donner la même mesure à chaque application. C'est-à-dire quand il prétend mesurer de façon stable et constante l’élément ou l’objet qu’il mesure.
La fidélité de notre instrument de collecte a été évaluée pendant la pré-enquête. A l’issue de cette dernière, nous avions conclu que l’instrument était fidèle, parce qu’il rapportait le même résultat à chaque application.
4951
III.5.DEROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNEES
III.5.1. La pré-enquête
La pré-enquête a été réalisée pour nous permettre de
vérifier la validité et la fiabilité de notre instrument de collecte de données et de déceler des éventuels obstacles à la réalisation de la recherche. Elle nous a en outre permis :
- De prouver que les informations que nous voulons obtenir seront bien recueillies ;
- D’améliorer notre instrument pour éviter certaines erreurs commises dans la construction de l’instrument de collecte des données.
Cette dernière s’est déroulée à la commune de N’SELE à MPASA au centre médical NIECA auprès de 12 malades souffrant du diabète sucré remplissant les mêmes critères d’inclusion et d’exclusion que nos enquêtés de la commune de Ngaba.
III.5.2. Enquête proprement dite
Sur terrain, nous sommes entré en contact avec les autorités du centre médical NIECA, cela grâce à l’attestation de recherche scientifique N° 0287/2012 délivrée par les autorités de l’ISTM/KINSHASA.
Chaque jour, nous nous présentions aux responsables de qui nous obtenions les documents nécessaires à notre travail. Nous procédions ainsi à l’observation des dossiers des malades, à les analyser et à prendre les annotations ainsi que toutes les informations utiles pour notre étude.
5052
III.6.CONSIDERATIONS D’ORDRE ETHIQUE
JOSETTE (1995) cité par MALALA (2010) définit l’éthique
comme étant l’art du bien dans les mœurs. C'est-à-dire, elle est liée à la morale humaine qui est un ensemble des règles et de bonnes conduites.
C’est pourquoi, nous avons rassuré les responsables du centre médical NIECA que nous nous sommes engagé à respecter les normes de confidentialité des informations livrées, en leur expliquant que notre étude a une visée scientifique et non politique. Elle vise la promotion et le développement de la médecine traditionnelle.
III.7. PLAN DE TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
III.7.1. Gestion des données
La base des données a été gérée à l’ordinateur à l’aide du logiciel Microsoft office Excel avant d’être exportée vers SPSS version 12.0 où se sont déroulées les analyses statistiques.
III.7.2. Analyse statistique
Pour conduire notre analyse, nous avons fait recours à la statistique descriptive pour le toilettage des données et pour l’obtention des mesures de tendance centrale : fréquence relative, moyenne, proportion, pourcentage. Nous avions également fait recours à la statistique inferentielle pour l’application de test d’hypothèse ; nous avons ici, utilisé le chi-carré de pearson à l’aide du logiciel SPSS 12.0.
531
III.8.DIFFICULTES ET LIMITES DE L’ETUDE
III.8.1. Difficultés rencontrées
Comme pour tout travail scientifique, nous avons affronté
les difficultés suivantes :
- La rareté des écrits sur la prise en charge du diabète sucré en médecine traditionnelle dans les bibliothèques ;
- Multiple tours au Centre pour obtenir toutes les données nécessaires.
- Difficultés financières, transport et les ennuis de santé.
III.8.2. Limites de l’étude
Notre étude vise à évaluer les résultats de la médecine traditionnelle dans la prise en charge des malades souffrant du diabète sucré. Ces résultats sont valables et généralisables sur les malades de centres de santé Nieca situés dans trois sites à Kinshasa (Ngaba, Bandalungwa et Mpassa).
Le recours à l’analyse documentaire peut avoir introduit
dans l’étude le biais d’information et son caractère rétrospectif n’a pas permis à l’étude d’évaluer la prise en charge du diabète sucré au cours du traitement.
5254
Dans ce chapitre, nous présentons les résultats de l’enquête sur la prise en charge du diabète sucré par le Centre de la médecine traditionnelle NIECA.
4.1. ANALYSE UNI-VARIEE
4.1.1 Les variables sociodémographiques
Tableau I : Répartition des enquêtés selon le sexe
Sexe |
Fréquence |
% |
Féminin |
29 |
40,3 |
Masculin |
43 |
59,7 |
Total |
72 |
100,0 |
Il ressort de ce tableau que la majorité des enquêtés sont de sexe masculin représentant une proportion de 59,7% contre ceux de sexe féminin représentant 40,3%.
Tableau II : Répartition selon les tranches d’âge révolu
Tranche d’âge révolu |
Fréquence |
% |
20-30 |
2 |
2,8 |
31-40 |
7 |
9,7 |
41-50 |
23 |
31,9 |
51-60 |
19 |
26,4 |
61-70 |
13 |
18,1 |
71-80 |
8 |
11,1 |
Total |
72 |
100,0 |
Dans l’ensemble des sujets enquêtés, la moyenne d’âge est de 50 ans ; cependant, 23 sur 72 malades soit 31,9% ont l’âge compris entre 41- 50 ans ; 19 sur 72 soit 26,4% sont dans la
5355
tranche d’âge de 51- 60 ans ; 13 sur 72 soit 18,1% ont un âge qui se situe entre 61 – 70 ans ; 8 sur 72 soit 11,1% sont âgés entre 71 – 80 ans ; 7 malades soit 9,7% sont dans la tranche de 31 – 40 ans et enfin 2 sujets soit 2,8% ont leur âge dans la fourchette de 20 –
30 ans.
Tableau III : Répartition des enquêtés selon l’état-civil
Etat-civil |
Fréquence |
Pour cent |
Célibataire |
8 |
11,1 |
Divorcé |
16 |
22,2 |
Marié |
21 |
29,2 |
Veuf |
27 |
37,5 |
Total |
72 |
100,0 |
Au vu de ce tableau, nous constatons que la plupart des malades souffrant du diabète sucré, c’est-à-dire 27 sur 72 soit 37,5% étaient veufs, 21sur 72 soit 29,2% étaient des mariés, 16 soit 22,2% étaient divorcés et une faible proportion soit 11,1% étaient célibataires.
Tableau IV : Répartition des enquêtés selon leurs
professions/occupations
Emploi |
Fréquence |
% |
Chômeurs/Débrouillards |
8 |
11,1 |
Commerçants |
32 |
44,4 |
Employé |
15 |
20,8 |
Fonctionnaire |
17 |
23,6 |
Total |
72 |
100,0 |
5456
Ce tableau montre que la majorité de malades souffrant du diabète sucré, 32 sur 72 soit 44,4% étaient des commerçants, 17 sujets soit 23,6% étaient des fonctionnaires, 15 sur 72 soit 20,8% étaient des employés dans le secteur privé et une minorité soit 11,1% étaient des chômeurs.
Tableau V : Répartition des enquêtés selon leurs niveaux
d’études
Niveau d’étude |
Fréquence |
% |
Sans instruction |
3 |
4,2 |
Primaire |
8 |
11,1 |
Secondaire |
40 |
55,6 |
Supérieur/universitaire |
21 |
29,2 |
Total |
72 |
100,0 |
Au regard de ce tableau, nous constatons que sur 72 sujets enquêtés, 40 soit 55,6% avaient un niveau d’étude secondaire, 21 soit 29,2% avaient un niveau supérieur/universitaire, 8 soit 11,1% avaient un niveau primaire alors que 3 soit 4,2% seulement n’avaient aucun niveau d’étude.
4.1.2 Variables en rapport avec la maladie
Tableau VI : Répartition des enquêtés selon le type de diabète sucré
Type de diabète |
Fréquence |
% |
Type I (DID) |
2 |
2,8 |
Type II (DNID) |
70 |
97,2 |
Total |
72 |
100,0 |
5557
A la lumière de ce tableau le constat est que, 70 sujets soit 97,2% souffraient du diabète du type II (DNID) contre 2 soit 2,8% qui présentaient le diabète de type I (DID).
5658
Tableau VII : Répartition des enquêtés selon le taux de prévalence (pendant les 2 ans au CM NIECA)
Année Effectif des malades |
Effectif des diabétiques |
% |
2009 370 |
33 |
4 |
2010 450 |
39 |
5 |
Total 820 |
72 |
9 |
Ce tableau montre que le taux de prévalance par les diabétiques est de 9 %, c’est-à-dire sur 100 % des malades qui ont fréquentés le Centre pendant 2 ans, le cas de diabéte sucré était de 9 %.
Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon la durée de la maladie
Durée de la maladie |
Fréquence |
Pour cent |
1-5 ans |
49 |
68,1 |
6 ans et plus |
23 |
31,9 |
Total |
72 |
100,0 |
De ce tableau, nous constatons que sur 72 diabétiques enquêtés, 49 soit 68,1% avaient souffert durant 1 à 5 ans et 31,9% avaient souffert pendant 6 ans et plus.
597
Tableau IX : Répartition des enquêtés selon leur taux initial de glycémie
Taux initial de glycémie |
Fréquence |
% |
210 mg% - 291 mg% |
44 |
61,1 |
292 mg% - 500 mg% |
28 |
38,9 |
Total |
72 |
100,0 |
Au vu de ce tableau, nous constatons que la plupart de nos enquêtés (61,1%) étaient arrivés avec une hyperglycémie modérée tan disque 38,9% étaient venus en état d’hyperglycémie sévère.
Tableau X : Répartition des enquêtés selon les antécédents
médicaux
Antécédents médicaux |
Fréquence |
% |
- Infections sexuellement transmissibles |
45 |
62,5 |
- Autres maladies génitales associées |
27 |
37,5 |
Total |
72 |
100,0 |
Nous lisons dans ce tableau que sur 72 diabétiques enregistrés, 45 soit 62,5% avaient souffert des infections sexuellement transmissibles et 27 soit 37,5% souffraient d’autres maladies associées (faiblesse sexuelle, stérilité…).
Tableau XI : Répartition des enquêtés selon le type de
traitement bénéficié
Type de traitement |
Fréquence |
% |
Plantes médicinales |
58 |
80,6 |
Oligo-aliments |
14 |
19,4 |
Total |
72 |
100,0 |
5860
Dans la lecture de ce tableau, il s’avère que 58 sur 72 soit 80,6% étaient soignés à base de plantes médicinales alors que 14 soit 19,4% étaient traités à base des oligo-aliments.
Tableau XII : Répartition des enquêtés selon le taux de
glycémie à la sortie
Taux de glycémie à la sortie |
Fréquence |
% |
80 - 120 mg% |
67 |
93,1 |
121 - 180 mg% |
3 |
4,2 |
181 - 300 mg% |
2 |
2,8 |
Total |
72 |
100,0 |
Les résultats de ce tableau révèlent que 67 sujets soit
93,1% étaient sortis avec un taux de glycémie compris entre 80 et
120 mg%, 4,2% étaient sortis avec un taux compris entre 121 et 180 mg% et 2,8% seulement sortaient avec une glycémie située entre 181 et 300 mg%.
Tableau XIII : Répartition des sujets selon la stabilisation de l’état de santé à la sortie
Stabilisation de l’état de santé |
Fréquence |
% |
Absence des signes du diabète sucré |
67 |
93,1 |
Présence des signes du diabète sucré |
5 |
6,9 |
Total |
72 |
100,0 |
Les résultats de ce tableau montrent que sur 72 malades, 67 soit 93,1% ne présentaient plus les signes tan disque 6,9% présentaient les signes du diabète sucré à la sortie.
6159
Tableau XIV : Répartition des enquêtés selon la satisfaction
de soins bénéficiés
Satisfaction de soins bénéficiés |
Fréquence |
% |
Oui |
67 |
93,1 |
Non |
5 |
6,9 |
Total |
72 |
100,0 |
Ce tableau indique que sur 72 diabétiques, 67 soit 93,1%
étaient satisfaits de soins bénéficiés alors que 6,9% n’étaient pas satisfaits de soins bénéficiés.
6062
4.2. ANALYSES BIVARIEES
Tableau XV : Relation entre le type de traitement et la
stabilisation de la santé
Types de traitement
67 5 72
Les résultats de ce tableau notent qu’il n’existe aucune
relation statistiquement significative entre le type de traitement et la stabilisation de la santé car le chi-carré calculé est largement inférieur au chi-carré tabulaire (1,297) à 1 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,10 (0,25). Ceci veut autrement dire que l’amélioration de l’état de santé ne dépend pas du type de traitement (plantes médicinales et oligo-aliments), par ailleurs que l’on soit traité aux plantes médicinales comme avec les oligo-aliments, les effets guérisseurs sont les mêmes.
6163
Tableau XVI : Relation entre le type de diabète et la stabilisation de la santé
Type I (DID) |
1 |
1 |
2 |
|
Type II (DNID) |
66 |
4 |
70 |
5,901 1 0,01 S
|
Total |
67 |
5 |
72 |
Au regard de ce tableau, nous signalons une liaison statistiquement significative entre le type de diabète et la stabilisation de la santé car le chi-carré calculé (5,901) est supérieur à celui de la table à 1 degré de liberté avec un P0,05. C’est-à-dire que l’amélioration de l’état de santé après le traitement dépendait du type de diabète dont souffrait le malade, ceci est confirmé par le test statistique.
Tableau XVII : Relation entre les antécédents et la stabilisation de la santé
Infections sexuellement transmissibles |
44 |
1 |
45 |
|
Autres maladies génitales associées |
23 |
4 |
27 |
4,141 1 0,04 S |
Total |
67 |
5 |
72 |
|
6264
Dans ce tableau, les antécédents médicaux influencent
significativement la stabilisation de l’état de santé car le chi-carré est de 4,141 à 1 degré de liberté avec un seuil de signification inférieur à 0,05.
Tableau XVIII : Relation entre le sexe et la stabilisation de la santé
Masculin 40 3 43 0,000 1 1,00 NS
Total 67 5 72
Les résultats de ce tableau croisé n’indiquent aucune
signification statistiquement prouvée parce que le chi-carré calculé (0,000) est largement inférieur au chi-carré de la table à 1 degré de liberté et le P est grandement supérieur à 0,1, c’est-à-dire que l’on soit homme ou femme, l’amélioration de l’état de santé, soit la stabilisation de la santé n’en dépend nullement.
Tableau XIX : Relation entre l’âge et la stabilisation de la santé
63
31-40 5 2 7
41-50 21 2 23
51-60 18 1 19 6,975 5 0,22 NS
61-70 13 0 13
71-80 8 0 8
Total 67 5 72
Ces résultats révèlent qu’il n’existe pas de liaison statistiquement significative entre les tranches d’âge et la stabilisation de la santé, le chi-carré calculé (6,975) étant inférieur à celui de la table à 5 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,10. Soit l’âge n’influence pas la stabilisation de la santé de sujet souffrant de diabète sucré.
Tableau XX : Relation entre les niveaux d’études et la
stabilisation de la santé
2
Les résultats de ce tableau croisé nous indiquent qu’il existe
une liaison statistiquement significative entre le niveau d’étude et la
64
stabilisation de la santé, le chi-carré calculé (10,470) étant supérieur au chi-carré tabulaire à 3 degré de liberté avec un seuil de signification inférieur à 0,05. Soit il y a une différence sur l’amélioration de l’état de santé en rapport avec le niveau d’étude.
Tableau XXI : Relation entre l’emploi et la stabilisation de la
santé
Chômeur 7 1 8
Commerçant/débrouill
30 2 32
ard
Employé 14 1 15 0,437 3 0,93 NS
Fonctionnaire 16 1 17
67 5 72
Au vu de ces résultats, nous constatons que la relation
entre ces deux variables n’est pas statistiquement significative parce que le chi-carré calculé (0,437) est inférieur à celui de la table à 3 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,05 ; c’est-à-dire que la fonction qu’on exerce n’influence pas l’amélioration de l’état de santé quand on est soumis au traitement traditionnel.
6765
Dans ce chapitre, nous allons discuter les résultats de l’étude en mettant l’accent sur son implication dans la prise en charge du diabète sucré. Nous avons en outre, comparé nos résultats à ceux d’autres auteurs, en expliquant les ressemblances et les différences observées.
6866
V.I CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
5.1.1 Le Sexe
Nous constatons au tableau I concernant le sexe que la plupart des enquêtés étaient du sexe masculin représentant une proportion de 59,7% contre ceux de sexe féminin représentant 40,3%. Cependant, la différence entre le sexe n’est pas très significative.
A ce sujet, DECLERCK (2003) le montre clairement que les
deux sexes sont prédisposés au diabète sucré.
5.1.2 Les tranches d’âge
Nous constatons au tableau II concernant les tranches d’âge que 31,9% avaient l’âge compris entre 41-50 ans ; 26,4% étaient dans la tranche d’âge de 51- 60 ans ; 18,1% avaient un âge qui se situait entre 61 – 70 ans ; 11,1% étaient âgés entre 71 – 80 ans ; 9,7% étaient dans la tranche de 31 – 40 ans et enfin 2,8% avaient leur âge dans la fourchette de 20 – 30 ans.
Ce qui a été trouvé ici, reflète la réalité de chose, dans la mesure où l’âge supérieur à 45 ans est un facteur de risque au diabète sucré. A voir seulement la moyenne d’âge qui est de 50 ans et les pics de proportion dans les tranches d’âge au dessus de 45 ans, cela réaffirme en puissance le fait que l’âge est impliqué dans l’apparition et/ou le développement du diabète.
Brenda (2010, souligne également que parmi les facteurs
de risque (surtout pour le diabète de type II qui se soigne mieux par la médecine traditionnelle, on retrouve l’excès de poids (surtout
6769
lorsque le poids est supérieur à 20 % au poids idéal. L’absence d’exercice physique et l’âge supérieur à 40 ans.
5.1.3 L’Etat Civil
Nous constatons au tableau III concernant le statut matrimonial que 37,5% étaient veufs, 29,2% étaient mariés, 22,2% étaient divorcés et une faible proportion soit 11,1% étaient célibataires. Ce paramètre n’a pas aussi une influence sur la maladie étudiée au sens unilatéral d’apparition du diabète de type I et II. Néanmoins, on constate que les veufs étaient majoritaires ; s’il faut faire appel à la physiopathologie, on pourrait évoquer le diabète émotionnel proportionnellement aux événements survenus aux veufs.
5.1.4 Profession/Occupation
Au tableau IV concernant la profession, on note que 44,4% étaient des commerçants représentant la majorité de sujets et une minorité soit 11,1% étaient des chômeurs. Ceci s’explique du fait que l’excès de poids qui survient souvent suite au bien-être, à l’excès de table… est observé chez les personnes ayant un statut socio-économique élevé tels les commerçants et que les chômeurs qui ont un statut socio-économique bas ne sont pas touchés à grande échelle.
Ainsi, les commerçants se nourrissent à tout moment
partout où ils se déplacent. Parfois avec des repas mal contrôlés.
6870
5.1.5 Niveau d’instruction
Au regard de nos résultats concernant le tableau V, nous constatons que 55,6% avaient un niveau d’études secondaires, 29,2% avaient un niveau d’études supérieur/universitaire, 11,1% avaient un niveau primaire alors que 4,2% seulement n’avaient aucun niveau d’études.
Nous estimons que les malades diabétiques instruits sont
informés à travers les médias et les ouvrages que le diabète n’a pas de solution satisfaisante en médecine moderne. Voilà pourquoi, ils viennent nombreux en médecine traditionnelle, par contre ceux de niveau d’études primaires ni sans instruction ne font pas d’analyse en matière de leur santé, nous pensons qu’ils sont découragés par le fait que le diabète n’a pas une solution satisfaisante, c’est-à-dire dès qu’on tombe malade, on va mourir tôt.
V.II VARIABLES EN RAPPORT AVEC LA MALADIE
5.2.1 Types de diabète sucré
Nous constatons à la lecture du tableau VI que 97,2% de sujets souffraient du diabète du type II (DNID) contre 2,8% seulement qui présentaient le diabète de type I (DID).
En effet, le diabète insulino-dépendant ou diabète sucré de type I est celui qui survient lorsque le pancréas ne produit pas l'insuline indispensable à la survie. Dans ce cas, il faut administrer l'insuline par injection qui s’avère nécessaire. Le type I est plus fréquent chez l'enfant et l'adolescent et concerne 10 à 15 % des diabétiques.
69
Alors que le diabète non insulinodépendant ou diabète
de type II qui survient lorsque l'organisme est incapable de fournir assez d'insuline pour répondre aux besoins ou d'utiliser comme il convient l'insuline produite. Cette affection peut-être maîtrisée par un régime alimentaire spécial, des médicaments par voie orale et des exercices physiques systématiques. Ce type concerne 85 à 95% de sujets diabétiques. La prise en charge traditionnelle de cette affection au centre NIECA est axée sur les plantes (médicinales et les oligo-aliments, voilà ce qui explique un taux élevé de diabétiques de type II dans cette étude.
5.2.2 La prévalence
Nous constatons au tableau VII concernant la prévalence que sur 100% des malades qui ont fréquenté le Centre Nieca pendant 2 ans, 9 % étaient les cas de diabète sucré.
Nous estimons que ce faible taux de prévalence se justifie
par le fait qu’à Kinshasa il y a une pléthore de Centres de médicine traditionnelle prenant en charge des cas de diabète et aussi d’autres malades fréquentant les hôpitaux modernes.
5.2.3 Durée de la maladie
Au regard de ce tableau VIII concernant la durée de la maladie, nous constatons que sur 72 diabétiques enquêtés, 49 soit 68,1% avaient souffert durant 1 à 5 ans et 31,9% avaient souffert pendant 6 ans et plus.
5.2.4 Taux initial de glycémie
Nous remarquons au tableau IX concernant le taux initial de glycémie que la plupart de nos enquêtés (61,1%) étaient arrivés avec une hyperglycémie modérée tandis que 38,9% étaient venus en état d’hyperglycémie sévère.
En effet, le signe principal de la déclaration du diagnostic de diabète chez une personne c’est l’hyperglycémie. Chez certains individus, cette hyperglycémie peut être modérée, alors le patient est considéré comme à haut risque de présenter le diabète ; alors que d’autres ceux ayant une hyperglycémie déclarée, sont d’office classés comme diabétiques (OMS, 2002.
5.2.5 Les antécédents
Nous observons au tableau 10, concernant les antécédents que soixante deux virgule cinq pourcent de sujets (62,5% avaient souffert des infections sexuellement transmissibles et 37,5% de sujets souffraient d’autres maladies associées (faiblesse sexuelle, stérilité…).
En pratique, le diabète présente des complications liées à certains organes, notamment les complications métaboliques (coma acido-cétosique, hyperosmolaire, l’acidose lactique, l’hypoglycémie, les complications dégénératives (micro angiopathies, macroangiopathies, les complications neurologiques. Dans ce travail, nous avons identifié d’autres affections qui aggravent l’état des diabétiques, il s‘agit des infections sexuellement transmissibles (IST.
71
5.2.6 Types de traitements
Au regard du tableau XI concernant le types de traitements, nous constatons que 80,6% de diabétiques étaient soignés à base de plantes médicinales alors que 19,4% étaient traités à base des oligo-aliments. Signalons ici que le paquet de traitement au centre médical NIECA est traditionnel c’est-à-dire constitué des plantes et des aliments qui soignent. Cette étude nous a ainsi révélé que plusieurs patients étaient soignés aux plantes qu’aux aliments.
A en croire Brenda (2010 dans son étude portée sur le diabète : une menace pour la population des premières nations, mais une menace qu'on peut contrôler, souligne que le traitement du diabète de type II consiste principalement à revenir à notre ancien mode de vie. traditionnellement, les gens des premières nations menaient des vies très actives; ils pratiquaient la chasse, le piégeage, la pêche ou la cueillette. le régime alimentaire traditionnel était aussi moins riche en matières grasses et en sucres que celui des non-autochtones.
Si Brenda attire l’attention sur les exercices physiques, le régime alimentaire traditionnel pour palier au diabète de type II, dans cette étude, nous avons trouvé que le centre NIECA lui dispose non seulement des aliments traditionnels pour traiter le diabète mais aussi de multiples plantes médicinales.
5.2.7 Taux de glycémie à la sortie
Nous remarquons au tableau XII concernant le taux de glycémie à la sortie que 93,1% étaient sortis avec un taux de glycémie compris entre 80 et 120 mg%, 4,2% étaient sortis avec un taux compris entre 121 et 180 mg% et 2,8% seulement sortaient avec une glycémie située entre 181 et 300 mg%.
Au regard de ces résultats, nous pouvons dire que la prise
en charge du diabète au centre NIECA par un traitement traditionnel est efficace, car nous voyons qu’a la sortie près de la totalité voient leur taux de glycémie se stabiliser ou s’améliorer.
5.2.8 La stabilisation de l’état de santé à la sortie
Les résultats du tableau XIII concernant la stabilisation de
l’état de santé à la sortie montre que sur 72 malades, 67 soit 93,1% ne présentaient plus les signes de diabète sucré tan disque 6,9% présentaient les signes du diabète sucré à la sortie. A ce sujet, ASTOR (1996) confirme que la médecine traditionnelle est trop efficace pour le traitement de certaines maladies incurables par la médecine moderne (diabète sucré) .
5.2.9 La stabilisation des soins bénéficiés
Nous observons au tableau XIV concernant la satisfaction
des soins bénéficiés que 67 sur 72 soit 93,1% étaient satisfaits de soins bénéficiés alors que 6,9% n’étaient pas satisfaits de soins bénéficiés.
En rapport avec ces précédents résultats, nous pouvons rejoindre l’idée de notre hypothèse qui stipulait que la médecine traditionnelle stabilise et améliore effectivement l’état de santé de malade diabétique.
V.III LA VERIFICATION DE L’HYPOTHESE
5.3.1 Relation entre types de traitements et la stabilisation de la santé
Les résultats de cette étude notent qu’il n’existe aucune
relation statistiquement significative entre le type de traitement et la stabilisation de la santé car le chi-carré calculé est largement inférieur au chi-carré tabulaire (1,297) à 1 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,10 (0,25).
Ceci veut autrement dire que l’amélioration de l’état de
santé (la régression des signes cliniques et biologiques) ne dépend pas du type de traitement (plantes médicinales et oligo-aliments). Par ailleurs que l’on soit traité aux plantes médicinales comme avec les oligo-aliments, les effets guérisseurs sont les mêmes, car tous forment le traitement de la médecine traditionnelle au centre médical NIECA.
5.3.2 Relation entre les types de diabète et la stabilisation
A l’analyse de nos résultats, nous signalons une liaison statistiquement significative entre le type de diabète et la stabilisation de la santé, car le chi-carré calculé (5,901) est supérieur à celui de la table à 1 degré de liberté avec un P0,05. C’est-à-dire que l’amélioration de l’état de santé après le traitement dépendait du type de diabète dont souffrait le malade, ceci est confirmé par le test statistique.
En littérature, il s’avère que le diabète de type II est bien
pris en charge traditionnellement que celui du type I. Parce que le diabète du type I nécessite obligatoirement la restitution de l’insuline capitale pour la transformation du glycose dans l’organisme.
Notre étude a également démontré clairement cette différence, car les diabétiques du type II retrouvent leur état de santé favorablement que ceux de type I.
5.3.3 Relation entre les antécédents et la stabilisation de la santé
A l’analyse de nos résultats, nous constatons que les
antécédents médicaux influencent significativement la stabilisation de l’état de santé, car le chi-carré est de 4,141 à 1 degré de liberté avec un seuil de signification inférieur à 0,05.
Ces résultats sont similaires à l’affirmation de Lyonel et al. Cité dans Doctissimo qui note que le diabète mal équilibré favorise les infections bactériennes et mycosiques qui elles-mêmes déséquilibrent le diabète. Sont particulièrement fréquentes : les infections urinaires et les infections cutanées à staphylocoques ou à champignons (mycoses).
Nos résultats n’indiquent aucune signification
statistiquement prouvée entre le sexe et la stabilisation de l’état de santé parce que le chi-carré calculé (0,000) est largement inférieur au chi-carré de la table à 1 degré de liberté et le P est grandement supérieur à 0,1, c’est-à-dire que l’on soit homme ou femme, l’amélioration de l’état de santé soit la stabilisation de la santé n’en dépend nullement.
En effet, il n’existe pas de liaison statistiquement
significative entre les tranches d’âge et la stabilisation de la santé, le chi-carré calculé (6,975) étant inférieur à celui de la table à 5 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,10. Soit l’âge n’influence pas la stabilisation de la santé de sujet souffrant de diabète sucré.
Quand bien même il n’existe pas d’influence entre l’âge et la
stabilisation de l’état de santé, nous signalons que s’il faut lier le traitement au type de diabète, on dirait que les adultes sont avantageux que les jeunes car ces derniers sont souvent victimes du diabète du type I (diabète juvénile. Les adultes eux présentent à 90% le diabète du type II qui est bien pris en charge par la médecine traditionnelle.
Il existe une liaison statistiquement significative entre le
niveau d’étude et la stabilisation de la santé, le chi-carré calculé (10,470) étant supérieur au chi-carré tabulaire à 3 degré de liberté avec un seuil de signification inférieur à 0,05. Soit il y a une différence sur l’amélioration de l’état de santé en rapport avec le niveau d’étude.
Ceci peut s’expliquer du fait qu’ayant un niveau d’étude favorable, le patient est capable de contrôler son régime alimentaire, médicamenteux, physique… par rapport à celui qui a un niveau d’étude défavorable qui peut négliger les principes de la prise en charge.
Nous constatons que la relation entre fonction et la
stabilisation de l’état de santé n’est pas statistiquement significative parce que le chi-carré calculé (0,437) est inférieur à celui de la table à 3 degré de liberté et avec un seuil de signification supérieur à 0,05 ; c’est-à-dire que la fonction qu’on exerce n’influence pas l’amélioration de l’état de santé quand on est soumis au traitement traditionnel.
Au vu de nos résultats, Il n’existe pas de liaison statistiquement significative entre l’année de fréquentation des services de soins et la stabilisation de l’état de santé, le test statistique le montre (chi-carré=0,434, ddl=1, p=0,51). Ceci signifie que l’amélioration n’a pas été influencée par l’année ou la période de traitement. Par ailleurs, la période peut influer sur les mesures de la prise en charge dans la mesure où les services peuvent acquérir une performance en termes de produits de soins comme du personnel soignant.
A. RESUME DU TRAVAIL
Au terme de notre rédaction, nous ciblons les grandes lignes de notre mémoire intitulé : La prise en charge du diabète sucré par le centre de la médecine traditionnelle Nieca. Nous sommes partis d’une préoccupation de savoir si la prise en charge des malades diabétiques suivis par la médecine traditionnelle du centre Nieca a produit des résultats favorables
Le but poursuivi dans notre étude est d’apprécier si le traitement du diabète par la médecine traditionnelle permet de stabiliser le diabète sucré des types I et II.
Les objectifs de cette étude ont consisté à :
1. Déterminer la prévalence des diabétiques soignés en médecine traditionnelle ;
2. Déterminer le type de traitement appliqué en médecine traditionnelle ;
3. Comparer leurs paramètres biochimiques et cliniques avant et après le traitement traditionnel auquel ils sont soumis ;
4. Identifier les caractéristiques socio-démographiques de ces malades diabétiques ;
5. Identifier tous les cas de diabète suivis au centre médical NIECA ;
Pour atteindre ces objectifs, nous avions recouru à la méthode d’enquête rétrospective, soutenue par la technique d’analyse documentaire à l’aide d’une fiche de collecte des données au centre médical NIECA sur un échantillon de 72 dossiers des malades.
Les données collectées ont été traitées à l’aide du logiciel SPSS 12 dans lequel nous avons recouru aux tests statistiques de Khi-carré.
Au terme de cette étude, nous affirmons que sur 72 malades diabétiques ayant consulté et traité au centre médical NIECA à la médecine traditionnelle que 67 soit 93,1 % avaient amélioré leur santé et ne présentaient plus les signes du diabète sucré. (Signes cliniques : Polyurie, polydipsie, amaigrissement, polyphagie et des signes biologiques : glycosurie et glycémie).
Au regard des résultats présentés dans le tableau croisé XVI ; relation entre le type de diabète et la stabilisation de la santé montre qu’il y a une liaison statistiquement significative car le ChiCarré calculé (5,901) est supérieur à celui de la table à 1 degré de liberté avec un seuil de signification inférieur à 0,05. Cela signifie que l’amélioration de l’état de santé après le traitement dépendait du type de diabète dont souffrait le malade.
Par ailleurs, le tableau croisé XVII : relation entre les antécédents et la stabilisation de la santé dévoile une liaison significative puisque le X2 = 4,141 ; ddl = 1 ; P = 0,04 < 0,05.
Le tableau croisé XX : relation entre le niveau d’étude et la stabilisation de la santé indique qu’il existe une liaison statistiquement significative entre le niveau d’étude et la stabilisation de la santé car le X2 = 10,470 ; ddl = 3 ; P = 0,01 < 0,05.
Tout cela nous a permis de confirmer notre hypothèse de départ selon laquelle la médecine traditionnelle stabilise l’état sanitaire du malade diabétique, c'est-à-dire la régression de signes cliniques et biologiques cités ci-haut, sauf son taux de prévalence qui est très faible à 9 % explicable par le fait qu’il y a à Kinshasa, trop de tradipraticiens qui s’occupent de cas de diabète sucré et autres pathologies de manière communicationnelle et déloyale.
B. SUGGESTIONS
Au vu des résultats obtenus de cette étude, nous
suggérons ce qui suit :
E Auprès du ministère de la santé et ministère de la recherche scientifique :
- D’intégrer officiellement et effectivement la médecine traditionnelle dans le système de santé de la RDC et de voter les lois, des normes régularisant son utilisation ;
- D’initier les travaux de recherche sur les plantes médicinales prescrites par les tradipraticiens répertoriés au niveau du ministère de la santé publique (2ème direction et 2ème bureau chargé de la législation et des établissements des soins) afin de présenter la pharmacopée complète de personnel soignant du centre NIECA.
E En rapport avec la formation :
- Les autorités académiques de l’ISTM/Kinshasa d’intégrer l’enseignement spécifique de la médecine traditionnelle que mérite d’être sauvegardée et perfectionnée, soit en créant une section autonome à part entière ; soit en créant une option en santé communautaire ou en technique pharmaceutique ;
E Aux tradipraticiens, de lutter pour leur intégration dans l’enseignement des sciences de santé dans le système sanitaire national comme l’ont déjà proposé l’OMS (1998) et TSHITADI (2000 et 2009).
E En rapport avec la recherche :
Au sujet de la recherche, nous suggérons à ce que cette
étude soit menée :
1. D’une façon prospective car son caractère rétrospectif ne permet pas à l’étude de mesurer l’efficacité de différents médicaments et pratiques utilisés, son recours à l’analyse documentaire pour la récolte des données peut avoir introduit dans l’étude des biais de l’information.
2. D’une façon expérimentale ou quasi-expérimentale pour mesurer l’efficacité de la médecine traditionnelle dans la prise en charge du diabète sucré.
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