Le samedi 17 mai 1997, la République Démocratique du Congo a été “libérée” de la dictature de Mobutu, après 32 ans de règne sans partage. Les “Kadogo” de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) ont effectué leur entrée dans la capitale Kinshasa vers la matinée, grâce au soutien et l’accompagnement de la population, clochardisée et appauvrie par le régime finissant du Mouvement populaire de la révolution.
Et depuis Lubumbashi, M’zée Laurent-Désiré Kabila s’est autoproclamé président de la République Démocratique du Congo, toute la partie Est et Centre étant déjà libérée, en plus de la province du Kongo-Central. 24h avant, soit le 16 mai 1997, le maréchal Mobutu a quitté Kinshasa en catastrophe, accompagné de ses fidèles, dont certains ont traversé le fleuve Congo pour se réfugier au Congo-Brazzaville.
Après libération, occupation
Trois mois seulement ont suffi pour que le Rwanda et l’Ouganda qui avaient accompagné l’AFDL dans la lutte pour la libération du Congo, se retournent contre Laurent-Désiré Kabila pour lui faire la guerre. Au point que les 19, 20 et 21 août 1998, les agresseurs ont tenté, en vain, de faire tomber Kinshasa, avant de transiter à Kitona, au Kongo-Central.
C’est une guerre interminable, prophétisée d’ailleurs par M’zée Laurent-Désiré Kabila (la guerre sera longue et populaire), qui déstabilise la RD Congo depuis sa partie Est, sous multiples facettes. Du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) au Mouvement du 23 Mars (M23), en passant par le CNDP, le Rwanda ne fait que changer des stratégies pour occuper l’Est de la RDC en pillant ses richesses, principalement le Coltan, le lithium, et bien d’autres minerais. La RDC qui n’avait pas encore fini de fêter sa “libération”, a aussitôt été occupée, puis réoccupée, aujourd’hui agressée par ceux qu’on pensait être des amis.
Aujourd’hui, le 17 mai est mué à la journée des Forces armées de la République démocratique du Congo. Cette date est passée, en 2023, dans la méditation la plus totale, le pays étant agressé par l’armée rwandaise, sous l’œil indifférent des forces de l’African Est Community (EAC) et de l’ensemble de la communauté internationale.
Cela risque de porter entrave à l’organisation des élections générales prévues dans sept mois sur l’ensemble du territoire national congolais. Des groupes armés naissent tous les jours dans cette partie du pays, ce qui crée davantage l’insécurité dont la principale victime est la population que l’on viole, pille, tue et massacre au quotidien.
L’état de siège décrété depuis le 6 mai 2021 n’a pas donné les résultats escomptés au Nord-Kivu et en Ituri. Des parlementaires de l’Est, par conséquent, pour la levée de cette mesure.
CNTV