Révisionniste autocratique, comme Hitler contre le traité de Versailles, P. Kagame conteste les frontières de la Conférence de Berlin de 1885

Hitler et Kagame

Le droit international se définit par nature comme universel. Il est bâti par ailleurs sur la souveraineté et l’égalité des États. Ce sont ces fondations et ces principes qui vont être l’objet d’une remise en cause radicale à partir de 1933. D’un côté, le régime hitlérien va refuser un droit inspiré à ses yeux par un même bloc socio-idéologique d’inspiration démo-libérale incarné par la SDN.

De l’autre, il va se revendiquer comme l’auteur d’un autre droit en définissant de nouvelles normes exprimant une légitimité (celle des « peuples ») opposée à la légalité du moment (celle des États).

Le traité de Versailles est un traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 entre l’Allemagne et les Alliés à l’issue de la Première Guerre mondiale.

La première partie du traité établit une charte pour une Société des Nations. Elle reprend l’idéal wilsonien d’une diplomatie ouverte, organisée par un droit international.

Entre 1933 et 1939, l’Allemagne nazie a procédé à une véritable révolution diplomatique en ruinant, outre le paysage politique et territorial de Versailles, la conception classique du droit international à partir d’une foule de notions et concepts trans-et supra-nationaux (Reich, Mitteleuropa, Völkerrecht, Grossraum).

Près d’un siècle après, un président africain, dictateur, régnant dans des conditions similaires au troisième Reich, Paul Kagame se dévoile et conteste publiquement les frontières de son pays le Rwanda issues de la conférence de Berlin de 1885 et approuvées par la charte de l’Union Africaine.

Arrivé au Benin, le samedi 15 avril en visite d’Etat sur invitation du président béninois dans le cadre d’une coopération bilatérale sur le numérique, le développement durable, l’agriculture et la menace terroriste, le Président rwandais a bouclé sa visite ce dimanche 16 avril par une conférence de presse conjointe avec le Président Patrice Talon.

Répondant à une question posée par un journaliste de l’Agence américaine Associated Press sur son soutien présumé au mouvement du M23, Paul Kagame a détaillé selon lui l’origine du conflit dans la région.

« J’aimerais dire, le problème du Congo, le problème de la région, ou même encore le problème du Rwanda n’est pas le M23. Le M23 est le produit, la résultante de plusieurs autres problèmes qui n’ont pas été résolues depuis les décennies maintenant. Si vous vous rappelez bien, le problème du M23 existait bien avant Tshisekedi deviennent Président.

C’était un problème en 2012 même. Alors en ce qui concerne le M23 et toutes les personnes liées au M23, les congolais qui ont bénéficié de l’héritage rwandais, les frontières qui ont été bâties durant la période coloniale ont divisé nos peuples.

Il y a une partie du Rwanda qui a été donné à l’Est du Congo, le Sud à l’Ouganda, etc. Nous avons une coopération qui existe déjà dans ces zones. Il y a déjà des liens entre nos peuples. Je pense qu’aujourd’hui la situation a évolué. Déjà durant la période coloniale c’est clair et évident. Remontez même dans l’histoire vous allez vous en rendre compte. Ces problèmes vont au-delà de sa personne et de Tshisekedi » …

Kagame light Hitler

Paul Kagame justifie ainsi la lutte du M23 au Congo, comme la résultante des erreurs de la conférence de Berlin d’avoir divisé des peuples. Dans le fond, Paul Kagame appelle donc à la révision des frontières actuelles dans la région, puisque selon lui, il n’y a pas des solutions à ce problème séculier après plusieurs négociations.

C’est la même pensée qu’avait émise Adolphe Hitler contre les traités de Versailles, réunir la race allemande maltraitée et marginalisée dans plusieurs territoires européens. Cette pensée s’est concrétisée par l’envahissement de la Rhénanie, l’annexion de l’Autriche, le rattachement des Sudètes…

Dictateur autocratique, ne tolérant aucune contradiction, ni opposition, Kagame converge en divers point à Adolphe Hitler jadis à la tête d’une nation allemande hystérique, reposant sur la supériorité raciale comme les Tutsis rwandais opprimant les Hutus. Et le tout sous la complicité de la communauté internationale, fermant les yeux et sympathisant comme jadis avec  Adolphe Hitler et aujourd’hui avec Paul Kagame.

Coco Kabwika

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