RDC-littérature: « Sens » Poème écrit par Alain de Georges SHUKURANI, Politologue, Auteur, Libre-penseur, Cofondateur de l’Asbl Jeunes pour l’avenir de la nation

Alain de Georges SHUKURANI

Poème écrit par Alain de Georges SHUKURANI, Politologue, Auteur, Libre-penseur, Cofondateur de l’Asbl Jeunes pour l’avenir de la nation

Quel est le sens de votre citoyenneté ?

Quelle fierté teinte votre activité ?

Quel est le sens de votre position?

Que faites-vous pour votre Nation?

Dans les rues de notre nation

Se baladent encore certains citoyens inconscients

qui jamais n’utilisent à bon escient

Leur quotient intellectuel pour son élévation.

Ils voient le pays sombrer dans le désastre,

Mais ne font rien depuis des lustres

Pour stopper la déchéance,

Alors qu’il est possible d’aller vers l’émergence.

Débout sur le ventre mou de ses maux,

Je nous invite au-delà de simples mots

A l’éventrer et à le désinfecter de ses virus intérieurs.

Ces virus, oh ! Oui, ces virus sont nos antivaleurs.

Trouvons donc un sens à donner au projet Congo.

Ce sens de service qui conduit vers l’élan transformateur, 

Un élan modernisateur qui change le sort du Congo.

La quête de sens fait de nous des responsables bâtisseurs,

Responsables du progrès que nous voulons pour le Congo.

Produisez des fruits

Et non du bruit.

Soyez serviteurs

Et non profiteurs.

Soyez utiles

Et non futiles.

Servez le pays avec intégrité

Pour qu’il retrouve sa dignité.

Servir l’Etat est un devoir 

et non un capital qu’on accumule, disait un homme dont je tais le nom.

Soyez au service de l’intérêt général. 

C’est le sens à donner au mot politique.

Politicien, votre adversaire n’est pas dans le camp d’en face :

Il est ici, vêtu des habits du chômage, de la pauvreté, du pouvoirisme,

De la corruption, du tribalisme, du clientélisme, de l’égotisme,

de l’ignorance et de l’indifférence.

A bas les méthodes artisanales et villageoises,

A bas toutes ces pratiques qui ont provoqué la désarticulation étatique.

Repenser et panser la République au-delà des chamailleries,

Tel est le credo qui mérite du crédit.

Le discrédit jeté sur la République

A provoqué des plaies sur son corps,

Profondes plaies qui saignent en abondance

Et pour lesquelles les pansements sont une urgence.

Citoyens, cessons de rêver. 

Réveillons-nous de ce silence, de cette passivité. 

Du rêve à la réalité, il y a un chemin à parcourir,  

Parcours de combattant soit-il mais qui vaut la peine.

Luttons pour l’avènement d’un État qu’il faut pour le Congo.

Peuple, lève-toi pour élever tes ambitions

Sans brader la nation

Et sans sombrer dans l’inaction.

Mobilise-toi pour ta nation. 

Intellectuels, soyez des lanceurs d’alertes,

engagés pour sortir le pays de la disette.

Mettez votre savoir au service de la société.

Que vos talents servent à solutionner des problèmes dans la cité.

Depuis belle lurette, la République saigne.

Le pouvoir saigne.

Le régime saigne.

Dans la misère, la population baigne.

Où êtes-vous, braves médecins, dignes bâtisseurs ?

Le pays en détresse crie au secours.

Venez soigner la République.

Trouvez des mécanismes novateurs pour la remodeler.

La déliquescence actuelle de l’Etat n’est pas une fatalité.

Pour en sortir, un leadership hautement sacrificiel est nécessaire,

Un leadership qui tranche avec les pratiques destructrices.

Ce leadership couplé à la gouvernance non artisanale

propulseront le Congo vers l’émergence. 

Il est venu le moment de sortir de l’obscurantisme, 

Ce moment qui nous met en colère et nous pousse à nous engager, 

Ce moment qui nous oblige à détester le statu quo, 

Ce moment qui produit un déclic en vue du changement.

Notre bien commun, ce Congo a besoin d’une nouvelle trajectoire, 

Une trajectoire d’espoir qui rompt avec les déboires, 

Une trajectoire d’une embellie suscitée par nos efforts,

Efforts pour la construction d’un État fort.

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