Un vaste mouvement de soutien s’est manifesté sur trois continents en faveur du célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, qui a fait l’objet de menaces par le biais de « correspondances haineuses » pour son plaidoyer en faveur de la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et la création d’un tribunal international pour juger les graves crimes commis dans son pays entre 1993 et 2003. L’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Mike Hammer, a qualifié d' »inacceptables » ces menaces qui interviennent alors que les violences s’aggravent dans l’est du pays.
« Nous sommes préoccupés par la violence brutale continue qui fait tant de victimes innocentes et aussi par les menaces inacceptables contre @DenisMukwege. Les appels à la responsabilité pour la violence dans l’est de la RDC sont essentiels pour construire une paix durable », a écrit le diplomate américain sur Twitter.
L’ambassadeur du Canada à Kinshasa, Nicolas Simard, a abondé dans le même sens, demandant « instamment » aux autorités congolaises « de mettre fin à l’#impunité pour garantir une paix durable dans la région ».
Aux Pays-Bas, l’ancienne ministre de la Coopération au développement, la travailliste Lilianne Ploumen, a appelé la diplomatie néerlandaise à intervenir pour que la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) assure à nouveau une protection au médecin congolais, directeur de l’hôpital de Panzi à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, qui soigne des femmes victimes de violences sexuelles.
L’ONG américaine de défense des droits humains Physicians for Human Rights (PHR) a pour sa part expliqué que le général rwandais James Kabarebe, conseiller du président Paul Kagame, a, lors d’une intervention à la télévision d’état, proféré des menaces contre le Dr Mukwege.
Lalibre