Absence élection 2017, le grand inconnu reste du comment et de quand le régime sera renversé
Article publié le 15 juillet 2017
Joseph Kabila ne quittera pas le pouvoir de bon gré, cela est devenu une évidence. Jour après jour, le régime politique actuel multiplie des obstacles à l’application de tout accord même monopartite issu de sa propore famille politique, la MP. Discours après discours, accord après accords, après moult point de presse, Joseph Kabila n’a jamais manifesté de la bonne foi à propos de sa succession.
« Durcissement du pouvoir »
Tout régime politique autoritaire au monde, qui s’apprête à laisser les arènes du pouvoir multiplie des bonnes gestes d’ouverture afin de se faire oublier. Tel n’est pas le cas, du régime politique de Joseph Kabila qui se durcit du jour au jour. Les cas des arrestations arbitraires pullulent, la multiplication des zones des tensions aux contours obscurs, privation des libertés d’expressions et des manifestations.
Pour preuve, les deux accords, l’un de la cité de l’Union Africaine et l’autre de la Saint Sylvestre avaient préconisés comme mesure de décrispation, la libération des prisonniers politiques, une mesure qui non seulement n’est pas appliquée mais c’est plutôt le contraire qui est observée, des arrestations et intimidations des leaders politiques.
« La prise en otage de la CENI »
Rien de bon ne sortirait de la CENI tant que l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila et sa bande de la MP seront au pouvoir. Du mode de désignation du Président de la CENI au choix porté sur Corneille Naanga était prélude aux mésaventures actuelles. Naanga Corneille est au service de son maitre, il a été préparé psychologiquement, pour faire face à toute éventualité. Un code d’honneur qui l’est appelé d’accomplir au risque de sa vie en cas d’un changement de cap. La CENI n’organisera les élections que sur autorisation de Joseph Kabila. Naanga est là pour se remplir les poches en attendant que les choses se dénouent d’elles-mêmes ou par une pression populaire. Or les dignitaires de la Kabilie sont arrivés à comprendre que la population congolaise est amorphe et peureuse.
La théorie de l’usure
Les dialogues successifs de Joseph Kabila ont pour but d’affaiblir les politiciens congolais, convaincu que ces derniers résistent difficilement à l’épreuve de l’argent et du pouvoir face une transition promise qui tarde à venir. Lasser aussi, la population congolaise n’aura plus confiance en eux, et face aux faux chaos que sont en train de créer la Kabilie, l’évidence d’un état d’urgence s’imposera auquel sera joint immédiatement un référendum avec comme objectif de doter à la RDC d’une constitution qui n’existe plus.
Joseph Kabila veut conserver son pouvoir
Il faut être faible d’esprit pour croire que Joseph Kabila va laisser le pouvoir, sans contrainte interne ou externe. Il est prêt à faire face à toute éventualité sur le plan interne, où un soulèvement de courte durée et mal préparé ne fera que renforcer son pouvoir à l’instar d’un Bachar El Assad en Syrie. Le coup de grâce pourrait venir de l’extérieur mais si et seulement si, la population congolaise qui est frappée actuellement par une crise économique se réveille comme un seul homme afin de porter son destin entre les mains.
Ainsi, la RDC se dirige à nouveau vers une présidence à vie, où seule la force pourra l’arrêter. Puisque cela est devenu une évidence, la grande question est du comment ce régime politique qui se durcit prendra fin ? A cette question il faudra ajouter une deuxième, si chute il y a, quand est ce qu’elle va intervenir ? La réponse à ces questions réside dans l’attitude de la population congolaise vis-à-vis de ce pouvoir illégitime.
Par Mudjikolela
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