Au moins neuf civils ont été tués dans l’est de la République démocratique du Congo dans une nouvelle attaque attribuée au groupe armée d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), ont rapporté mercredi des sources locales. L’attaque a visé ces derniers jours de simples paysans en brousse à la limite des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, près de l’Ouganda.
« Neuf corps des victimes des ADF de lundi ont été déposés à la morgue d’Oïcha », a indiqué l’Administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana, à un correspondant de l’AFP.
« Ils ont été tués à l’arme blanche », a précisé un représentant de la société civile, Lewis Saliboko. Des victimes ont eu la tête coupée, a-t-il ajouté.
« Le bilan pourrait être revu à la hausse », a-t-on précisé de même source.
Un infirmier affirme que 13 autres corps ont été découverts, soit un total de 22 victimes. « Les jeunes sont partis récupérer les 13 corps dans la brousse », a déclaré cet infirmier, Mathe Mupanda Salomon.
Aucune autre source ne confirmait ce second bilan.
A l’origine des rebelles musulmans ougandais, les ADF ont fait souche depuis plus de 25 ans dans l’Est de la RDC, d’où ils n’attaquent plus depuis longtemps l’Ouganda voisin.
Les ADF sont accusés d’avoir massacré des centaines de civils depuis le lancement d’opérations militaires contre leur base dans la jungle autour de Beni en novembre 2019.
Le 11 mars, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés au groupe Etat islamique (EI).
« Leurs attentats ont fait plus de 849 victimes civiles en 2020 » dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ajoutait Washington, en reprenant des chiffres d’un rapport remis aux Nations unies.
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