Omniprésent sous la présidence de José Eduardo dos Santos, l’homme d’affaires brésilien d’origine chinoise Valdomiro Minoru Dondo n’a pas cédé une parcelle de son influence depuis que João Lourenço a pris le pouvoir.
En première ligne pour encaisser l’impact de la pandémie de Covid-19, l’Instituto Nacional de Segurança Social, la sécurité sociale angolaise qui gère quelque 3 milliards d’euros, s’appuie sur plusieurs sous-traitants, parmi lesquels Angola Prev. Il s’agit de l’une des sociétés du très prospère homme d’affaires brésilien d’origine chinoise Valdomiro ‘Minoru’ Dondo. Incontournable sous la présidence de José Eduardo dos Santos – il était proche de José Filomeno dos Santos dit « Zenu », le fils de l’ex-chef de l’Etat qui gérait le fonds souverain, ainsi que du ministre des finances Armando Manuel -, « Minoru » n’a pas perdu de parts de marché sous João Lourenço, contrairement à d’autres businessmen étroitement associés à la famille Dos Santos.
Un proche du ministre de la justice
Mieux : « Minoru », actif notamment dans l’audiovisuel (il a été l’agent de TV Globo en Angola), le transport urbain via sa société Macon Transportes, et l’immobilier, a obtenu en juin 2019 auprès du ministère de la justice le marché de la refonte en un guichet unique des enregistrements notariaux, de l’état civil, du registre du commerce et des cartes grises. L’opération est menée par une autre de ses sociétés, DGM Sistemas. « Minoru » est très proche du ministre de la justice, Francisco Queiroz. Des proches de ce dernier ont été associés à des opérations immobilières menées par l’homme d’affaires brésilien, notamment sur le complexe immobilier Mupas Beach, inauguré à Luanda en 2019.
Même son différend persistant avec l’imprimeur de haute sécurité français Oberthur, prestataire de la Banco Nacional de Angola (BNA) depuis le début des années 2000, n’a pas réussi à affecter la bonne fortune de « Minoru ». Celui-ci partage son temps entre Luanda et le Portugal, où il dispose d’un appartement dans la résidence de luxe Estoril Sol, en banlieue de Lisbonne, où demeurent également plusieurs personnalités de l’ère Dos Santos.
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