Le Front commun pour le Congo (FCC) a exigé, hier lundi 5 mars , la suspension du processus d’enrôlement des électeurs en cours dans le pays, au cours d’une rencontre organisée par le Centre Carter dans son siège à Kinshasa.
“Mais de toute évidence, le contexte sécuritaire actuel de notre pays ne permet pas à près de 14 millions d’électeurs de l’EST de pouvoir s’enrôler en toute sécurité dans leurs milieux de vie”, a déclaré le secrétaire exécutif du Parti politique pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Shadari, qui a conduit la délégation du FCC, en l’absence du président de la Cellule de crise de cette plateforme politique de l’opposition congolaise, Raymond Tshibanda.
Les membres du FCC, qui ont échangé avec les experts du Centre Carter, ont aussi relevé que “la constitution de la RDC stipule clairement que chaque Congolais, ayant atteint l’âge requis, a le droit de participer aux élections et de choisir ses dirigeants”.
C’est pourquoi, ils ont proposé que la sécurité soit totalement rétablie dans cette partie du pays, afin de permettre l’organisation des élections sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Il sied de souligner que c’est depuis le 24 décembre 20222 que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait lancé les opérations d’identification et d’enrôlement, qui se sont tenues dans un premier temps dans l’aire opérationnelle 1 (AO1), qui se poursuivent dans l’aire opérationnelle 2 (AO2) et qui viennent récemment d’être lancées dans l’aire opérationnelle 3 (AO3).
Pour de nombreux observateurs avertis, les membres du FCC, qui proposent la suspension de l’opération d’enrôlement, cherchent par tous les moyens “le glissement du processus électoral”, une occasion de voir le régime de Kinshasa organiser un “dialogue” afin qu’ils soient intégrés notamment dans le Gouvernement.
CNTV