La plaine de la Rusizi enregistre des départs massifs de réfugiés burundais, principalement originaires des communes Gihanga, Buganda et Rugombo.
Les raisons de ces départs sont la pauvreté extrême des ménages, accentuée par la baisse du pouvoir d’achat. Les administratifs prévoient d’organiser des visites à l’étranger pour encourager les réfugiés à retourner dans leur pays d’origine, mais la situation est de plus en plus inquiétante. Même ceux qui étaient récemment rentrés chez eux en provenance de pays voisins tels que la Tanzanie, le Rwanda et la RD Congo continuent de fuir.
Les réfugiés traversent la rivière Rusizi, qui marque la frontière entre les deux pays, pour se réfugier au Congo, malgré le grand risque d’être attaqués par les crocodiles et les hippopotames qui y vivent.
En moins d’un mois, près de mille réfugiés ont été accueillis dans les sites de transit de Sange et Kavimvira, dans le territoire d’Uvira au Congo. Les administratifs ont unanimement reconnu la pauvreté dans les ménages, causée en grande partie par une mauvaise saison culturale et des pluies torrentielles ayant endommagé les champs de cultures. Cependant, ils ont critiqué le langage de certains réfugiés qui invoquent des tracasseries politiques pour fuir leur pays et bénéficier de l’assistance du HCR. Les camps de Rusenda et Mulongwe, qui abritaient déjà 43 000 réfugiés burundais depuis 2015, seront étendus pour accueillir les nouveaux arrivants.
Iwacu_Burundi