Trois ans après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, l’administration Biden va déclassifier la note de la CIA qui révèle que l’ordre est venu du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane (MBS), a confirmé la directrice du Renseignement américain (DNI), Avril Haines, mercredi.
Lors de son audition, mardi, devant le Sénat, qui a confirmé sa nomination mercredi, Avril Haines, a promis de rendre public une note secrète sur l’assassinat du journaliste par des agents saoudiens, un document que le gouvernement de Donald Trump a toujours refusé de publier.
Les Saoudiens condamnés échappent à la peine de mort
Le journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, a été assassiné par des proches de MBS dans des conditions atroces en octobre 2018, dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul (Turquie). Un acte qui avait provoqué une crise diplomatique mondiale, jamais résolue. Et s’il y en a bien un qui doit s’inquiéter, c’est le prince. Selon des médias américains, cette note, élaborée en 2018, conclut à la responsabilité directe de l’héritier, qui a donné l’ordre lui-même.
A l’époque, la fiancée de Jamal Khashoggi et le Congrès avait réclamé la publication de ce rapport, mais l’administration Trump avait toujours refusé. Jusqu’ici, l’absence de preuves formelles avait profité au prince héritier, qui avait « étouffé » l’affaire en annonçant l’inculpation d’une vingtaine de Saoudiens, dont deux de ses proches. En août dernier, un tribunal saoudien avait finalement annulé les cinq peines capitales prononcées, condamnant huit personnes à des peines allant de 7 à 20 ans de prison.
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