Des soldats se sont mutinés, dimanche 23 janvier, dans plusieurs casernes du Burkina Faso pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des « moyens plus adaptés » à la lutte contre les jihadistes, alors que le siège du parti au pouvoir à Ouagadougou a été incendié par des manifestants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des tirs ont été entendus en fin de journée à Ouagadougou près de la résidence du président Roch Marc Christian Kaboré, ont rapporté des habitants à l’AFP.
Ce modus operandi rappel, il a y quelques mois, le coup d’état au Mali, en août 2020, où Ibrahim Boubacar Keïta était pointé du doigt pour la violence continue des forces djihadistes au pays.
Des similitudes qui doivent inquiéter la communauté internationale de voir des militaires prendre de plus en plus le pouvoir, principalement dans la partie ouest de l’Afrique au nom de la lutte contre les djihadistes. Lutte qu’ils n’arrivent toujours pas à juguler malgré ces putschs à l’instar du Mali, où l’avenir même de la démocratie est compromise.
Samedi, des incidents avaient éclaté à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont bravé l’interdiction de se rassembler pour protester contre l’insécurité.
Plusieurs militaires sont détenus depuis la mi-janvier pour des faits présumés de « tentative de déstabilisation des institutions ». Parmi eux, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, ex-chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, qui était jusqu’à présent commandant du groupement des forces du secteur ouest, engagées dans la lutte antiterroriste.
C’est la charité qui se moque de l’hôpital, des militaires censés défendre le pays, se plaignent auprès des civils de leurs innéficacités. Et une fois au pouvoir, rien ne change.
Comme le Mali et le Niger voisins, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.
Coco Kabwika avec l’AFP