Les autorités congolaises, qui souhaitent mobiliser 500 millions de dollars pour électrifier les zones rurales du pays, n’ont pour le moment reçu aucun engagement chiffré de la part des bailleurs.
D’après les informations d’Africa Intelligence, la Banque mondiale va coordonner la participation des différents bailleurs au fonds Mwinda. Celui-ci est une initiative de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural (Anser), une instance dirigée par Idesbald Chinamula et qui vise à mobiliser des capitaux destinés à l’électrification de quinze millions de Congolais à l’horizon 2024 – soit une augmentation du taux d’accès à l’électricité de 12 à 30 %.
Créée en 2020 par le président Félix Tshisekedi, l’Anser affiche pour son fonds un objectif très ambitieux de 500 millions de dollars à lever en l’espace de quatre ans. Pour amorcer la pompe à financements, le chef de l’Etat congolais a présidé le 29 janvier la cérémonie de lancement de la capitalisation du fonds Mwinda. Au cours de celle-ci, il a remis à l’Anser un chèque de 50 millions de dollars, correspondant à la dotation totale de la présidence congolaise. Sur cette somme, seulement 5 millions de dollars ont pour le moment été débloqués.
Pour atteindre les 500 millions de dollars, Kinshasa compte notamment sur le soutien de la Norvège, via les fonds de son programme destiné à préserver la forêt dans le bassin du Congo. Ils s’attendent notamment au doublement, voire au triplement, de l’enveloppe de 25 millions de dollars dédiée au secteur de l’énergie (sur un total de 200 millions de dollars). Outre la Banque africaine de développement (BAD), des contacts sont également en cours avec la Suède et le Royaume-Uni, qui ont tous deux fait part de leur intention de participer au financement du fonds Mwinda. Aucun de ces bailleurs n’a pour le moment pris d’engagement ferme en termes de montants.
Africa Intelligence