Au moins cinquante personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans l’attaque de deux villages dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan provisoire donné par un groupe d’experts.
« Le bilan des attaques de la nuit dernière (dimanche à lundi) s’est alourdit à au moins 50 civils tués (bilan toujours provisoire) : 28 à Boga et 22 à Tchabi » dans le territoire d’Irumu en Ituri, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Un premier bilan communiqué par cette source faisait état d’au moins 39 civils tués.
Les assaillants ont attaqué le site de déplacés de Rubingo, non loin du centre de Boga, selon ces sources, précisant que les corps étaient encore en train d’être comptabilisés.
Parmi les victimes de l’attaque de Tchabi se trouve la femme du responsable de la chefferie de Banyali-Tchabi, a indiqué par ailleurs le KST.
Un responsable de la société civile locale a attribué ces tueries aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). La région est cependant aussi marquée par de forts antagonismes entre ethnies locales.
Les deux villages attaqués, distants d’environ 10 km, sont à la limite entre le Nord-Kivu et l’Ituri, dans une zone, frontalière avec l’Ouganda, où les ADF sont réputés actifs.
Les ADF sont un des groupes armés actifs dans cette région, en proie à des violences depuis près de 25 ans.
A l’origine rebelles musulmans ougandais installés en RDC depuis 1995 où ils ont fait souche, les ADF sont de loin le plus meurtrier des 122 groupes armés recensés dans l’Est congolais par le KST.
Le 11 mars, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux jihadistes de l’organisation État islamique (EI).
VOA