NRGI et le Carter Center aident Kinshasa à répondre aux exigences du FMI

Lagarde et Tshisekedi

Lors de leur entretien du 8 septembre avec le ministre congolais des finances José Sele Yalaghuli, les représentants du FMI Mauricio Villafuerte et Philippe Egoumé Bossogo lui ont précisé que son État devait publier les contrats miniers, récents comme anciens, tout particulièrement ceux des compagnies publiques MIBA (diamants au Kasaï) et Sokimo (or dans le Nord-Est), pour espérer une reprise des prêts.

NRGI et le Carter Center aident Kinshasa à répondre aux exigences du FMI

Une mission va être réalisée par les ONG NRGI et Carter Center afin d’accompagner le gouvernement de Kinshasa dans la publication de ses contrats miniers. Une condition que le FMI entend imposer à la RDC avant de lui accorder un nouvel appui financier.
Boniface Umpula Nyembo, consultant pour le Carter Center, la fondation créée par l’ex-président américain Jimmy Carter et son épouse, ainsi que Jean-Pierre Okenda, directeur de l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI) en RDC, vont piloter une étude sur la transparence des contrats miniers dans ce pays. L’objectif est de faire un panorama des règles et pratiques en termes de publication de ce type de documents, lister ceux qui n’ont pas été référencés, puis surtout faire des recommandations afin d’améliorer et systématiser ce travail.

L’étude visait à l’origine à aider la RDC à répondre à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Cette organisation internationale l’avait enjointe en octobre 2019 à entreprendre treize mesures correctives pour se conformer pleinement à ses règles et ainsi être considérée un comme pays mettant en œuvre sa norme. Ce qui implique de rendre publiques les informations sur les licences octroyées dans le pays, les participations de l’Etat dans les mines et les flux financiers liés.

Toutefois, c’est sur un sujet beaucoup plus urgent que le Carter Center et NRGI vont aider Kinshasa : ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Le président Félix Tshisekedi et ses équipes sont en vifs pourparlers avec l’institution pour bénéficier d’un nouveau programme d’aide budgétaire. Or, lors de leur entretien du 8 septembre avec le ministre congolais des finances José Sele Yalaghuli, les représentants du FMI Mauricio Villafuerte et Philippe Egoumé Bossogo lui ont précisé que son État devait publier les contrats miniers, récents comme anciens, tout particulièrement ceux des compagnies publiques MIBA (diamants au Kasaï) et Sokimo (or dans le Nord-Est), pour espérer une reprise des prêts.

Africa Intelligence 

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