Le Fonds Monétaire International a achevé cette semaine la deuxième évaluation du Programme triennal conclu avec la RDC au titre de la «Facilité élargie de crédit ». Ce mécanisme fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de paiements. Les résultats sont globalement satisfaisants et permettront le décaissement de 200 millions de dollars supplémentaires.
Le seul grand bémol dans l’évaluation réalisée par le FMI concerne les programmes de santé. L’objectif indicatif sur les dépenses de santé prioritaires n’a pas été atteint. L’équipe du FMI a souligné des lacunes dans la mise en œuvre et un manque de coordination entre agences exécutantes, avant de préciser que cela n’est pas dû à un problème de détournement.
Les experts du FMI ont aussi attiré l’attention du gouvernement sur les subventions apportées au secteur du carburant qui risquent d’éroder le budget. Ils ont insisté sur une meilleure transparence dans la fixation des prix des produits pétroliers.
À ce propos, vendredi 13 mai, le chef de l’État Félix Tshisekedi a chargé le ministre de l’Économie et son collègue des Hydrocarbures d’organiser l’audit de la structure des prix de ces produits, et de lui en faire rapport le plus rapidement possible.
Des recettes plus importantes, mais pas destinées à l’investissement
Le FMI espère aussi que les performances enregistrées dans la mobilisation des recettes qu’il explique en partie par le boom du secteur minier sera maintenu. Il craint cependant que les fonds récoltés ne soient pas destinés aux dépenses sociales ou d’investissement. L’organisation mondiale recommande notamment une hiérarchisation stricte et une mise en œuvre opportune des projets propices à la croissance.
La RDC grâce à sa croissance économique estimée à 6,1 se place parmi les pays africains les plus dynamiques dans un contexte de COVID-19 ajouté au conflit russo ukrainien.
Avec RFI