Le Bureau de la direction politique nationale de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) s’est réuni en séance extraordinaire dimanche 20 septembre. Au cours de celle-ci, il a été décidé d’initier une procédure de suspension préventive du porte-parole de l’UNC-Kinshasa, Totshumany Kisombe, pour indiscipline notoire à l’égard de la hiérarchie du Parti. Et ce, conformément aux textes fondateurs de l’UNC.
En effet, le porte-parole du parti cher à Vital Kamerhe, Totshoumany Kisombe, a affirmé ce week-end sur les ondes de Top Congo Fm qu’une délégation de l’UNC, conduite par le Secrétaire général, Aimé Boji et l’Honorable Mirindi, séjournent à Goma pour leurs propres intérêts. Un déplacement qu’il a qualifié de trahison vis-à-vis de leur leader qui traverse une dure épreuve de l’histoire de sa vie, et que celui-ci n’engageait en aucun cas le parti.
Pour lui, toute cette délégation qui est partie à Goma doit démissionner de l’UNC. «Nous n’accepterons pas que ceux qui sont en train de vilipender la personne de Vital Kamerhe puisse le tuer politiquement car Goma est le fief politique du Président Vital Kamerhe», a-t-il déclaré.
Surpris de ces propos, Aimé Boji avait, pour sa part, fait une mise au point sur les antennes du même média. «Nous sommes en politique. Ni le Président national, ni moi-même, sommes obligés d’informer les membres du parti sur toute la ligne quand nous faisons des déplacements. Il y a des missions qui sont commanditées à la discrétion du Président national».
Dans l’entretemps, le bureau de la direction politique nationale de l’UNC dont il fait partie, dans son communiqué du 20 septembre 2020, a considéré cette sortie médiatique comme un acte d’outrage à l’égard de la hiérarchie dûment établie du Parti. Il estime que ces propos sont susceptibles de créer des divisions au sein du parti.
Voilà pourquoi, le Secrétaire général a.i. a été instruit d’initier une action disciplinaire contre le porte-parole de l’interfédéral de la ville-province de Kinshasa de l’Union pour la National Congolaise.
«Au sujet du cas d’indiscipline notoire du camarade Totshoumany Kisombe, vu la gravité des faits, le bureau de la direction politique nationale a demandé au Secrétaire général a.i. d’initier la procédure de sa suspension, conformément aux statuts et règlement intérieur du Parti », peut-on lire dans ledit communiqué.
Par ailleurs, des analystes avertis laissent croire que cette suspension de Kisombe Totshoumany risquerait de plonger l’Union pour la Nation Congolaise dans une crise qui ne dit pas encore son nom. Encore que ce parti membre important de l’accord de Nairobi est déjà privé de son Président national depuis le mois d’avril dernier, condamné à 20 ans des travaux forcés à la prison centrale de Makala dans le cadre du procès de 100 jours.
Cyprien Indi/Laprospérité