Martin Fayulu : retour au pays annoncé pour le 2 août prochain

Depuis son bastion de confinement aux Etats-Unis d’Amérique, l’un des quatre membres du présidium de la coalition Lamuka, Martin Fayulu Madidi, annonce qu’il va regagner la terre de ses ancêtres, via l’aéroport international de N’Djili, le dimanche 2 août 2020. Comme de coutume, un accueil délirant sera réservé au «Commandant du peuple» par ses partisans. Quasiment deux semaines après la marche pacifique de cette frange importante de l’Opposition qui a réussi à drainer une marée humaine sous la houlette du leader Jean-Pierre Bemba Gombo, le lundi 13 juillet dernier.

Cette information du retour au pays de Martin Fayulu a été livrée par Devos Kitoko, Secrétaire Général de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé). Selon ce dernier, le «Commandant du peuple» revient à Kinshasa pour célébrer la journée dite du génocide des Congolais ce même 2 août.

Le schéma du dialogue est privilégié par Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 qui a conduit à l’élection de Félix Tshisekedi. Dernièrement, le président de l’Ecidé qui s’est longuement battu pour la «vérité des urnes» a dit avoir déjà pardonné à son ex-équipier de Lamuka et tourné la page. Cependant, d’après le SG Davos Kitoko, la crise politique actuelle n’a qu’une seule issue : «les réformes institutionnelles qui doivent passer par une réflexion des Congolais autour d’une table».

A titre de rappel, la marche de Lamuka comme celle de l’UDPS, le parti présidentiel, avait deux principales revendications : Non à Ronsard Malonda à la tête de la CENI et non aux propositions des lois Minaku-Sakata sur la réforme judiciaire. Il y a quelques mois, l’opposant Martin Fayulu avait proposé un plan de sortie de crise axé sur les réformes institutionnelles dont celle de la Centrale électorale. Car, selon lui, ce sont les animateurs de cette institution d’appui à la démocratie dont Nangaa et Malonda qui sont responsables de la fraude électorale lors des scrutins combinés de 2018. Et, c’est le camp de Joseph Kabila, le FCC, qui aurait tiré le plus grand profit de cette parodie électorale.

Ainsi donc, l’on risque de vivre, dans les tout prochains jours, un remake du dialogue de la CENCO qui a débouché sur l’Accord de la Saint Sylvestre en fin d’année 2016. A l’instar de ses prédécesseurs, seul le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pourra convoquer de telles concertations par voie d’ordonnance. Comme en politique, les alliances se font et se défont, une nouvelle reconfiguration du paysage politique pourra, si dialogue il y a, voir le jour et en même temps signer l’acte de décès de la coalition FCC – CACH au bord du précipice.

La Pros.

Related posts