Afghanistan : Le nombre « 39 » banni des plaques d’immatriculation car associé à la prostitution 


Des Afghans seraient prêts à payer pour que le nombre « 39 » ne figure pas sur leur plaque d’immatriculation.

A partir de fin janvier, plus aucune plaque d’immatriculation en Afghanistan ne pourra comporter le nombre 39. Les autorités afghanes ont décidé de les retirer de la circulation car « 39 » est depuis longtemps associé dans le pays au proxénétisme et à la prostitution.

Le vice-président Amrullah Saleh a annoncé qu’un décret en ce sens serait pris cette semaine, pour mettre fin à ce qui était devenu une source tentante de corruption pour l’administration afghane. « Le nombre (39) sera retiré du système de circulation. Il se dit que les gens paient 300 dollars (246 euros) de bakchich pour éviter ce nombre », a-t-il expliqué sur son compte Facebook.

Le nombre de la « honte »

Pour éviter que leur plaque ne comporte ce nombre, nombre d’acheteurs de nouvelles voitures acceptent de payer les fonctionnaires peu scrupuleux. Au service des titres de circulation, « ils vous demandent si vous voulez le nombre 39 au pas. Si vous dîtes non, ils vous demandent de leur graisser la patte », a expliqué un marchand de voitures de Kaboul.

Selon lui, personne n’acceptera d’acheter une voiture d’occasion avec ces chiffres, car c’est considéré comme « honteux ». « L’an passé, j’ai dû vendre deux voitures pour presque la moitié de leur prix, car elles avaient 39 sur leur plaque d’immatriculation », a-t-il ajouté.

Une origine incertaine

Les malheureux conducteurs de véhicules dont la plaque d’immatriculation contient un « 39 », devenu quasi-synonyme de proxénète dans ce pays musulman, sont régulièrement soumis aux insultes et railleries. L’origine exacte du sens s’est perdue au fil du temps. Mais certains disent que « 39 » était le surnom d’un souteneur fameux de la ville d’Hérat (ouest), qui le tirait du numéro de sa plaque d’immatriculation.
20minutes

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