Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) évaluent dimanche l’étendue des dégâts et les besoins humanitaires de la population au lendemain d’une éruption volcanique qui a forcé des milliers d’habitants de Goma à fuir leurs maisons.
Les habitants de Goma, dans l’est du pays, qui avaient fui l’éruption du volcan Nyiragongo samedi ont commencé à rentrer chez eux. Une évaluation de la situation humanitaire « est en cours », a tweeté Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement.
Pour sa part, le président Félix Tshisekedi a dû interrompre son voyage en Europe en raison de l’urgence dans son pays, rapporte la radio onusienne Okapi.
« Les laves se sont arrêtées vers Buhene, en périphérie de Goma, (…) la ville a été épargnée », a déclaré le général Constant Ndima, gouverneur militaire de la région, dans une courte adresse audio à la population sur les médias publics.
« Le bilan provisoire s’établit comme suit: 5 personnes tuées dans des accidents lors des déplacements de population », a annoncé le général Ndima, qui dirige la province du Nord-Kivu depuis la proclamation de l’état de siège dans la région le 6 mai dernier pour lutter contre les groupes armés.
Dans la périphérie de la ville, à Buhene, des « maisons ont été ravagées par les laves », a précisé le général, sans donner de bilan chiffré de ces destructions.
« Plus de 7.000 personnes ont traversé la frontière vers le Rwanda. Ils ont commencé à regagner la ville depuis ce matin vers 5H00 locales », a-t-il ajouté.
Les populations qui avaient fui vers le sud-ouest, vers Saké, dans la région du Masisi, « commencent aussi à regagner le centre-ville », selon l’officier supérieur.
« Une grande réunion de crise élargie à la Monusco (mission de l’ONU dans le pays), les ONG internationales et nationales, le comité provincial de sécurité et la mairie » se tiendra ce dimanche pour « évaluer la situation », a-t-il par ailleurs annoncé.
VOA