“La déchéance du Premier Ministre est un nouveau développement de la crise liée à la rupture de la coalition FCC-CACH”, a déclaré Christian Moleka, politologue et Coordonnateur de la Dynamique des Politologues (DYPOL), dans un entretien exclusif à Sahutiafrica, jeudi 28 janvier. Christian Moleka affirme que la chute du Premier Ministre et son gouvernement vient sceller la rupture de la coalition, dont ils étaient l’émanation.
“Le climat politique et la logique de confrontation entre le premier Ministre Sylvestre Ilunga et le Président ou la nouvelle majorité laisse penser que cette possibilité de continuité pourrait ne pas se réaliser dans la quiétude et nous conduire vers des solutions de voies de fait”, a expliqué Christian Moleka.
Le politologue congolais présente deux hypothèses possibles au cas où le Premier Ministre congolais refuse de démissionner. Après le vote de la motion, le gouvernement de Sylvestre Ilunga est réputé démissionnaire et va expédier les affaires courantes jusqu’à l’investiture d’un nouveau gouvernement.
“La Cour Constitutionnelle pourrait être amenée à se prononcer étant entendu que l’Assemblée nationale a voté une résolution qui sera également transmise à celle-ci. La deuxième hypothèse est celle de la mise en accusation du Premier Ministre par l’Assemblée nationale pour outrage au Parlement”, a précisé Christian Moleka.
La motion de censure initiée contre le Premier Ministre congolais a été votée par plus de 360 députés. “Elle est la dernière démonstration du nouveau équilibre politique né du changement de rapports de force au sein du Parlement, de l’anéantissement du FCC et de la réussite du pari présidentiel de l’Union sacrée”, a fait remarquer l’analyste politique.
Entre temps, Sylvestre Ilunga a, dans une correspondance, adressé au Président Félix Tshisekedi annoncé qu’il ne démissionnerait pas avant l’élection du bureau définitif à la chambre basse du Parlement congolais.
Trésor Mutombo