RDC : Remake du coup de l’ivoirité ou une publicité gratuite pro Tshani?

Katumbi_et_tshani

Cela ressemble fort au pré intervention française en Côte d’Ivoire quand les médias mainstream se focalisaient maladivement sur le concept d’ivoirité.

À l’époque Gbagbo était ivoirien et Ouattara le non ivoirien qui voulait se faire passer en tant que tel.

Le résultat ; une guerre civile exogène qui a permis d’abord la frappe aérienne contre l’armée de l’air ivoirienne et ensuite une descente scandaleuse dans le palais présidentiel ivoirien, l’arrestation du président élu, la mise en place d’une transition parfaitement illégale et la suite, l’établissement d’un gouvernement Ouattara qui vient de commencer son nouveau mandat.

Certes, Ouattara a montré par la suite qu’il savait faire preuve de souverainisme de temps à autre.

Ce qui pourrait ne pas être le cas de Tshisekedi.

Pour la première fois depuis la disparition de Kabila de la scène politique, et sur fond des scénarios successifs de l’axe US-OTAN, un nouvel élément apparaît : le concept de congolité. Mais à quoi rime ce projet de loi ?

Par un pure hasard sans doute le député Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018, un anti-kabiliste disait il y a quelque temps : « Le problème de Joseph Kabila est de faire de la RDC sa propriété ».

Tshani qui défend le concept de congolité est un ex-sénior de Morgane Chase, grand établissement financier américain qui impose un bon nombre de règle de jeu en domaine politique aux USA, mais encore en Afrique, via cette dynamique d’endettement qui a été introduite sur le continent par néo-libéralisme interposé.

Un peu comme en Côte d’ivoire, où le concept d’ivoirité se cristallise autour d’Ouattara un ex-président du FMI.

Que se passe-t-i au juste ? Et bien tout simplement on est en train de faire glisser la RDC sur la pente de guerre civile.

Un prélude à une intervention étrangère comme celle qui a eu lieu en Côte d’ivoire dès 2010 et qui fait basculer le grand pays de Gbagbo dans l’escarcelle des institutions vampire financière que pilote le système américain.

Ce n’est pas sans raison si une information faisait état de déploiement de centaines de force spéciales US en Ituri et au Nord-Kivu il y a de cela quelque semaines.

La présence des Yankess, ça apprend des choses surtout quand on est un ex-Morgane Chase !

Dès lors la question n’est pas de savoir si Katumbi pourrait oui ou non, se présenter en 2023, l’intéressé étant un pion déjà brûlé, mais de faire introduire les germes d’une division à base ethnique, tribales voir confessionnelles au sein de la société congolaise et répandre les graines de la guerre civile.

Toutefois il y a lieu de se demander de la panique des membres de « l’ensemble » parti politique de Moïse Katumbi qui s’attaque à un homme politique qui n’est pas député. C’est sûrement une erreur d’appréciation, craignant une connivence entre Félix Tshisekedi et Noël Tshani, les deux issus d’une même province pour un concept non inscrit dans la constitution.

Une publicité pro Tshani

En effet, politiquement parlant, Noël Tshani qui n’est pas député, et ne possède pas un parti politique de surcroît n’a pas de majorité au sein d’un parlement ou aucun parti, regroupement ou coalition ne possède une majorité absolue, il y a lieu de dire que Noël Tshani a gagné son pari de se faire entendre et obtenir la bienveillance des nationalistes congolais dans une opposition hétéroclite.

Et Félix Tshisekedi

Si la mise à l’écart de Katumbi aux élections de 2023, sera bénéfique à Félix Tshisekedi, cependant les circonstances politiques actuelles ne jouent pas pour cette donne.

En effet, Moïse Katumbi est un allié de poids dans la coalition de l’Union Sacrée, sa mise à l’écart à ce stade va engendrer la fin de la coalition et une recomposition de la majorité au parlement faisant craindre l’alliance PPRD-Ensemble.

Une telle éventualité pourrait être nuisible à Félix Tshisekedi qui ne possède pas de majorité nécessaire au parlement à deux ans des élections générales. Une mauvaise image envoyée à ses alliés, après Lamuka, CACH, et FCC-CACH.

Noël Tshani quant à lui a réussi à rallier certaines voix nationalistes et booster son image d’oppoant politique.

Avec pressTV

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