Mbanza-Ngungu, territoire situé à 150 kms à l’Ouest de la ville province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, traverse une période agitée caractérisée par des conflits de terres aux conséquences fâcheuses. En lieu et place de se mettre autour d’une même table pour régler pacifiquement ou à l’amiable les divergences qui opposent des clans en conflit dans le territoire de Mbanza-Ngungu, ces derniers préfèrent souvent recourir aux cours et tribunaux pour les départager. Et lorsqu’il faut exécuter une décision judiciaire, celle-ci se termine d’habitude par des bagarres accompagnées d’une razzia inouïe ayant pour conséquence entre autres la destruction méchante des maisons d’habitation voire des champs, l’extermination des bêtes, la profanation des tombes et parfois mort d’hommes.
Cette situation a été vécu il y a quelques mois au village Nkula, dans le secteur de Ntimansi, environ 20 kms de l’ex. Cité de Mbanza-Ngungu. Suite à l’exécution d’un jugement rendu au Parquet de Mbanza-Ngungu, ce village a été complètement rasé et détruit au terme des troubles qui s’en étaient suivis et ses occupants déguerpis de force !
À l’heure qu’il est, ce village est donc effacé de la carte géographique dudit secteur, dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Ayant trouvé refuge dans certains villages environnants, les habitants de ce village aujourd’hui en manque total de terres arables et d’arbres fruitiers (violemment abattus), ne savent pas à quel saint se vouer. Certains d’entre eux, suite au précédent, souhaitent même retourner dans les villages hérités de leurs ancêtres, mais en vain.
Devant cette situation inhumaine, l’Assemblée provinciale du Kongo Central présentement préoccupée par les multiples cas des conflits de terres qui gangrènent le territoire de Mbanza-Ngungu, a dépêché sur les lieux une commission d’enquête parlementaire, pour s’imprégner de différents problèmes auxquels sont confrontées les populations du village Nkula ; y compris d’autres qui se trouvent presque dans les situations similaires.
C’est le cas des villages Kimbongo, Lufulu et Nkaka faisant partie, quant à eux, du secteur de Boko.
En ce qui concerne le village Nkula, la commission a écouté les deux parties en conflits.
Au terme des échanges qui se sont déroulés dans un climat de compréhension mutuelle, la présidente de la commission d’enquête parlementaire, la députée Lauriane Nzolani Kuyadilua, a invité les deux parties à cultiver l’amour et un climat de paix.
Cela, en attendant le rapport qui sera transmis à l’organe délibérant pour débat en plénière, en vue de formuler urgemment des recommandations dans le sens de trouver des solutions idoines pour calmer cette tempête qui continue à prendre des proportions inquiétantes dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
CNTV