Energie des Grands Lacs pose déjà les bases du barrage de Ruzizi IV (AI)

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 Le barrage Ruzizi III (147 MW) n’est toujours pas en phase de construction, mais ça n’empêche pas l’Energie des Grands Lacs (EGL, une initiative de la Communauté économique des Pays des Grands Lacs, qui regroupe la RDC, le Burundi et le Rwanda) de déjà plancher sur Ruzizi IV. Dans la foulée de l’obtention en janvier d’un don d’un peu moins de 10 millions de dollars par la Banque africaine de développement (BAD) via des fonds de l’Union européenne (UE), l’EGL cherche des consultants pour mener à bien l’étude de faisabilité du projet et pour monter le dossier d’appel d’offres.

A l’instar de ses petits frères, de Ruzizi I à Ruzizi III, ce quatrième barrage se situera sur la rivière éponyme, qui relie le lac Kivu au lac Tanganyika, et fait office de frontière naturelle entre les trois pays. L’objectif est aussi de renforcer la coopération interétatique, alors que les relations entre les trois capitales ont été émaillées de nombreuses tensions ces dernières années – notamment entre l’ex-chef d’Etat burundais décédé Pierre Nkurunziza et son homologue rwandais Paul Kagame.

La construction de Ruzizi IV, dont la puissance prévue est de 287 MW, doit permettre de répondre à la demande croissante en électricité dans la sous-région. C’est d’ailleurs ce que préconisait un rapport réalisé en 2010 par la société d’ingénierie Fichtner, qui mentionnait la nécessité de mettre en service un nouveau barrage hydroélectrique cinq ans après l’inauguration de Ruzizi III.

Après une série de retards, le développement de ce dernier est entré dans une nouvelle phase en décembre 2020, avec le lancement du processus de sélection du constructeur.

Africa Intelligence

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