Jean-Claude Kabongo, conseillier de Félix Tshisekedi et d’autres dignitaires africains se démènent sur l’état de santé de Hamed Bakayoko

Hamed Bakayoko - Premier ministre de la Côte d'Ivoire

Depuis l’évacuation, le 18 février, du premier ministre Hamed Bakayoko vers la France, ses alliés, associés et partenaires épluchent leur carnet d’adresses pour tenter d’avoir des nouvelles. Retardant les annonces pour ne pas perturber le dépouillement des élections législatives, la présidence ivoirienne a d’ores et déjà nommé deux fidèles pour gérer les affaires courantes.

Depuis le vendredi 5 mars, les portables chauffent tous azimuts au sein des cénacles de pouvoir ouest-africains. Enjeu de cette véritable frénésie d’appels : tenter de connaître l’état de santé du premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, dont les carrières parallèles d’homme d’affaires, de politicien et de dignitaires francs-maçons l’ont irrémédiablement lié à tout un aréopage de businessmen, dignitaires et conseillers.

Depuis l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, Maixent Accrombessi, jusqu’à Jean-Claude Kabongo, conseiller de Félix Tshisekedi, en passant par Karim Keïta, fils du président déchu Ibrahim Boubacar Keïta, et l’ex-footballeur reconverti dans les affaires Didier Drogba, tous se démènent pour savoir comment va le premier ministre ivoirien, avec lequel ils ont, qui des intérêts croisés, qui des projets en cours.

Or les informations sont rares : entre une presse panafricaine qui n’a parlé que d’un gros coup de fatigue et des effets d’un « régime drastique » et la presse ivoirienne qui spécule à tout va, peu de renseignements fiables ne filtrent. Soucieuse de ne pas perturber le bon déroulement des législatives ce week-end, la présidence ivoirienne s’est contentée le 5 mars d’un communiqué a minima évoquant simplement la « prolongation » de l’hospitalisation du premier ministre, décidée en réalité plusieurs jours auparavant . Le 8 mars, elle a désigné deux des plus proches conseillers du président Alassane Ouattara pour gérer les affaires courantes à la Primature et au ministère de la défense : le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi et le ministre des affaires présidentielles et frère du président, Téné Birahima Ouattara, dit « Photocopie ».

Transfert en Allemagne

Entretemps, l’état de Hamed Bakayoko s’est nettement dégradé. Après une première batterie d’examens le 19 février à l’Hôpital américain de Paris de Neuilly, où il s’était déjà rendu en janvier, le premier ministre ivoirien a été rapidement transféré dans d’autres établissements parisiens pour subir de nouveaux examens, sous l’égide active du Quai d’Orsay. Il a fait un malaise le 2 mars et a vu son état devenir préoccupant à la fin de la semaine dernière.

Souhaitant explorer d’autres options thérapeutiques que celles recommandées par les médecins français, sa famille a alors demandé son transfert à Fribourg, et l’a accompagné ce week-end en Allemagne.

Africa Intelligence

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