26 avril – 26 juin 2021, le gouvernement Sama Lukonde totalise demain samedi deux mois depuis son entrée en fonction, au terme de son investiture à l’Assemblée nationale, après avoir déroulé son programme qui se chiffre à 36 milliards de dollars américains.
S’il est encore prématuré de lui demander des comptes, puisqu’il n’a que 60 jours, cet exécutif central devra savoir qu’il est à quarante jours de sa première évaluation, car il aura 100 jours.
Néanmoins, aujourd’hui, il y a des Warriors qui se sont démarqués dans leur secteur, malgré les difficultés de tout genre auxquelles ils font face, principalement d’ordre financier. Car, apprend-t-on, les cabinets ministériels se débrouillent sans frais de fonctionnement.
A l’Enseignement primaire, supérieur et technique (Epst) par exemple, le ministre Tony Mwaba a donné une très bonne impulsion dans l’appui à la matérialisation de la vision du Président de la République relative à la gratuité de l’Education de base.
L’homme a verrouillé tous les circuits maffieux dans ce sous-secteur, au point de désactiver des milliers d’écoles et enseignants fictifs de la fiche de paie. L’argent récolté sert aujourd’hui à payer des Nouvelles Unités (NU), des Non-payés (NP), et à mécaniser d’autres qui ont passé des années sans être officiellement reconnus par l’Etat congolais.
A partir du mois de juillet, des enseignants à l’âge de la retraite abandonneront la craie pour laisser la place à la nouvelle énergie. Une retraite dorée car ils bénéficieront des indemnités de sortie. Ce n’est pas la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI) qui finance cette opération, mais bien l’argent récupéré après avoir effectué des contrôles.
Pour y parvenir, Tony Mwaba a sollicité les services de l’Inspection générale des finances (IGF) pour initier des audits au Service de contrôle et de la paie des enseignants (Secope), au Secrétariat général de l’Enseignement… Les résultats sont aujourd’hui palpables, et l’homme a reçu des félicitations de Jules Alingete.
Quelques signaux forts sont également émis au niveau des Transports et Voies de communication où Chérubin Okende se bat bec et ongles pour y remettre de l’ordre. A la Santé publique qui hérite de la pandémie de Covid-19, le ministre Jean-Jacques Mbungani a réussi à décanter la situation des agents de riposte qui ont accumulé sept mois d’arriérés.
Des échos sont également positifs du côté de l’Environnement avec Eve Bazaïba qui donne de l’insomnie à tous ceux qui polluent ce secteur, de même qu’à la Fonction publique où Jean-Pierre Lihau attaque les problèmes aux racines. A la Défense nationale, l’Etat de siège au Nord-Kivu et en Ituri constitue l’essentiel, pour l’instant, de son bilan. Des éléments des forces négatives se rendent, d’autres sont maitrisés, leurs armes récupérées. Des officiers trempés dans la maffia sont mis hors d’état de nuire.
Aux Finances, sous l’impulsion de Nicolas Kazadi, la République démocratique du Congo a réalisé les meilleures recettes dans les régies financières, et les réserves internationales sensiblement augmentées. Des efforts se poursuivent pour mobiliser davantage.
Quant à la Justice, elle donne aujourd’hui une bonne impression à la population, au regard de son indépendance constatée. En même temps, les conditions carcérales s’améliorent dans différentes prisons où des détenus vivent dans des conditions inhumaines.
Patrick Muyaya qui fait de la Communication autrement que le style Lambert Mende, est dans tous les fronts pour informer la population de toutes les actions du gouvernement. Muhindo Nzangi nettoie lui aussi l’Enseignement supérieur et universitaire, au point d’être combattu de l’intérieur même de son secteur.
L’opinion constate, néanmoins, un silence à la vice-primature en charge des Affaires étrangères dirigée par Christophe Lutundula. La situation des diplomates congolais à l’étranger est déplorée. Même son de cloche au ministère de l’Economie qui n’arrive pas à stabiliser les prix sur le marché.
On enregistre aussi des grognes dans le monde sportif où des athlètes ne voient pas encore de l’espoir à l’horizon.
Il est vrai que plusieurs Warriors expliqueront leur bilan mitigé par l’éruption volcanique de Nyiragongo du 22 mai 2021, catastrophe qui a obligé le gouvernement à focaliser, pendant un temps, son attention à la province du Nord-Kivu, ou encore à la troisième vague de la Covid-19 qui est beaucoup plus virulente que les deux précédentes.
Mais cela n’est pas une raison. Car, quand on est Warrior, on doit être capable de se battre même devant des situations extrêmement compliquées. Toutefois, le moment n’est pas encore indiqué de parler remaniement. Le Président de la République a encore confiance à la team Sama Lukonde qui fait preuve de bonne volonté de l’accompagner dans sa vision de l’Union sacrée de la nation.
CNTV
