Theresa May et Priti Patel s’affrontent au sujet du projet du gouvernement d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda.
Theresa May a critiqué les projets d’envoi de demandeurs d’asile au Rwanda pour des raisons de « légalité, de praticité et d’efficacité », déclarant aux députés qu’elle craignait que les propositions ne divisent les familles et n’augmentent le trafic de femmes et d’enfants.
L’ancien Premier ministre conservateur a soulevé des questions sur la nouvelle politique d’asile – qui verra les réfugiés qui atteignent le Royaume-Uni par des voies illégales expulsés vers le Rwanda – alors que la ministre de l’Intérieur Priti Patel a défendu les plans.
Les premiers migrants devraient être envoyés au Rwanda sur un vol affrété en mai , mais cela pourrait être retardé, le gouvernement anticipant des contestations judiciaires contre le partenariat.
Selon les plans, les réfugiés approuvés devront rester au Rwanda, plutôt que de retourner au Royaume-Uni, et ceux qui sont rejetés par le gouvernement rwandais seront expulsés.
« Puis-je dire en ce qui concerne mon très honorable ami que d’après ce que j’ai entendu et vu jusqu’à présent sur cette politique, je ne soutiens pas la politique de renvoi au Rwanda pour des raisons de légalité, de praticité et d’efficacité », a déclaré l’ancienne ministre de l’Intérieur, Mme May . dit a la Chambre Communes.
« Mais je veux lui poser une question très précise. Je comprends que ceux qui seront renvoyés ne seront que des jeunes hommes, que les familles ne le seront pas … eh bien, la ministre de l’Intérieur secoue la tête, donc j’ai évidemment mal compris la politique dans ce sens.
« Mais s’il est vrai que les familles ne seront pas brisées, et que la ministre de l’Intérieur acquiesce, ne croit-elle pas et où est sa preuve que cela ne conduira pas simplement à une augmentation du trafic de femmes et d’enfants ? »
L’archevêque Justin Welby a utilisé son sermon de Pâques pour critiquer les plans d’asile du gouvernement.
Pendant ce temps, l’ancien ministre conservateur Andrew Mitchell – qui avait précédemment suggéré aux ministres que loger les demandeurs d’asile à l’hôtel Ritz et à l’Eton College serait moins cher que de délocaliser le processus – a ajouté : » Acceptera-t-elle que beaucoup d’entre nous craignent sérieusement que la politique qu’elle a annoncé ne fonctionnera tout simplement pas ? »
Cela vient après que l’archevêque de Canterbury ait utilisé son sermon du dimanche de Pâques pour critiquer le plan du gouvernement , qualifiant la politique de non chrétienne et affirmant qu’elle soulève de « graves questions éthiques« .
La députée conservatrice et ancienne ministre du Cabinet Andrea Leadsom a critiqué l’intervention du très révérend Justin Welby, affirmant que les dirigeants de l’Église d’Angleterre ont « complètement oublié les images d’enfants gisant noyés sur nos plages ».
Soumise à un déluge de critiques aux Communes, Mme Patel a déclaré que « l’accès au système d’asile du Royaume-Uni devrait être basé sur les besoins, et non sur la capacité de payer les passeurs » et a réitéré que les plans sont conformes aux obligations internationales et juridiques du Royaume-Uni.
« Cet accord porte un coup dur aux passeurs et au commerce diabolique de la cargaison humaine« , a-t-elle déclaré aux députés.
« Toute personne dont la réinstallation est envisagée sera présélectionnée et interrogée, y compris une évaluation de l’âge, et aura accès à des services juridiques. »
Priti Patel a dénoncé les critiques de son projet d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda, se disant surprise que les institutions n’aient pas proposé d’autres solutions.
Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont défendu le partenariat avec le Rwanda, tandis que les députés conservateurs ont largement soutenu les plans.
La ministre de l’Intérieur a poursuivi: « Cela contribuera à briser le modèle commercial des passeurs et à prévenir les pertes de vie tout en assurant la protection de ceux qui sont généralement véritablement vulnérables.
« Au cœur de cette approche se trouve l’équité. »
Mais la secrétaire à l’intérieur de l’opposition , Yvette Cooper, a qualifié la politique de « honteuse », ajoutant: « Elle rend les choses plus faciles pour les gangs criminels et plus difficiles pour ceux qui ont besoin de soutien ».
Mme Cooper a déclaré que les projets de réfugiés de Mme Patel revenaient à demander au Rwanda de faire le travail dont elle est « incapable ».
Yvette Cooper, du parti travailliste, a critiqué Priti Patel et son projet d’immigration au Rwanda, affirmant qu’elle n’était « pas capable » de prendre des décisions.
« Admettra-t-elle que les 120 millions de livres qu’elle a annoncés ne paient pas le transfert d’une seule personne? » elle a ajouté.
Mme Patel a répondu: « Vous ne pouvez pas mettre un prix sur le fait de sauver des vies humaines. »
Elle a ensuite refusé de dire s’il y aurait un plafond sur les coûts par demandeur d’asile renvoyé au Rwanda.
Plus de 4 600 personnes sont arrivées au Royaume-Uni sur de petits bateaux cette année, selon les données compilées par l’agence de presse PA.
Répondant aux critiques de l’archevêque dimanche, un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré: « Le Royaume-Uni a une fière histoire de soutien à ceux qui ont besoin de protection et nos programmes de réinstallation ont fourni des voies sûres et légales vers un avenir meilleur pour des centaines de milliers de personnes à travers le monde. .
« Cependant, le monde est confronté à une crise migratoire mondiale d’une ampleur sans précédent et des changements sont nécessaires pour empêcher les passeurs ignobles de mettre la vie des gens en danger et pour réparer le système d’asile mondial en panne.
« Le Rwanda est un pays fondamentalement sûr et sécurisé qui a fait ses preuves en matière de soutien aux demandeurs d’asile.
« En vertu de cet accord, ils traiteront les demandes conformément à la Convention des Nations Unies sur les réfugiés et aux lois nationales et internationales sur les droits de l’homme. »
Tentatives de certains pairs et députés conservateurs de modifier les réformes controversées du gouvernement en matière d’asile et d’immigration mois dernier ont échoué.
Trois députés conservateurs – les anciens ministres David Davis, M. Mitchell et Simon Hoare – se sont rebellés contre le gouvernement au sujet des projets de système de traitement offshore pour les demandeurs d’asile dans le projet de loi sur la nationalité et les frontières.
Par Sophie Morris, journaliste politique/Sky News
