La MP cherche visiblement à gagner plus du temps et des signatures à l’approche de la date fatidique du 19 décembre où Kinshasa se vide déjà d’une partie de sa population expatriée. Le communiqué publié le 05 décembre 2016 par la présidence de la république n’a pas tenu compte de la toute dernière recommandation de la CENCO qui en dépit des divergences recueillies au cours de sa mission, préconise une rencontre directe au sommet entre Tshisekedi et Kabila.

L’analyse succincte du communiqué de la Présidence de la République laisse comprendre que la Mission confiée à la CENCO a pour objectif d’amener les membres du Rassemblement à adhérer au Dialogue de la cité de l’OUA selon son article 24. Pour la présidence, le Rassemblement n’est peut qu’enrichir et non chercher un autre dialogue. C’est donc une présidence qui s’est mise au-dessus de la Mission de la CENCO dont elle s’estime en être la génitrice.

Il y a donc une cacophonie sur la nature et les limites de la Mission confiée ou pas, par la présidence et qui n’attend rien d’autre qu’une adhésion du Rassemblement.

Nous sommes face à deux approches stratégiques consistant à se culpabiliser. La MP qui a déjà obtenu la signature et adhésion de plusieurs membres du Rassemblement à leur accord, cherche à maximiser afin de justifier le caractère pluriel dudit accord. Tandis que le Rassemblement qui n’a pas besoin d’un accord politique avant le 19 décembre, manifeste sa bonne foi vis-à-vis de la communauté internationale à vouloir la paix, mais qui en réalité sait très bien que tout accord à l’heure actuel sera mal vu par une bonne partie de l’opinion congolaise toujours accusatrice.

La fausse ouverture de deux camps opposés n’a pour objectif que démontrer aux yeux de la communauté internationale qui les pousse aux négociations leurs caractères pacifiques.

Une possible rencontre Tshisekedi Kabila n’est pas donc pour aujourd’hui, et pendant ce temps la psychose gagne Kinshasa, où quelques expatriés et fils du pays commencent à quitter le pays.

Les vrais dialogues sont à venir, et ils seront imposés par la Communauté Internationale.

Mudjikolela analyste politique