Kwamouth : les ministres ressortissants de l’ex-Bandundu confirment à leur tour la main noire

Chaque jour qui passe, des voix s’élèvent et des stratégies se multiplient en vue de venir à bout de la violence qui sévit actuellement dans l’espace de l’ex-Bandundu et, permettre ainsi le retour de la paix, avec à l’affiche la cohabitation pacifique entre les différentes communautés.
Hier, c’était au tour des ministres ressortissants des trois provinces issues du démembrement de l’ex-Bandundu (Kwango, Kwilu et Maï-Ndombe) de se manifester en vue de soutenir toutes les initiatives visant le retour de la paix dans leur terroir commun. Ils ont été voir le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, en marge de violents affrontements causant des morts entre les communautés Teke et Yaka, afin de lui témoigner leur accompagnement et soutien aux efforts du gouvernement pour le retour de la paix sur l’ensemble de l’ex-Bandundu.
S’exprimant au nom du groupe au sortir de l’audience leur accordée par le Premier ministre, le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, a fait savoir qu’il était temps pour eux, fils et filles du Grand Bandundu, de rassurer le chef du gouvernement de leur soutien aux actions visant à pacifier leur terroir, et lui témoigner par-là leur accompagnement pour le retour des populations déplacées de Kwamouth.
«A cause de la situation sécuritaire qui prévaut dans le gand Bandundu, nous, les membres du gouvernement, originaires du Grand Bandundu, avons sollicité l’audience auprès du Premier ministre. Nous voudrions avoir des informations et aussi faire des propositions pour accompagner cette population.
Vous le savez bien que dans le grand Bandundu, il n’y a jamais eu de conflits entre les Bayaka et Bateke. Nous confirmons ici qu’il y a une main noire. Parce que, quel est l’objet de cette guerre? S’ils disent que la guerre de l’Est du pays est économique, nous constatons que cette agression, c’est la déstabilisation des institutions du pays.
Nous, fils et filles du grand Bandundu, nous ne pouvons pas accepter, et nous avons dit au Premier ministre que nous sommes là pour accompagner et soutenir le gouvernement à sécuriser cette province, et aussi à accompagner les populations, surtout celles qui se sont déplacées à Kenge et à Bandundu ville», a déclaré le porte-parole des ministres de l’ex-Bandundu.
Le Premier ministre leur a dit que plusieurs réunions ont été tenues à ce sujet. Et les ministres ont suggéré d’être prochainement associés à toutes les initiatives visant le retour de la paix dans l’ex-Bandundu.
On rappelle, à ce propos, que les chefs coutumiers Yaka et Teke se sont réunis du 25 au 27 septembre 2022 en conclave, à Kenge chef-lieu de la province du Kwango, sous la modération de Mgr Kwambamba Jean Marie, pour réfléchir sur les voies et moyens pour la cessation des violences et le retour de la paix dans l’ex-Bandundu.
Pour leur part, les gouverneurs des trois issues du démembrement de l’ex-Bandundu, à savoir Kwango, Kwilu et Maï-Ndombe, se trouvent actuellement à Kinshasa à l’invitation du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières.
Il importe de noter également que les représentants traditionnels des deux communautés en conflits, Teke et Yaka, demeurent encore dans la capitale sur recommandation du Chef de l’Etat, qui les avait reçus la veille de son départ pour New York participer à l’assemblée générale des Nations unies.
Dom

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