Dans ce communiqué, il est rapporté que le soutien du Rwanda au M23 apparaît clairement par le fait qu’avant les hostilités, une colonne des militaires rwandais avaient été aperçus en train de faire la patrouille à l’intérieur du territoire congolais.
Ce soutien est également perceptible dans le type des armes qu’utilise le M23 notamment des mortiers à longue portée qui sèment la désolation dans les rangs de l’armée congolaise. Comment ce mouvement armé défait en 2012 par les FARDC a pu se resconstituer et se procurer un arsenal militaire aussi performant si ce n’est pas le Rwanda qui est derrière.
Selon le chercheur principal de Human Rights Watch RDC, Thomas Fessy, qui s’est exprimé dans les médias, le groupe armé M23 a sommairement tué au moins 29 civils depuis la mi-juin 2022 dans les zones qu’il contrôle dans l’Est de la RDC.
Des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que le 21 juin, à la suite de combats autour du village de Ruvumu, les rebelles du M23 ont sommairement tué au moins 17 civils, dont deux adolescents, qu’ils accusaient d’avoir informé l’armée congolaise de leurs positions et cachettes. Certains ont été abattus alors qu’ils tentaient de fuir, tandis que d’autres ont été exécutés à bout portant.
Human Rights Watch rappelle que « les meurtres délibérés de civils représentent de graves violations du droit international humanitaire, notamment de l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, et constituent des crimes de guerre ».
« Depuis que le M23 a pris le contrôle de plusieurs villes et villages du Nord-Kivu en juin, il a commis le même type d’exactions horribles contre les civils que nous avons documentés par le passé », a déclaré Thomas Fessy. Il a soutenu que « L’incapacité du gouvernement à tenir les commandants du M23 responsables des crimes de guerre commis il y a des années leur permet, ainsi qu’à leurs nouvelles recrues, de perpétrer de nouveaux abus aujourd’hui ».
Théodore Ngangu/Digital Congo