Congolité: Après l’Eglise Catholique, un possible « pogrom » contre les intérêts juifs, italiens et grecs en RDC? (TRIBUNE)

Les « origines juives » , » italiennes » et « grecques » de Moïse Katumbi, exposent ces communautés à des « actes de vandalisme » en RDC après la  » profanation » de l’Église catholique » .

Moïse Katumbi a toujours fait appel à la communauté mondiale juive pour venir en aide pour sauver la RDC.

 Invité a la conférence annuelle de l’Association juive européenne qui s’est tenue dans la capitale belge, les 6 et 7 novembre 2018. Il a profité de cette occasion pour lancer un appel à la communauté juive afin qu’elle aide la République démocratique du Congo (RDC) en cette période qu’il a qualifiée de «temps difficiles».

 «Ce fut pour moi l’occasion d’insister sur la paix entre les religions et de demander à la communauté juive du monde entier d’aider la RDC en ces temps difficiles. Nous continuons la lutte pour un Congo meilleur et uni avec l’aide de Dieu » a déclaré le Moshe du Katanga.

Depuis le dépôt de la loi Tshani-Pululu portant sur la limitation à certaines fonctions stratégiques du pays dont la présidence de la République aux citoyens dont un de ses parents n’est pas congolais, des réactions surgissent de partout aussi bien sur le plan national qu’international.

Le rabbin Menachem Margolin, président de l’Association juive européenne et allié de Katumbi, a condamné le projet de loi, affirmant que c’est « un scandale qu’en 2021 une personne puisse être disqualifiée pour avoir un parent juif ».

Si les Etats-Unis avaient une telle loi telle que le projet  « Tshiani », Obama ne serait pas président de la première puissance du monde  » On peut lire sur le site Forward Jewish. Fearless. Since 1897.

Les grands-parents de Katumbi ont été assassinés à Auschwitz. Son père, Nissim Soriano, un juif séfarade grec, a fui Rhodes et s’est installé dans la province congolaise du Katanga où il a épousé la petite-fille du roi local Msiri. Dans ses dernières années, Soriano a immigré en Israël, où il a vécu jusqu’à sa mort et  a été enterré à Netanya.

Katumbi vient souvent en Israël et rend visite à des parents qui vivent dans le pays. Il a été mentionné comme acheteur potentiel pour le Maccabi Netanya Football Club et a rencontré l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le cadre d’une délégation de gouverneurs congolais. Ses soutiens israelo-juifs et ses origines greco-italiennes font craindre des represailles digne d’un « pogrom » nazi contre les « interets directs ou indirects de ces pays en RDC ».

« Persécution » de l’église Catholique au nom de « Moshe du  Katanga » ?

Plusieurs personnalités politiques comme celles de la société civile ont dénoncé les attaques perpétrées dimanche 01 août à la résidence de l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo mais aussi celles visant quelques Églises de Mbuji-Mayi au Kasaï oriental.

Pour l’aile « dure de l’UDPS », prête à prendre les « armes », l’Eglise catholique est toujours sous influence « de puissants réseaux pro-Katumbi » qui veulent voir Moïse « président de la République démocratique du Congo en 2023 ». Certains « combattants » voient même une « politisation » de l’ Eglise catholique.

Notons que l’Eglise catholique a déjà dénoncé « l’élection de Félix Tshisekedi a la présidence de la RDC » en 2019.

« Nous constatons que les résultats de l’élection publiés par la Céni ne correspondent pas aux données collectées. Au lendemain de cette publication nous exhortons tout le monde à faire preuve de maturité civique et surtout à éviter tout recours à la violence « . avait déclaré l’abbé Donatien Nshole.

« Moshe II » :Risque d’une nouvelle sécession Katangaise ?

Dans les discours publics, l’homme politique africain, Moïse Katumbi fait fréquemment référence à ses racines juives, s’appelant même « le Moïse du Katanga, de retour pour diriger son peuple ». (Moïse est l’orthographe française du nom Moïse.) Katumbi était le gouverneur du Katanga, l’une des 21 provinces du pays et de loin la plus riche en minérais .

Pour compliquer encore les choses, Katumbi est originaire de la province du Katanga, une région riche en minerais dans l’est du pays avec une histoire de sécessionnisme dont il a été gouverneur. La tentative de bloquer le chemin de Katumbi vers la présidence y ravive les tendances sécessionnistes.

10 grands chefs et dirigeants communautaires dotés d’un nombre important de partisans, d’influence y compris de moyens financiers – ​​ont menacé  » de soutenir la sécession si le projet de loi était adopté » . La chef de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Congo, Bintou Keita, dans le cadre de la crise, a mis en garde la semaine dernière contre les « conséquences dangereuses d’un débat conflictuel sur la nationalité », a rapporté Reuters.

Représailles contre les juifs, italiens et grecs en RDC vue les origines du Moshe « K » ?

Selon plusieurs analystes et observateurs,  Il  y a un « très grand risque de  Pogrom contre les communautés grecques, israéliennes et italiennes » au vu des origines de Moise Katumbi et ses réseaux.

 En effet,  l’île grecque de Rhodes a été occupée par des italiens alors que résidait plusieurs grecs  juifs séfarades.Comme beaucoup des juifs séfarades, le père de Katumbi était un juif sépharade qui a fui l’île de Rhodes en 1938, après l’introduction de lois raciales discriminatoires par le régime d’occupation italien fasciste. Il s’est installé au Congo, où il a épousé la mère de Katumbi, une Congolaise originaire d’une famille éminente.

Les « partisans de Félix » n’hésiterons pas « à rendre à César ce qui est à César ». Il y aura des représailles contre les » intérêts grecs, italiens et juifs  » que plusieurs supporters de » Fatshi » considèrent comme « principaux soutiens de Moïse Katumbi ».

Tribune de Joachim Cohen

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