RDC: Le soutien de la Banque mondiale aux économies porté à 14 milliards USD

siège banque mondiale

« Les Conseils des administrateurs de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) ont approuvé mercredi 25 mars une enveloppe de financement accéléré portée à 14 milliards de dollars afin d’accompagner les efforts déployés par les entreprises et les pays en vue de prévenir, détecter et faire face à la propagation rapide du Covid-19.

Cet appui permettra de renforcer la préparation des systèmes nationaux aux urgences de santé publique, ce qui comprend notamment la lutte contre la diffusion de la maladie, le diagnostic et les traitements, mais aussi de soutenir le secteur privé », indique le communiqué.

Soutien au secteur privé Dans le cadre de cette enveloppe de 14 milliards de dollars, poursuit la source, « IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, portera son offre de financements à 8 milliards de dollars, contre le montant de 6 milliards annoncé initialement, afin de soutenir les entreprises et leurs salariés face à la baisse de l’activité économique causée par la propagation du Covid-19 ».

La source indique que ces financements seront en grande partie dirigés vers des institutions financières, afin de leur permettre de continuer à appuyer les entreprises privées confrontées à la désorganisation des chaînes d’approvisionnement en répondant à leurs besoins en crédits commerciaux, en fonds de roulement et en financements de moyen terme. Objectif : aider ses clients opérant dans des secteurs économiques touchés de plein fouet par la pandémie, comme le tourisme et l’industrie manufacturière, pour qu’ils puissent continuer à payer leurs factures. Il est également question de soutenir les secteurs concernés par la lutte contre la pandémie, dont notamment l’industrie des soins de santé, face à la hausse de la demande de services, de matériel médical et de produits pharmaceutiques. Une réponse rapide « Il est crucial d’accélérer la vitesse de rétablissement. Cet ensemble de financements fournit un soutien urgent aux entreprises et à leurs salariés qui permettra de limiter les conséquences financières et économiques de la propagation du Covid-19 », souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.

Pour lui, le Groupe de la Banque mondiale s’attache à apporter une réponse rapide et modulable, basée sur les besoins des pays en développement. Tandis que des opérations de soutien sont déjà en cours, les instruments de financement supplémentaires approuvés aujourd’hui aideront à protéger les économies, les entreprises et les emplois ».

Les 2 milliards de dollars supplémentaires viennent s’ajouter à l’enveloppe initialement annoncée le 3 mars dernier. Outre les 6 milliards de dollars de financements apportés par la Banque mondiale afin de renforcer les systèmes de santé et la veille sanitaire, cette enveloppe était constituée de 6 milliards de dollars fournis par IFC dans le but de procurer un appui vital aux micro, petites et moyennes entreprises, plus vulnérables aux chocs économiques.

Préserver les vies humaines « Le coût de cette pandémie se chiffre en vies humaines, mais ses répercussions sur les économies et les niveaux de vie vont probablement perdurer au-delà de la phase d’urgence sanitaire.

En faisant en sorte que nos clients soient en mesure de maintenir leurs activités pendant cette période, il s’agit d’aider le secteur privé dans le monde en développement à se renforcer pour contribuer à un redressement économique plus rapide, souligne Philippe Le Houérou, directeur général d’IFC. Ce qui permettra alors aux populations vulnérables de recouvrer plus facilement leurs moyens de subsistance et de continuer à investir dans l’avenir », a noté le président du Groupe de la Banque mondiale. Alors qu’elle s’est vite mobilisée au moment de la crise financière mondiale de 2008 puis de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, IFC a fait la preuve qu’elle était capable de mettre en œuvre des plans de riposte pour faire face à des crises mondiales ou régionales qui entravent l’activité du secteur privé et la croissance économique dans les pays en développement.

Olivier Kaforo/Lepotentiel

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