Crise M23 : La RDC achète 9 drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow

 Un compte en dollars de la Banque centrale du Congo (BCC) à Equity Bank verse un paiement pour neuf drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow

Les dépenses militaires de la RDC explosent mais toujours sans succès concret sur terrain.

La contractualisation des prestataires privés des FARDC, tout comme les commandes d’équipements militaires, sont gérées par le lieutenant-général Franck Ntumba, chef de la « Maison militaire » du président Félix Tshisekedi. Jusque-là incapable de contenir l’avancée du M23, la présidence ne cache pas son scepticisme sur l’issue des différentes médiations menées à Nairobi et à Luanda, note Africa Intelligence.

Le cas de l’Ukraine

Une année passée après l’invasion russe en Ukraine.Les scandales de corruption au sein de la structure étatique ukrainienne sont un secret de polichinelle pour personne. Apparemment le régime de Kiev ne veut pas la paix vue tous ces afflux financiers de ses alliés occidentaux. L’industrie de la guerre paie mieux dit-on.

Comme au Congo, la guerre que mène Félix Tshisekedi contre le M23 semble jouer en faveur de la structure gouvernementale congolaise. Le report des élections de 2023 et l’explosion du budget militaire. Comme en Ukraine, le gouvernement congolais ne veut pas que la guerre finisse. Si l’armée congolaise échoue à s’imposer sur le terrain, les décaissements de fonds connaissent, eux, une hausse considérable, passant de 459 millions de dollars en 2021 à près de 700 millions en 2022.

Les drones chinois comme alternative au Sukhoï Russe?

Confrontées aux conquêtes territoriales du M23, les forces armées congolaises ont fait l’acquisition de neuf drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow. Dans le même temps, Kinshasa continue de recourir à d’ex-légionnaires qui opèrent comme prestataires privés sous le commandement d’Horatiu Potra.

En difficulté sur le terrain face aux rebelles du M23, Kinshasa a passé commande de neuf drones armés de fabrication chinoise dont elle attend la livraison imminente. Il s’agit d’appareils de type CH-4 Rainbow produits par la société publique China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).

Alors que Kinshasa n’est pas parvenu à étoffer sa flotte d’avions de combat, ces aéronefs sont considérés comme hautement stratégiques pour tenter d’inverser le rapport de force dans la guerre contre le M23 qui multiplie les conquêtes.

Bukavu, nouveau centre d’opérations

Les trois premiers appareils sont attendus d’ici à la fin du mois de mars et seront stationnés sur l’aéroport militaire de Kavumu, à une trentaine de kilomètres au nord de Bukavu (chef-lieu de la province du Sud-Kivu). Ce site, bien que proche de la frontière avec le Rwanda, est considéré à bonne distance des zones de guerre avec le M23.

Il va prochainement accueillir la presque totalité du dispositif militaire aérien déployé dans l’est de la RDC. Des travaux d’aménagement sont en cours. L’allongement et la réfection de la piste d’atterrissage est sur le point de se terminer. Plusieurs hangars sont aussi en construction, de même qu’une tour de contrôle, des clôtures et des logements. Un chantier indispensable pour permettre aux drones chinois d’opérer.

Très similaire au drone américain MQ-9 Reaper, dont il est largement inspiré, ce modèle permet de mener des missions de reconnaissance, ainsi que des attaques au sol à l’aide de missiles. Pour piloter ces aéronefs militaires depuis les centres de commandement, dont l’installation est prévue à Kavumu, des formations dispensées par des militaires chinois sont envisagées. Pour l’instant, un premier règlement a été versé depuis un compte en dollars de la Banque centrale du Congo (BCC) à Equity Bank.

Course à l’armement

La contractualisation de ces prestataires privés des FARDC, tout comme les commandes d’équipements militaires, sont gérées par le lieutenant-général Franck Ntumba, chef de la « Maison militaire » du président Félix Tshisekedi. Jusque-là incapable de contenir l’avancée du M23, la présidence ne cache pas son scepticisme sur l’issue des différentes médiations menées à Nairobi et à Luanda. Le chef de l’Etat cherche à présent à gagner du temps pour renforcer son arsenal – le budget prévu à cet effet a d’ailleurs explosé l’an dernier

 

Dans cette course à l’équipement militaire en temps de guerre, Kinshasa a exploré plusieurs options. Certains conseillers du président ont pris attache avec des sociétés d’armement turques ou encore israéliennes. Agemira RDC a été chargé par la présidence de dénicher d’autres Sukhoi Su-25 et hélicoptères de combat, devenus rares sur le marché. Le ministre de la défense, Gilbert Kurhega Kabanda, tenu à l’écart des dernières décisions stratégiques, a exploré la piste de fournisseurs russes. Une idée immédiatement rejetée par le chef de l’Etat.

Un extrait de l’article d’Africa Intelligence avec un Titrage de Coco Kabwika

 

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One Thought to “Crise M23 : La RDC achète 9 drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow”

  1. Mwamba

    Ceux qui font le gouvernement congolais c’est bien
    Nos vieilles matériels sont déjà anciennes il fallait depuis longtemps les remplacer à cause de l’embargo nous avons pas eu les moyens de le faire maintenant nous pouvons le faire

    Achetons des armes pour se défendre de la nouvelle génération

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