Vers une débandade des égorgeurs ou plutôt un signal de changement de stratégie de leur commandant ?
Un répit apparent sur terrain
Depuis quelques temps, il s’observe un peu de répit sur terrain. Et d’aucuns nous téléphonent pour savoir si on peut y voir une lueur d’espoir ou un changement de stratégie.
Ces questions nous ont amenés à mener des investigations dont les résultats vont aider certainement nos lecteurs à tirer des conclusions par eux-mêmes.
De prime abord, nous avons noté une accalmie apparente après le mystérieux décès du tout-puissant Général Kahimbi que, rappelez-vous, nous ne cessions de présenter comme un des éléments complices des massacres au Nord-Kivu et en Ituri.
Une dispersion des troupes des massacreurs
Il n’y a pas de doute la dispersion des troupes des massacreurs et la perturbation de leur mission criminelle sont réelles. Les égorgeurs sont, en effet, en débandade visible, mais disons-le dans le territoire de Beni seulement, car le foyer est encore très actif en Ituri. On pourrait penser que le Commandement suprême des criminels n’a pas eu de dauphin capable d’incarner les opérations. Mais à en croire d’autres sources, il aurait décidé de se débarrasser de tous ceux qui connaissent le secret et les visées de son entreprise diabolique.
Une opposition sanglante s’observe entre les militaires patriotes et les égorgeurs au sein de l’armée.
Sur terrain des combats, L’armée semble avoir adhéré au vœu de la population et des leaders de la région, à savoir engager simultanément une opération d’assainissement des troupes non seulement sur terrain, mais aussi dans la hiérarchie des FARDC. En effet, sur terrain, l’impression qui se dégage c’est qu’une guerre patriotique oppose farouchement les militaires acquis à la cause de la nation aux égorgeurs qui jouent le rôle des ADF dans les massacres des civils à Beni. Cette guerre permet d’oublier les djihadistes islamistes salafistes dont parlaient leurs relais-communicateurs dans la région. Et curieusement, les communicateurs des égorgeurs sous couvert de statut de journalistes spécialistes communiquent moins sur cette débâcle tant attendue par la communauté du Grand Nord et par toute personne éprise de paix. En s’attaquant directement à leurs collègues d’armes (ADF domestiques), les soldats congolais viennent de trouver enfin un remède efficace pour vaincre les égorgeurs qui ne sont ni à Médina encore moins à Kididiwe. Plusieurs d’entre ces génocidaires en errance se font ramasser çà et là à Bunia, Kasindi, Béni… Étonnement ces jolis coups de filets de l’armée ne sont médiatisés ni par l’armée elle-même ni par ceux qui se faisaient passer pour leurs porte-voix. On croirait que tous sont embarrassés…
De gros poissons dans le rang des égorgeurs, se donnent la mort
D’autres et pas les moindres, de gros poissons dans le rang des égorgeurs, se donnent la mort. Le suicide d’un pilier important des massacres qui commandait les égorgeurs basés dans le graben au bord de la rivière Talihya dans Masika/kalonge en chefferie de Bashu, le nommé Colonel Bahizi est une victoire de ceux qui prient pour la fin des massacres en Beni-Butembo-Lubero. Cet “ADF” parallèle aux FARDC a choisi de se donner la mort par balle dans la nuque (le 21 mars 2020) après avoir certainement réalisé que l’issue de l’aventure est désastreuse pour ceux qui ont été jusqu’ici manipulés pour verser le sang d’innombrables innocents, au profit d’un projet satanique et hallucinatoire.
Dans une ferme à Kabasha, un autre cerveau des massacres, le Colonel Rwigamba (certainementsur ordre du patron lui-même) est tombé sur place trois jours avant Kahimbi. Sûrement dans le cadre des stratégies pour effacer les traces.
Le Colonel Bwambale Kakolele Aigle Blanc fuit en exil
Le Colonel Bwambale Kakolele Aigle Blanc, très impliqué dans le Plan des massacres et de balkanisation à Beni a réussi à s’échapper, alors qu’il était déjà prévu qu’il subisse le même traitement que ses compagnons Kahimbi, Rwigamba et Bahizi. Bwambale Kakolele a dû quitter Beni en voiture pour se rendre à Bunia d’où il était parti (il y a à peine trois semaines), comme un promeneur, avec le seul pantalon dont il était vêtu, en direction de l’Afrique de l’Est où il séjourne en exilé, confirment nos services sur place. Le Plan de balkanisation et des massacres de Beni serait-il donc en train de se vider des ressources humaines. Si cela est vrai, cette crise de leadership à la tête des équipes d’égorgeurs va déboucher sur une débandade généralisée.
Certains égorgeurs seraient en train de rejoindre leurs pays
Toujours sur terrain, il s’observe un désengagement des troupes dans le camp des égorgeurs dont les éléments commencent à prendre le chemin du retour au bercail. Ils rentrent par vagues et souvent nuitamment. Ce qui fait que dans le milieu, il ne reste que très peu d’opérants dont le noyau au sein de l’armée régulière est sous les coups des soldats patriotes. Le cas du Colonel Asimwe de l’armée rwandaise est éloquent : il y a une dizaine de jours, ce cerveau des égorgeurs a été aperçu sur le lac Édouard en direction de son pays. Quelques jours après, sa présence dans son Rwanda natal a été confirmée.
La peur d’une enquête imminente de la CPI
Enfin, la perspective imminente d’une enquête en cours de la CPI (évoquée dans la dernière résolution 2050 des Nations-Unies et sollicitée par plus d’un) pousse certain bras des égorgeurs à retirer leurs nez de l’entreprise, pensant se mettre à l’abri des poursuites judiciaires relatives à ce dossier. Subitement, les égorgeurs se réduisent au silence et leurs communicateurs préfèrent observer le retournement de l’entreprise dont chacun d’eux a déjà inscrit, en lettres de sang, son nom sur la liste des justiciables.
Mais ne vendons pas la peau du loup avant de l’avoir tué.
Cependant ne crions pas vite à la victoire. Car d’autres éléments sur terrain nous poussent à être très prudent et à croire à un changement de stratégie de la part des égorgeurs. S’il s’observe un peu de répit dans le territoire de Beni il n’en est pas ainsi dans la province d’Ituri.
Un nouveau chef à la commande des égorgeurs après le décès mystérieux du General Kahimbi
Le Colonel Tipi Ziro Ziro, commandant de l’URR/Commando au sein des FARDC, dont le Général Kahimbi était le chef a été chargé de l’axe Eringeti-Ituri, mais sous la supervision des Généraux Mundos et Tango Fort. Il paraît que Tipi Ziro Ziro constitue maintenant le verrou central sur qui l’ensemble d’équipes des égorgeurs et l’avenir des massacres des civils à Beni reposent dans la région de Beni. Vu le caractère dangereux de sa présence dans la région, ses mouvements doivent être contrôlés sérieusement par la population et les militaires congolais patriotes engagés dans Sukola.
Des mouvements d’entrée des rwandais continuent à arriver sur le sol pour le renforcer. Et d’aucuns pensent que le retour apparent de certains officiers rwandais dans leur pays ne consistait qu’en un voyage sabbatique pour se revigorer et revenir dans un avenir très proches avec de forces nouvelles et plus aguerris.
Enfin, la situation qui prévaut dans le Katanga avec les prétendus Bakata Katanga n’est pas une affaire interne et locale mais aurait des liens avec les massacres qui prévalent à l’est du pays, notamment en Ituri et à Beni. En effet, il est impensable que Gédéon organise une attaque simultanée et cordonnée en 4 lieux différents et distants l’un de l’autre de centaines des kilomètres. Et tout, cela lorsque le pays fait face à la pandémie de Coronavirus ! Ce mouvement viserait à plonger le pays dans le chaos et précipiter le processus de balkanisation que les commanditaires ont déjà lancé à partir de l’Ituri et du Kivu. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Tous ces signaux invitent à ne pas vendre la peau du loup sans l’avoir tué. Loin de commencer à battre le tam-tam, il faut en revanche redoubler d’efforts et de vigilance.
OBEDI JACKSON
BENI
©Beni-Lubero Online.
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