En République démocratique du Congo (RDC), le réseau social Facebook a annoncé avoir supprimé une soixantaine de comptes liés à l’homme politique Honoré Mvula et son parti, la Force des Patriotes (FP), qui se réclament comme proches de Félix Tshisekedi. Pour le réseau social, ces pages avaient pour objectif de faire passer la désinformation et la propagande politique comme des contenus d’actualité.
En République démocratique du Congo (RDC), Facebook a annoncé avoir supprimé 66 comptes utilisateurs, 63 pages, cinq groupes et 25 comptes Instagram liés à un homme politique, Honoré Mvula et son parti, la Force des Patriotes (FP), qui se réclament proches de Félix Tshisekedi.
Avec un total combiné de près de 1,5 million de mentions « J’aime », ces pages et profils d’utilisateurs ont eu recours, selon Facebook, à des tactiques trompeuses pour la promotion de Honoré Mvula. Pour le réseau social, ces pages avaient pour objectif de faire passer la désinformation et la propagande politique comme des contenus d’actualité.
Facebook explique que ces pages se sont d’abord affichées comme représentant d’autres hommes politiques et personnalités publiques. Une fois qu’un public suffisant a été constitué, elles se sont rebaptisées pour afficher un contenu pro-Honoré Mvula. La propre page Facebook de Honoré Mvula a été créée en novembre 2016, sous le nom de l’ancien Premier ministre, Samy Badibanga.
Malaise à la présidence de la République
Honoré Mvula, qui se présente comme un défenseur du président de la République, explique qu’il a hérité cette page d’une influenceuse digitale qui gère la communication de certains hommes politiques. Il ajoute que lui n’est lié qu’à une dizaine des 63 pages supprimées par supprimées par Facebook.
À la présidence de la République, la question dérange. Selon Michee Mulumba, assistant de Félix Tshisekedi, le chef de l’État regrette et condamne ces pratiques. Il ajoute qu’Honoré Mvula n’agit pas pour le compte de la présidence de la République.
Ce n’est pas la première fois que Facebook s’intéresse à ces pratiques dans la région. Le réseau social avait déjà supprimé, en mai 2019, plusieurs comptes et pages qui propageaient, selon lui, du contenu visant à influencer négativement la politique. À l’époque, Facebook avait indexé un réseau israélien qui serait à l’origine de cette activité visant aussi plusieurs autres pays africains.