Fini l’ère M. Hammer ? Dans le plus grand secret, Joseph Kabila a reçu la nouvelle ambassadrice des USA Lucy Tamlyn a Kingakati

Lucy Tamlyn et Kabila

Kabila considère désormais Félix Tshisekedi comme un « dictateur à vaincre »

Dans l’ombre et le silence, Joseph Kabila inquiète. L’ancien président congolais (2001-2018) ne supporte plus la situation tant politique que militaire et peine à contenir sa colère contre son successeur, Félix Tshisekedi, qu’il considère comme un « dictateur à vaincre ». Kabila s’estime sous une surveillance teintée de harcèlement administratif et exposé à une menace physique. L’ire du « raïs », conjuguée à un zeste de paranoïa, préoccupe dans les rangs de sa formation, mais aussi parmi les diplomates en poste à Kinshasa.

Rencontre avec Lucy Tamlyn

C’est le cas particulièrement des Etats-Unis, dont la nouvelle ambassadrice en poste à Kinshasa, Lucy Tamlyn, s’est entretenue en toute discrétion courant mai avec Joseph Kabila. La rencontre s’est tenue à Kinshasa, où le « raïs » séjourne depuis quelques semaines. La démarche est insolite pour la diplomatie américaine, qui s’est longtemps tenue à l’écart de l’ex-président voué aux gémonies par une grande partie du Département d’Etat. Le prédécesseur de Lucy Tamlyn, Mike Hammer, assumait sans ambages son soutien au nouveau régime de Félix Tshisekedi, qu’il conseillait pour neutraliser l’influence de son allié de circonstance d’alors, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. Contactée par Africa Intelligence, l’ambassadrice n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Les diplomates occidentaux ont consulté Joseph Kabila

Tout comme Lucy Tamlyn, l’ambassadeur des Pays-Bas en RDC, Jolke Oppewal, a obtenu une audience avec Joseph Kabila, dans sa ferme de Kingakati, à Kinshasa. De son côté, la représentante permanente du secrétaire général des Nations unies, Bintou Keïta, s’est aussi entretenue avec lui ces derniers mois. La cheffe de la mission onusienne en RDC (Monusco) a tenu à écouter les vues et analyses de l’ancien président dans le cadre de sa mission de bons offices.

Un extrait de l’article d’Africa Intelligence

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