RDC: Les ports et l’autorité de l’État

Port privé Matadi

Le vingtième Conseil des ministres, tenu le vendredi 17 septembre 2021, vient rappeler les pesanteurs de la défunte coalition Cach-FCC. Pour mémoire, l’instruction donnée par le président de la République lors du Conseil des ministres du 09 octobre 2020 visant la fermeture de nombreux ports privés, illégaux et clandestins, n’a jamais trouvé un début d’exécution. En cause, le blocage ordonné aux ministres majoritairement FCC, qui obéissaient alors à l’agenda antipatriotique de leur famille politique.

Près d’une année après, les ports privés illégaux et clandestins fleurissent. Des transactions de toutes natures s’y développent. Propriétaires, gérants et intermédiaires importent et exportent, réalisant un business très lucratif sans, en contrepartie, payer un moindre franc au fisc. Ces ports deviennent des zones de non droit, où la loi du plus fort l’emporte. Fallait-il, à l’instar de l’ancien régime, fermer les yeux et continuer à contempler le délitement de l’État de droit ainsi que le bradage des intérêts du peuple ?

Voilà qui explique et justifie l’instruction présidentielle du 09 octobre 2020.  Malheureusement, ce n’était pas aux dignitaires, à la fois juge et partie, qu’il était conseillé de confier la mission de déboulonner leur système. Ils étaient le système.

Quand l’autorité de l’État est bafouée par les gouvernants et leurs hommes de main, il serait de bon aloi de ne pas en tenir rigueur aux gouvernés. L’autorité ridiculisée, c’est non seulement la consécration de la faillite des institutions publiques, censées incarner l’ordre public. C’est aussi et surtout le début de l’anarchie ou de la rébellion contre l’ordre établi. Contre la République.

Le temps des ports illégaux est révolu. Les Congolais sont curieux de découvrir, dans une semaine, les conclusions du rapport interministériel sur le contrôle de tous les ports privés en RD Congo.

Le Potentiel

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