RDC: Sortie de crise et réformes institutionnelles, Fayulu s’entoure de 20 guerriers

Martin_Fayulu

Il est loin d’abandonner ce qu’il réclame à cor et à cri depuis janvier 2019. « Sa victoire électorale ». Pour ce combat, commué avec le temps à celui des réformes institutionnelles, Martin Fayulu s’entoure « d’une équipe de combat », ses meilleurs. Son nouveau cabinet composé de vingt conseillers sectoriels va l’accompagner désormais dans ce qu’il considère comme « la reconquête de la souveraineté du peuple ».

Le directeur de cabinet de Martin Fayulu, Jean-Claude Mwalimu Solo Sabiti, a procédé, mercredi 20 janvier, à la publication des axes stratégiques sur lesquels devront s’atteler les vingt nouveaux conseillers sectoriels qui accompagnent désormais ce leader de Lamuka pour, dit-il, « la reconquête de la souveraineté du peuple ».

En effet, la mise en place de ce cabinet fait suite à sa promesse lors du discours du 30 décembre 2020. Une équipe choc, mais une équipe dans l’anonymat ! Aucune identité des conseillers n’a été dévoilée.

« Au regard de la nature très complexe du combat et pour des raisons de dispositifs organisationnels stratégiques et opérationnels, les noms des membres du cabinet restent confidentiels à ce stade », a lâché Jean-Claude Mwalimu qui, en réalité, est le seul collaborateur de Martin Fayulu dont la fonction et l’identité sont connues.

Par ailleurs, relève le directeur de cabinet de Fayulu, « Ce cabinet travaillera d’arrache-pied pour intensifier la mobilisation du peuple autour de la proposition de sortie de crise du président élu, de manière à déclencher sa mise en œuvre et permettre aux parties prenantes d’entreprendre consensuellement des réformes institutionnelles profondes, urgentes et nécessaires. Ces réformes porteront notamment sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ; la loi électorale ; la Cour constitutionnelle ; l’armée, la police et la sécurité ; la lutte contre la corruption ; ainsi que la justice et les droits humains », a déclaré Jean-Claude Mwalimu.

Les actions du cabinet, précise le dircab de Fayulu, « seront guidées par les principes de la souveraineté du peuple ; la vérité des urnes ; le respect de la Constitution et des lois de la République ; l’intégrité du territoire national ; la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ; l’indépendance de la justice ; la lutte  contre les antivaleurs ; la promotion de l’État de droit et le respect des droits humains ; le bien-être  et la prospérité des congolais ».

Il sied de noter que Martin Fayulu a regroupé les vingt axes de gestion sectorielle de son cabinet comme suit : « Affaires étrangères, Intégration de l’Afrique médiane et Congolais de l’étranger ; Justice, Réformes institutionnelles et Droits Humains ; Intérieur, Décentralisation, Affaires coutumières et Cohésion nationale ; Défense, Anciens combattants et Sauvegarde de l’intégrité du territoire national ; Économie et Finances ; Budget et Portefeuille de l’État ; Affaires foncières, Urbanisme et Habitat ; Éducation nationale, Recherche scientifique et Développement du numérique ; Culture, Industries créatives et Patrimoniales, Tourisme et Médias ; Électricité, Hydraulique et Projets énergétiques durables ; Agriculture, Pêche, Élevage, Développement rural et Sécurité alimentaire ; Transports et Mobilité ; Travaux publics, Routes, Chemins de fer et Ports ; Santé, Hygiène publique et Affaires humanitaires ; Environnement, climat, Salubrité publique et Développement durable ; Genre, Famille et Solidarités ; Fonction publique, Emploi et Formation professionnelle ; Industrie, Commerce extérieur et Entreprenariat ; Mines et Hydrocarbures ; Sports, Jeunesse et Éducation citoyenne ».

Cependant, a fait savoir le directeur de cabinet, « Le président élu (ndlr : allusion faite à Martin Fayulu qui se considère comme tel) et son équipe se battront pour la tenue des élections générales anticipées… ».

Pitshou Mulumba/Le potentiel

Related posts